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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Dans un écrin d'une couleur bleue pâle avec une couverture en dure se terrent dix nouvelles de l'auteur Junji Itô, dont on ne présente plus l'apport phénomènal dans la sphère manga, et qui n'attendent que d'être découverte.

À l'occasion de cette réédition des plus grands écrits de celui que l'on considère comme le Lovecraft du manga, on y découvre un apport généreux en préface par le Youtubeur ALT236 ainsi que des notes de l'auteur en fin de chaque nouvelles pour éclaircir un brin leur contexte de création, le tout dans un format plus grand que d'ordinaire.

Le plaisir presque macabre que l'on ressent à entamer chacune de ces histoires, ce frisson étrange qui nous parcoure l'échine tout au long des pages qui défilent, le coeur serré de voir le sordide sort des protagonistes condamné à errer dans des environnements cauchemardesques... Tout cela et bien plus encore contribue à statufier le génie de Itô ainsi que sa maîtrise de l'ambiance et des situations souvent grotesques dans lesquels il désire nous emmener.

D'un vieux vinyle faisant chanter les morts, jusqu'à la nouvelle ayant introduit le personnage culte de Tomie, d'une mannequin au regard carnassier en allant jusqu'à contempler la vie d'un jeune homme dont les rêves durent de plus en plus longtemps... C'est une pléthore d'univers effroyables que veut nous montrer Junji par son coup de crayon si unique, arrivant si aisément à imager de fiévreuses hallucinations que l'on aurait préféré garder sous scellé, et dévoilant au passage les horreurs d'un simple quotidien.

Il faudrait alors se pencher penchant de longs paragraphes sur la pertinence de chacune des courtes histoires que proposent ce recueil, mais cela dépasserait le stade d'une simple review pour devenir une analyse bien trop méticuleuse et sûrement soporifique. Il faudrait pourtant un jour s'atteler à expliquer la beauté poétique qui émane de Un Rêve Sans Fin et de ces rêves qui semblent s'approcher d'une durée infinie. Il faudrait parler de la magnétique beauté fatale qu'est Tomie et de son attirance malsaine et lugubre sur les artistes qui tentent d'en peindre le portrait.

Bref, il faudrait parler durant des heures de Junji Itô et de son génie, écrire des marées de lignes sur la qualité de ses histoires... Mais restons simples aujourd'hui et attestons simplement d'un fait évident qui est que ce recueil est d'une qualité irréprochable et saura satisfaire vos envies d'histoires macabres bien au delà de vos espérances.
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J'ai adoré !!! Les histoires sont vraiment horrifiques et effrayantes, ça me rappelle pas mal le "Creepshow". J'ai trouvé les commentaires sur chaque histoire vraiment intéressants ainsi que les croquis. La couverture est juste magnifique et j'ai trouvé que c'était très qualitatif. Hâte de découvrir le tome 2 !
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C'est une compilation de nouvelles écrites et dessinées par Junji Ito, le maître de l'horreur manga.
Chaque récit est suivi d'un texte de l'auteur expliquant son choix, son inspiration. J'ai trouvé ça super intéressant.

J'avais profité d'une offre promotionnelle (une des op allstars, il me semble) pour me prendre ce manga en e-book. le point positif est que je l'ai eu à petit prix, l'inconvénient est la taille de ma liseuse : elle est de format poche pour un manga en format A5, pour les illustrations ça ne pose pas de soucis, elles sont toujours aussi belles, mais le texte ne s'y prête pas, il était beaucoup trop petit ce qui n'était pas très agréable.
C'est un tout petit bémol qui ne m'a pas empêcher de trouver ce manga génial : c'est un coup de coeur pour ce premier tome.

– le vieux vinyle : l'héroïne se rend souvent chez son amie Ogawa afin d'écouter un vinyle dont le chant d'une obscure chanteuse la captive. Elle demande à sa copine si elle peut lui prêter le disque, mais cette dernière refuse. La demoiselle n'en reste pas là et vole l'objet tant convoité.
Une entrée en matière assez lente, un récit malgré tout rythmé. J'avais hâte de découvrir jusqu'à quel degré l'héroïne pète sa pile.

– Frissons : la voisine de Yûji est malade. Quand le médecin vient la soigner, elle hurle, ce qui perturbe notre héros. Régulièrement, elle se montre à la fenêtre en pointant son jardin du doigt, laissant apparaître un bras couvert de trous. Yûji a déjà vu ça chez son grand-père. Quel lien y a-t-il entre les deux ?
J'ai eu la bonne idée de le lire au petit déjeuner, me disant que le premier a été light donc que ça passerait. PAs du tout, celui-ci l'est moins.
J'y ai retrouvé tout le mystère et le bizarre qui me plaît tant dans les nouvelles de Junji Ito.

– le mannequin : Iwasaki découvre dans un magazine, un mannequin au visage monstrueux. Son apparence est tellement effrayante qu'il a du mal à dormir et à se concentrer sur son travail. Il finit par s'en remettre jusqu'au jour où son équipe de tournage recrute une actrice et devinez qui postule ?
J'avoue que je comprends Iwasaki : elle fait vraiment froid dans le dos et elle est dérangeante, un truc de malade. C'est une histoire que je connaissais, j'ignore où j'ai pu la lire, n'empêche que j'ai tout du long eu une sensation de déjà-lu mêlée à la certitude des événements futurs.

– Les ballons pendus : Kazuko est enfermée chez elle depuis plusieurs jours, tandis que sa propre voix venant du dehors l'appelle. Tout a commencé à dérailler lorsque sa meilleure amie qui ne supportait plus le monde du show-business dans lequel elle évoluait a mis fin à ses jours.
Une nouvelle qui met un peu de temps à se mettre en place, mais il faut bien ça puisque le récit nécessite un contexte détaillé. C'était bien glauque et dérangeant.

– le castelet : Haruhiko vit sur les routes avec son père (un artiste itinérant), son frère et sa soeur. Sa famille donne des spectacles de marionnettes – je sens que ça n'augure rien de bon pour la suite.
Je m'attendais à ce que l'histoire prenne ce genre de tournure, mais bien des points m'ont surprise. L'auteur a été une fois de plus bien au-delà de tout ce que j'imaginais et c'est super “agréable” de découvrir des récits inattendus.

– le peintre : c'est la nouvelle qui a inspiré Tomie. Un peintre réalise une série de peinture sur le même modèle. Mais lorsqu'il rencontre Tomie, il trouve finalement son modèle actuel fade. Il est fascinée par cette nouvelles rencontre et devient obsédé par Tomie.
Certains passages ont été repris dans Tomie parce que je me les rappelle bien, pour d'autres, je ne sais plus.
J'ai adoré retrouvé ce personnage et sa genèse.

– Un rêve sans fin : Mami a tellement peur de mourir et d'être plongée dans le néant qu'elle est enfermée à l'hôpital. Son médecin traite en parallèle un homme, Tetsurō, qui a l'impression que ses rêves durent une éternité. Les deux personnages ont-ils un lien ?
J'ai trouvé cette nouvelle intéressante, du moins le sujet qu'elle aborde : la perception du temps différente selon les personnes. Elle n'était pas aussi angoissante que d'autres, mais ça n'enlève rien à la qualité du récit.

– La lignée : Risa rentre chez elle, accompagnée de son petit ami, Makita. Elle a subi un choc et a perdu la mémoire.
Dès le début, je me suis méfiée du camarade de la jeune fille. Il peut lui raconter ce qu'il veut, elle ne se souvient de rien. Finalement, la vérité est encore plus dégueulasse que ce que j'imaginais.

– Lipidémie : Yui vit avec son père et son frère, au-dessus du restaurant de son paternel. Les mur sont recouverts de graisse, tout comme la peau des deux membres de sa famille. Ça rend son frangin complètement fou.
Ça m'a beaucoup fait penser à l'Abura-akago, un yokai qui lèche l'huile des lampes à huile, ce n'est pas ce qui a inspiré Junji Ito, mais ça aurait pu. Quelques passages étaient dégoûtants à souhait.

– le mannequin, cadrage maudit : Eimi est engagée par une boîte de mannequinât. Elle rencontre une collègue à l'apparence effrayante, Fuchi qu'on a déjà rencontré auparavant dans la nouvelle “le mannequin”.
C'était hyper court… trop rapide pour que l'angoisse monte. Ça ne l'empêche pourtant pas d'être gore.
Lien : https://psylook.kimengumi.fr..
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Si vous ne le connaissez pas encore ou si vous ne savez pas trop par quelle histoire commencer, ce recueil est vraiment parfait ! 😁

Il offre une vision plutôt honnête de son style, de ces thèmes de prédilection, et vous présente même certains de ces personnages emblématiques ! Il y a assez d'histoires pour vous faire un avis et décider si oui ou non vous poursuivez la découverte de son univers si... perturbant ! 😏

Un graphisme déroutant, un goût pour l'horreur "crade" et absurde, une absence de "justice divine" ou de moralité : Bienvenue dans l'oeuvre de Junji Ito. 🖤
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Pépite parmi les pépites qui trône en réalité au-dessus de toutes les oeuvres horrifiques que j'ai pu lire jusqu'à présent. Je suis amoureuse du travail de Junji Itô, de son sens du détail, de l'absurde et du gore. C'est glauque à souhait, le dessin est sublime, les histoires sont parfois tellement tordues qu'elles mettent très mal à l'aise et donnent la nausé. J'aime bien les petits commentaires de l'auteur à chaque fin de nouvelle, ça nous permet d'entre-apercevoir sa façon de travailler et comment il trouve son inspiration. Un 1er tome exceptionnel.
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De l'horreur, du glauque et des dessins qui font frissonner. Après avoir adoré Tomie, ce fut un plaisir de retrouver Junji Ito pour 10 nouvelles terrifiantes. Parfait pour la saison !
Junji Ito est fascinant, ses thèmes sont si originaux, bien cherchés et font réellement peur. J'ai hâte d'en découvrir plus! D'ailleurs Sensor est dans ma PAL.
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Dans ce recueil de nouvelles, Junji Ito nous file la frousse avec un vinyle, des trous, un mannequin, des marionnettes, de l'huile, et tout un tas de choses habituellement inoffensives…
😱
Des récits tous plus originaux les uns que les autres, des planches à couper le souffle, une imagination sans limite… voilà ce que l'on retrouve dans les mangas de Junji Ito. Au-delà de l'horreur, c'est l'envoûtement à chaque lecture et la magie opère.
😱
Le format « nouvelles » est parfois un peu frustrant je dois bien le reconnaître (on en veut plusssss !!), mais il souligne encore une fois la prouesse d'un auteur capable d'installer une ambiance et développer une idée en quelques pages.
😱
Junji Ito est un génie et le terme « chefs-d'oeuvre » est clairement mérité. Bref, je suis une nouvelle fois conquise ❤
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