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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'entends parler de Junji Ito depuis ses premières parutions chez nous au début des années 2000, mais étant une grande pétocharde, je n'avais jamais osé essayer de le lire. Il m'a donc fallu une certaine dose de courage pour me lancer, mais je ne pouvais plus passer à côté de cet auteur culte aux influences telles que Lovecraft ou Hitoshi Iwaaki (Parasite).

Contrairement à ce que je croyais, Junji Ito est un auteur assez jeune. C'est en 1987, qu'il publie son premier manga, Tomié, avec lequel il remporte une mention spéciale du prix Kazuo Umezu (L'école emportée). Il décide alors de se consacrer pleinement aux mangas, alors qu'avec il était dentiste, et c'est dans les histoires horrifiques qu'il va se faire une réputation. En 1998, il publie Spirale, ensuite Gyo et tout un tas d'autres titres plus effrayants les uns que les autres que nous avons pu lire en français pour la plupart grâce à Tonkam (liste). En 2019, il est même récompensé du prix Eisner de la meilleure adaptation pour l'édition américaine de son Frankenstein, excusez-moi du peu.

Spirale est donc ma première incursion dans son univers mais d'emblée, j'ai eu l'impression d'être en territoire connu tant j'y ai retrouvé des tropes horrifiques typiquement japonais. L'histoire débute dans la banale petite ville campagnarde de Kurouzu qui semble être la victime d'une drôle de malédiction : celle de la spirale. Ce motif se retrouve partout et devient peu à peu l'obsession du meilleur ami de l'héroïne et de son père, au point de nous faire ressentir un malaise de plus en plus grand et surtout de nous faire assister à des événements de plus en plus fous toujours autour de ce motif.

Spirale est vraiment un titre d'ambiance plus qu'une large aventure ou un récit horrifique qui se développerait autour d'une intrigue. C'est pendant la majeure partie du temps (la série est d'abord sortie en 3 tomes avant d'être regroupée en une grosse intégrale), une suite de chapitres presque indépendants les uns des autres où l'héroïne, Kirie, assiste à des événements complètement fous touchant sa ville : un père mourant en voyant son corps transformé en spirale, une élève cherchant à absorber les autres grâce à la spirale apparue sur son front, un couple maudit qui fini entrelacé à mort, des cheveux qui se transforment en spirales vivantes pour attirer l'attention, etc.

Quand on y regarde, c'est juste complètement barré et on y assiste de manière totalement incrédule tant c'est absurde et impossible. Pourtant la peur nous prend, l'angoisse monte et petit à petit, on se retrouve piégé à enchaîner les chapitres pour voir jusqu'où l'auteur va pousser la chose. C'est terrifiant. Dans les derniers chapitres, il pousse cette inéluctabilité jusqu'à ce que la ville entière soit prise dans une tempête géante de spirales dont elle ne sortira pas indemne mais qui bouclera la boucle du récit et proposera un semblant de réponse.

On lisant Spirale, je croyais au début lire le titre d'un très vieil auteur d'horreur japonais. Je pensais donc y voir la source de bien des titres un peu fantastiques que j'avais lus, mais je me trompais. C'est plutôt Junji Ito qui a été influencé par la prose d'Iwaaki dans Parasite, de Lovecraft dans ses mythes sur les Anciens ou encore de Kazuo Umezu dans l'Ecole emportée. On retrouve ces influences aussi bien dans le récit, la mise en scène que le dessin et c'est superbe.

J'ai beaucoup aimé son trait sombre très très noir, qui m'a rappelé un certain courant pop américain jouant également sur ces noirs très profonds. L'auteur a vraiment poussé loin sa recherche autour de la spirale, cela donne des compositions effrayantes et psychédéliques, qui enivrent autant qu'elles font peur. Je me suis retrouvée fascinée par son trait pourtant daté. Je ne sais pas si c'est aussi le cas ou pas sur ses travaux plus récents. Il est extrêmement imaginatif et a un panel de situations horrifiques juste impressionnant avec des situations totalement inattendues prenant racine dans nos peurs les plus intimes.

Enfin au-delà du récit horrifique, j'ai été surprise par les thèmes que j'ai cru reconnaitre dans cette vaste fresque. Il m'a semblé voir une dénonciation d'Hiroshima et Nagazaki, un cri d'alarme contre la destruction de notre patrimoine même le plus invisible (avec ces vieilles maisons menacées de ruine), une critique des brimades scolaires et du phénomène des hikikomoris, une autre de notre société des apparences où on cherche toujours à attirer l'attention, et probablement bien d'autres qui m'ont échappé. Sans creuser, j'ai également été frappée par le chapitre sur les femmes enceintes.

Pour conclure, même si ce ne fut pas une lecture coup de coeur, mais plutôt une lecture instructive, j'ai été fascinée par le talent du monsieur pour mettre en scène des récits horrifiques. Je comprends mieux sa réputation. Je suis ravie pour cela d'avoir eu recours à l'édition américaine de l'intégrale, qui est non seulement un hardback, mais contient en plus les pages couleur originales ainsi que les pages bonus qu'il y avait à la fin de chaque tome. C'est une bien belle édition.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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L'objet livre :

Un livre très beau regroupant l'intégrale de Spirale. La reliure de la couverture est très évocatrice du contenu. Les premières pages en couleurs sont agréables. Un très beau livre, mais qui n'est actuellement plus édité.

L'histoire :

L'histoire de spirale est clairement destiné à un public averti. Les images qu'il contient sont choquantes, dérangeantes, et en même temps dégagent une fascination morbide. Il n'est clairement pas idéal pour un public jeune.

Manga d'horreur et de frisson, il tient ses promesses quant à la trame de l'histoire que l'on peut décomposer en deux parties :

- une première partie de chapitres uniques, évoquant l'influence de la spirale et ses enjeux

- une seconde partie servant plus à dénouer l'intrigue.



Mais Spirale, qu'est ce que c'est? On se retrouve dans le village de Kurouzu, où plane une sorte de malédiction. En premier, c'est le père de Schuichi, petit ami de Kirié (narratrice) qui est exposé à cette addiction et fascination pour la spirale. Je ne spolierai pas en disant ce qu'il advient de lui, mais la spirale prend possession de lui. Au fur et à mesure des chapitres, on découvre que de plus en plus d'habitants sont touchés par cette obsession, on assiste donc à des évènements paranormaux, tous du point de vue d'une jeune lycéenne (Kirié), mais la prise de conscience d'une telle malédiction vient de Schuichi, qui voit son père sombrer peu à peu dedans.

Le dessin est réaliste, avec une intensité dans les détails et les yeux des personnages. Ce principe de réalisme permet au lecteur de rentrer dans l'histoire, comme "happé" par les éléments. le dessin met mal à l'aise, surtout pour les cadres les plus choquants où l'auteur met en oeuvre tous les talents de dessinateur pour ne négliger aucun détail sur la mort de certains personnages. La violence des images n'est pas sans raison, elle dérange parce qu'elle sert de façon fascinante l'histoire de Spirale

L'histoire m'a beaucoup plu, les dessins agréables, autant que faire se peut, et accompagnent de façon cohérente l'histoire. Cette dernière est "dingue", surréaliste et extravagante. Et j'ai fortement apprécié cette distance entre une histoire incroyable et le réalisme de certaines planches. On saute à pieds joints dans d'innombrables scènes absurdes, de corps qui ondulent ou disparaissant dans le néant de cette folie confuse, dérangeante.

Mais... Je reste sur ma fin! Celle ci est amenée sur un fil conducteur, mais je me serais attendu à une explication plus extravagante ou plus impressionnante. Celle présentée par Junji Ito ne reflétait pas la pression et l'obsession de cette spirale. Je l'ai trouvée même "facile", car elle n'utilisait pas tous les codes d'obsession et de malédiction présentés tout au long de l'histoire : on se retrouve uniquement sur un espèce de "sur place" qui fait cruellement défaut à cette histoire. Ou alors est ce la volonté même de Junji Ito de ne pas avoir fait une fin "incroyable ou extravagante", nous laissant dans un malaise et un questionnement? Je suis peut être passée à côté de quelque chose.

Les thèmes abordés reflètent parfaitement notre société de sur-consommation : désirer un objet contre toute raison alors que nous n'avons pas forcément besoin de cet objet jusqu'à devenir l'objet lui même. Mais plus encore, l'obsession de l'amour, et on pense directement à la plus belle des histoires d'amour : Roméo et Juliette de W. Shakespeare : l'envie et l'obsession de l'être aimé conduit à une solution radicale dans les deux cas.

Par contre, lecture fluide, rapide et facilité par une suffisance des dialogues : on en dit parfois peu car les images se suffisent à elle même et l'effet de la spirale est là : hypnotisé par l'histoire et les images, le lecteur ne lâche son livre qu'à la dernière page.



A la fin de l'intégrale, on retrouve un essai de l'écrivain Masaru Sato. Celui ci traite de la spirale mais d'un point de vue économique et n'est intéressante que par les comparatifs apportés par cet ancien diplomate.

Et si vous n'avez pas votre dose de frisson, l'intégrale propose en plus une histoire spéciale tout aussi déséquilibrée !

Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Ce n'est pas mon premier J. Ito, mais quand même seulement mon 2e lol. Et je ne sais pas si je suis déjà lasse de son style et de sa vision de l'horreur ou si l'horreur me touche pas trop en manga (comme d'autres gens que j'adore en romans, mais moins en mangas). J'ai bien aimé Spirale dans sa descente infernale et inéluctable, mais je n'ai pas vraiment été effrayée ni mal à l'aise. Il n'empêche pas que J. Ito a une belle maîtrise de l'horrifique, dans l'aspect graphique avec une distorsion de l'espace et du corps humain que dans l'aspect scénaristique avec l'usage de la folie, des hallucinations, de la peur collective, des obsessions… Mais malgré une histoire qui se déroule plutôt bien à travers plusieurs phases horrifiques, je finis par me lasser de cette bizarrerie constante et qui ne trouve jamais d'explication (même si l'horreur n'a pas forcément besoin d'explication).
À côté de ça, j'ai été quand même impressionnée par le côté graphique, avec ces spirales qui se déroulent sous toutes les formes possibles.
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Très inspiré par l'univers cauchemardesque de Lovecraft, Junji Ito livre à ses lecteurs des récits décalés et dérangeants, qui mettent en scène des personnages ordinaires dans une lente descente vers la folie. Ses thèmes de prédilection sont l'obsession, la paranoïa, la peur d'être observé, les déformations corporelles, etc. Il est considéré comme l'un des maitres de l'horreur au Japon.

J'ai découvert ce mangaka avec Uzumaki – La Spirale quand j'étais adolescente. Ce manga raconte l'histoire d'une ville qui sombre dans la folie après que ses habitants deviennent obsédés par les spirales. Comme souvent avec cet auteur, le concept de base est très simple – mais complètement farfelu. J'en gardais un très bon souvenir et presque 20 ans après, j'avais encore en mémoire certains passages de ces histoires extravagantes. Dire combien le manga m'avait fascinée à l'époque !

Le tour de force de l'auteur, c'est de partir d'un concept relativement simple, mais insolite, et de nous faire plonger lentement dans la folie de ses personnages. Dans Uzumaki, les habitants d'un village deviennent peu à peu obsédés par la forme des spirales. Chaque chapitre est l'occasion de découvrir une nouvelle obsession.

Les dessins sont incroyables et donnent une patine très particulière à l'ensemble. Les traits sont extrêmement précis, les illustrations vivantes et réalistes malgré le grotesque, ce qui donne toute sa puissance horrifique à l'ouvrage. L'horreur nous est dépeinte avec une incroyable maîtrise.

Dans chaque chapitre, on retrouve un concept étrange et dérangeant, complètement invraisemblable et virant au grotesque par moment, ainsi que des personnages souffrant d'une obsession morbide... jusqu'au dénouement de l'histoire. Certains chapitres sont plus marquants que d'autres (la fille spirale, les femmes enceintes, la mère phobique des spirales, les hommes limaces, etc.) mais tous ont en commun de ne pas être gore. le mangaka joue davantage sur l'ambiance, sur le malaise, sur l'inéluctabilité de la chute plutôt que sur des sévices explicites (même s'il y a quelques dessins plus violents que les autres) La plupart des sévices sont d'ailleurs plus grotesques que dégoutants / horrifiques / sanguinolents mais ils sont tellement bien exécutés qu'ils nous mettent mal à l'aise quand même.

À la relecture de cette intégrale, j'ai néanmoins été déçue de ne pas retrouver le frisson qui m'avait parcouru à l'époque de sa découverte. le malaise est présent et l'envie de tourner les pages reste intacte, mais il m'a manqué un petit quelque chose. Cela tient à deux choses : à la succession des chapitres et à ce que ça implique pour les personnages principaux.

Les chapitres se suivent de manière indépendante, pendant une grosse partie de l'ouvrage. C'est davantage une succession d'historiettes plutôt qu'une aventure / enquête tenue par un fil rouge. Et ça nuit grandement à l'immersion, pour moi. En outre, j'ai trouvé l'héroïne particulièrement cruche. Je n'ai pas réussi à m'attacher à elle, car elle agit tout du long comme une spectatrice passive qui regarde la réalité se déliter autour d'elle sans émotion, sans réaction. On dirait que les évènements n'ont pas de prise sur elle, qu'elle ne connaît pas d'évolution et qu'elle redécouvre la malédiction à chaque nouvelle histoire. Elle assiste à des évènements horribles, mais n'adapte pas son comportement en conséquences et semble surprise à chaque nouvelle manifestation de la spirale. Son petit ami est tout aussi irritant, alors qu'il est le seul personnage véritablement conscient de la dangerosité de la spirale...

J'ai l'impression que Junji Ito maitrise davantage les histoires courtes que les romans, car La Spirale ressemble davantage à un recueil de nouvelles qu'à une aventure de long terme. Ses personnages principaux n'ont pas vraiment de caractères, pas plus qu'ils n'ont d'impact sur l'histoire (sauf à la fin, peut-être) Ils sont spectateurs plutôt qu'acteurs – c'est peut-être un parti pris, mais personnellement, ce point m'a dérangé.

Au demeurant, Uzumaki reste une oeuvre incroyable, qui met en lumière les thèmes de prédilection de l'auteur : l'obsession, la paranoïa, la folie, la peur d'être observé, les déformations corporelles, etc. le manga fait naitre un malaise croissant chez le lecteur, et alterne entre le glauque, le sordide et le grotesque. Une oeuvre atypique et passionnante, à découvrir !

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{ÂMES SENSIBLES S'ABSTENIR} de prime abord, Kurouzu ressemble à une banale petite ville de campagne. Mais au-delà des apparences existe un mal profond qui plane au-dessus des habitants : la malédiction de la Spirale. D'étranges phénomènes à l'issue souvent tragique se produisent un peu partout dans la ville. Certaines personnes se transforment en escargots, des tornades apparaissent au moindre mouvement, d'étranges symboles apparaissent sur des poteries... Peu à peu, Kurouzu va plonger dans un tourbillon d'horreur dont personne ne ressortira indemne.

Ayant un petit faible pour les mangas horrifico-fantastiques, j'ai eu envie de me lancer dans le pavé (664 pages !) que représente Spirale, le chef-d'oeuvre du maître du genre horrifique Junji Ito. J'étais surtout intriguée par la façon dont l'auteur pourrait nous tenir en haleine sur autant de pages avec comme unique fil rouge le symbole de la spirale, et surtout comment ce symbole a priori inoffensif pouvait susciter autant de peur. Autant vous dire que je n'ai pas été déçue !

Originellement publié tous les mois dans la revue Shûkan Big Comics, Spirale se compose de petites saynètes s'intéressant chacune à un évènement différent, toutes du point de vue de Kirié, une jeune lycéenne habitant à Kurouzu. le lecteur est introduit dans son quotidien « d'avant » pendant quelques pages pour mieux observer la lente descente en enfer de sa ville natale et l'horreur montant crescendo au fur et à mesure des chapitres. Ayant lu ce manga en version intégrale, j'ai trouvé que cette construction réussissait à accrocher l'intérêt du lecteur, mais aussi à éviter la lassitude que les quelques 600 pages pourraient créer.

Spirale a été une lecture éprouvante, dans le sens où j'ai été proprement terrifiée par certains passages. Pour autant, si vous avez l'estomac bien accroché, je vous recommande vraiment cette lecture dense et inventive. Junji Ito, en plus d'avoir un trait très franc qui sert à merveille ses histoires, maîtrise incroyablement bien la construction de ses planches et les « cliffhangers de bas de page », maintenant une forte tension et une atmosphère pesante sur tout le récit. Un must read pour Halloween 👻🎃
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J'ai adoré. Un gros pavé pleine de petites histoires qui suivent les mêmes personnages dans un même lieu, une horreur graduelle pour arriver à l'apogée de l'indicible. La fin m'a beaucoup fait penser aux textes de Lovecraft, je me demande si ce n'est pas une inspiration de Junji Ito, d'ailleurs. En bref, un incontournable de ses oeuvres, à lire absolument.
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Junji Ito est un maître incontestable de l'horreur. Parmi son oeuvre prolifique, Uzumaki est un manga terrifiant qui vous plonge dans un tourbillon hallucinatoire et délirant. Chaque dessin est une oeuvre d'art à part entière. Et l'histoire nous emporte vers le chaos et la folie.
Toutefois, on regrette quelques longueurs.
Si vous voulez le lire en anglais, allez-y. C'est easy!
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Au programme : la progressive mais inexorable malédiction de la Spirale prend possession de la ville de Kurouzu, un graphisme à la fois dérangeant et fascinant qui rend la lecture captivante et une réédition au format hardback superbe pour tous les amateurs du genre, bienvenue dans l'univers délicieusement terrifiant de Spirale !

Je ne vais pas mentir, je ne suis pas forcément adepte de tout ce qui touche à l'horreur en général mais la réédition de ce manga culte m'a vraiment donné
envie de connaître le travail du talentueux Junji Ito. Et j'ai vraiment bien fait de tenter l'expérience ! Alors, bien sûr, la lecture s'adresse à un public averti, les dessins sont crus, dérangeants et malaisants - tout comme l'intrigue - mais j'ai été hypnotisée par cette intégrale que j'ai dévorée en une soirée !

J'ai vraiment apprécié les thèmes abordés dans cette histoire : égocentrisme, harcèlement, isolement mais aussi soutien, amour et protection malgré les circonstances désastreuses. J'ai aussi particulièrement réfléchi face aux chapitres des Inséparables, du Phare ténébreux et des Cheveux bouclés. Les protagonistes ne sont pas fatalistes face au destin et ne perdent pas leur humanité, contrairement au reste de la population. C'est une lecture que j'ai trouvé fascinante, dérangeante mais aussi particulièrement frappante et actuelle tant elle amène à la réflexion !

Préparez-vous à ne plus voir les moustiques, ni les champignons de la même façon une fois la lecture de ce seinen terminée, mais si vous vous sentez prêts à tenter l'expérience, vous ne devriez pas être déçus !
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Des mois et des mois que je voulais lire cette intégrale. Très récemment, je me suis intéressée aux mangas et plus particulièrement aux mangas d'horreur. Forcément, Junji Ito est une référence et Spirale m'a été chaudement recommandé. J'avais très peur d'être déçue mais pas du tout, j'ai vraiment beaucoup aimé. Les 664 pages, je ne les ai pas vu défiler tant l'histoire est prenante. C'est angoissant, lourd, oppressant. Un cocktail parfait pour les fans du genre !
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J'ai vraiment été séduit par cette proposition et impressionné par certains dessins ! Celui du père qui s'insère dans un tonneau pour devenir lui-même une spirale était vraiment marquant et j'ai passé un temps fou à le regarder !
Je pense que même si vous ne connaissez pas Junji Ito, vous ne serez pas déçu par les différentes propositions qui montent à chaque fois en puissance.
Un très bon moment !
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