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J'ai commencé cette histoire avec une certaine excitation, tenant à achever mes informations sur le milieu pour une nouvelle à venir. J'ai été déçue...

La première chose que j'ai faite lorsque j'ai eu fini le livre (après avoir dormi !) fût de vérifier que cette Geiko (pour reprendre ces termes) existait bien. Parce que son histoire était emplie d'une irréalité dérangeante. Elle réussit presque tout ce qu'elle entreprend, elle agit contre les règles des geikos qu'elle vient de donner mais rien ne lui arrive. Malgré le fait qu'elle s'en prenne à ses clients, qu'elle est désobligeante... Et sur le fait de sa désobligeance, j'y reviens... L'histoire m'a énormément déplu par le caractère de ce personnage. Sûre d'elle, hautaine, mauvaise... J'ai eu plus d'une fois envie de lui donner des baffes. Surtout lorsqu'elle donnait des ordres à tout le monde dans sa jeunesse...

J'ai été troublé par le manque de temporalité de l'histoire. Plus d'une fois, l'auteur revient en arrière sur un point, puis va dans le futur avant d'enfin revenir dans le présent. À un tel point que lorsque je lisais, j'avais un détachement constant ignorant qu'elle âge elle avait, où elle en était dans sa formation, etc.

Bien que je connaisse l'univers, que je m'y connaisse dans le Japon, leurs us, leurs coutumes et, surtout, leurs noms, j'ai été constamment perdue. Certaines dénominations utilisées changeaient (comme le nom des "okobos" qui s'appellent autrement la première fois qu'on en parle).
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Présent d'une de mes connaissances d'instagram, c'est avec plaisir que je me suis lancée dans cette lecture. de plus, depuis le collège je suis une inconditionnelle passionnée de la culture japonaise.

Ici, Mineko Iwasaki, de son nom de naissance Masako Tanaka nous narre son histoire c'est-à-dire son apprentissage en tant que geisha dans les années 50 à 80.

C'est en lisant cette histoire que je me suis rendu compte à quel point le monde des geishas dans le quartier de Gion-Kobu de Kyoto est complexe. En effet, l'apprentissage commence pour certaines très jeune et demande énormément de travail et d'assiduité (d'autant plus que notre narratrice endosse le titre d'"atotori", future dirigeante de l'Okiya, ce qui lui demande encore plus de travail).
J'ai appris également, que lorsque l'on doit succéder à l'intérieur d'une Okiya, l'enfant perd en quelque sorte son identité pour être adopté par la famille dirigeante (on lui change tout de même son nom et son prénom). Je dois avouer que cela m'a profondément perturbé, même si je suis consciente que la manière de vivre entre le Japon et l'Europe est aux antipodes l'une de l'autre.

C'est avec fluidité que nous traversons la vie de Mineko, et j'ai eu un plaisir certain à connaitre ce petit "monde des fleurs et des saules", qui reste encore aujourd'hui dans la pensée des gens, un univers à la fois beau et totalement mystérieux.




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Issue de l'aristocratie kyotoïte par son père et descendante de pirates par sa mère, Masako Tanaka a 3 ans à peine quand son destin bascule. Madame Oïma, patronne de la maison Iwasaki la repère lors d'une visite. La famille est en dette avec l'okiya à laquelle elle a déjà confié deux filles, dont une, Yaeko, n'a pas donné satisfaction. Or, Madame Oïma cherche son atotori, c'est-à-dire, celle qui lui succédera à la tête de l'okiya et voit en Masako sa future héritière. Partagés entre leur sens de l'honneur et leur amour pour Masako, ses parents ne peuvent se résoudre à se séparer de leur dernière-née. C'est donc elle qui, deux ans plus tard, décide d'aller vivre à Gion-Kobu, dans la maison Iwasaki. Commence alors le long et difficile apprentissage qui fera d'elle la plus populaire des geishas, jusqu'à sa retraite anticipée, à l'âge de 29 ans.


Si Mineko Iwasaki a décidé d'écrire ses mémoires, c'est pour exercer son droit de réponse après la parution de Geisha, le livre de l'américain Arthur Golden. Trahie à double titre par l'écrivain qui, malgré sa promesse l'a cité nommément d'une part, et a pris quelques libertés avec la vérité d'autre part, Mineko voulait rétablir la vérité, ou du moins sa vérité, sur la vie des geiko de Kyoto.
Le principal point d'achoppement concerne la sexualité. Golden fait de la geisha une fille de joie qui vend son corps à de riches clients et dont la virginité est vendue au plus offrant. Cette vision faussée est le fruit du fantasme de l'occidental pour un monde qui lui est totalement étranger. La geisha est avant tout une dame de compagnie qui, par les chants, la danse, la musique, distrait les invités de banquets très coûteux organisés pour des clients triés sur le volet. Tout au long de sa vie, la maïko (l'apprentie) puis la geiko (geisha) ne cesse de se perfectionner dans des arts aussi divers que la calligraphie, l'art floral, la cérémonie du thé et, bien sûr, la danse, la musique et le chant. Cette artiste complète passe son temps entre les cours dans la journée et les banquets jusque très tard dans la nuit, parfois ils sont si nombreux qu'elle n'y fait qu'une apparition de quelques minutes. Ce sont ses revenus qui font tourner l'okiya à laquelle elle appartient, payant les factures, le personnel et aussi les innombrables kimonos et accessoires dont elle a besoin.
Si Mineko décrypte cet univers très codifié et qui n'a que très peu évolué depuis des siècles, elle en profite aussi pour dénoncer la jalousie dont elle a été victime. Très populaire, mais aussi très exigeante envers elle-même et envers les autres, elle s'est fait très peu d'amies parmi ses condisciples qui l'ont traitée durement et l'ont souvent humiliée publiquement. Pour les contrer, Mineko a choisi d'être toujours la meilleure et de gagner leur respect. Pourtant, ce ne sont pas ces petites chamailleries qui ont le plus contrariée la geisha. Ce pour quoi elle s'est battue, c'est surtout pour entrouvrir le carcan de traditions dans lequel les geisha sont enfermées. Elles ont de nombreux devoirs et peu de droits, ne peuvent choisir les lieux où elles se produisent, sont peu instruites et une fois leur carrière terminée, leurs qualifications ne sont pas reconnues en dehors de Gion. En démissionnant, elle a entraînée dans son sillage 70 autres filles mais sans réel impact sur le sort réservé à celles qui sont restées. Un changement serait pourtant salutaires. Les okiya qui les éduquent et les maisons de thé qui les accueillent se font de plus en plus rares à Gion et il en est de même pour les clients assez riches pour se permettre de financer un banquet et assez cultivés pour savoir l'apprécier.
Le témoignage de Mineko est riche d'enseignements et met au rancart l'image d'une geisha qui serait une prostituée de luxe. Cependant, il est évidemment partial et, dans son souci de bien faire, Mineko y apparaît parfois arrogante et méprisante. Petits défauts que l'on oublie bien vite quand on pense qu'elle a dû quitter ses parents à l'âge de 5 ans à peine, ne les a plus vus par la suite qu'à de très rares occasions, notamment le jour où elle a renoncé à son nom et a dû formuler les paroles rituelles : ''Vous êtes morts pour moi''. Des choix assumés mais difficiles et qui forgent le caractère...
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J'ai lu il y a plus d'un an le roman d'Arthur Golden "Geisha" et pour moi c'était un très très bon roman. Mais, je ne dirai plus trop la même chose aujourd'hui et après avoir lu celui-ci. Certes "Geisha" est vraiment bon, mais pas autant que cette Autobiographie. C'est ce qui fait de ce roman un énorme plus et tout son charme.

Mineko nous raconte donc sa vie de Geisha. Comment elle est entrée dans ce monde artistique et raffiné. de ses débuts de Maiko à Geiko. Elle est, dès son plus jeune âge, devenu une Atotori (l'Héritière) de l'Okiya qui l'a adopté. Ce qu'elle aime par-dessus tout ? La danse, elle voudrait vivre de la danse, mais les choses s'avère bien compliqué. Les codes de cet univers ne sont pas si simple que cela et ceux qui tirent les ficelles de ce monde artistique sont très stricts la-dessus.
Bref, Mineko est devenu une des meilleures Geiko de son époque et même d'il y a plus de 100 ans.

Si je le voulais, je pourrai parler de ce sujet pendant des heures et des heures. Il y a tellement de choses à savoir et à découvrir. J'ai découvert ce monde grâce au roman Geisha d'Arthur Golden et depuis, c'est un sujet que je trouve très intéressant et je veux en savoir toujours plus.

Cette autobiographie est très simple et rapide à lire. Les mots techniques employé par Mineko sont souvent suivis du descriptif et il y en a beaucoup ! Mais ce n'a pas gêné pour autant, justement, j'ai beaucoup appris sur cet univers.

Certains diront que Mineko est une personne égoïste, enfant gâté etc., mais ce qu'il faut savoir, c'est que dans ce monde, rien n'est comme le nôtre. Et comme Mineko a pris place dès son plus jeune âge dans ce monde en tant qu'Heritière d'une Okiya, donc pas les mêmes codes que les autres, je trouve tout à fait normal qu'elle réagisse ainsi. Non pas que j'approuve, mais qui ne l'aurait pas été à sa place ? On vous donne tout, sans rien faire et en plus de ça on vous donne le plein pouvoir sur des gens "en bas de la hiérarchie". Cela en énerve plus d'un, mais quand on prend du recul et qu'on se met cinq minutes à sa place, on comprend parfaitement pourquoi elle est devenue ce qu'elle est devenue.

J'ai adoré lire et suivre la vie de Mineko. On apprend à connaître la vie des Geisha dont a fait partie Mineko. Peut-être que les personnes qui ont un préjugé sur les Geishas changeront d'avis avec ce roman.

En tout cas, je vous le conseille !
Lien : http://lightsbook.wordpress...
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Mineko Iwasaki, petite dernière d'une famille nombreuse, a été vendue par ses parents comme bon nombre de geisha. La différence étant qu'elle était destinée à devenir l'héritière d'une maison de geisha (okiya) dès le début de sa formation, ce qui lui a valu certains privilèges.

De toutes les autobiographies de geisha que j'ai lues, c'est Mineko dans Ma vie de geisha qui m'a semblée la plus satisfaite de sa fructueuse carrière. de par la liberté que lui donnait son statut d'héritière d'une part, et de geisha célèbre d'autre part, Mineko a pu s'engager – parfois en vain – pour l'amélioration du statut de ses consoeurs, consciente notamment de leur manque d'éducation. Ma vie de geisha est une success story, un hymne à la profession de geisha dont l'auteur a tiré une certaine fierté.
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Lorsque j'ai lu Geisha d'Arthur Golden, j'ai découvert un monde qui m'était totalement inconnu jusqu'alors et qui me fascina. Plus tard, j'appris qu'il avait écrit son roman avec l'aide de Mineko Iwasaki. Et puis un jour que je me baladais sur Babelio, je tombais sur le livre de la dite Mineko Iwasaki, une des plus grandes geishas.

Vous l'aurez compris, il s'agit ici de mémoires, mais de vraies mémoires, cette fois. Minelo nous raconte ce que fut sa vie, son enfance, son apprentissage en tant que Maiko puis Geisha. Elle nous dévoile son univers, brisant ainsi le tabou qui existe sur cette profession. Et sa vie fut intéressante. Sa carrière de Geisha, quoique courte, fut bien remplie et c'est un plaisir de suivre son évolution au fil des pages. Quand on pense à toutes ces personnes célèbres et influentes qu'elle a rencontrées ! (Pour n'en citer qu'une, je dirais le Prince Charles, qui, sans savoir le mal qu'il faisait, lui a bousillé son éventail préféré !)

Au sujet de l'écriture, ce n'est pas vraiment Mineko seule qui a rédigé ce texte, elle a reçu l'aide de Rande Brown et, à elles deux, elles nous offrent là un très bon livre, qui se lit facilement, que dis-je, qui se dévore !

J'avais vraiment envie de le lire, aujourd'hui c'est chose faite. Et après cette lecture, je me rends compte que les Geishas me fascinent toujours autant.
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Ce livre écrit comme une biographie nous plonge dans ce milieu fermé qu'est celui des Geisha. On apprend beaucoup sur l'évolution d'une geiko et la culture japonaise, ses traditions et ses rituels.
On se rend compte de la dureté d'une telle vie une fois choisie, l'apprentissage de la danse, de la calligraphie, l'art de paraitre en public et surtout de ne jamais montrer ses sentiments.

Lien : http://stemilou.over-blog.co..
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Titre on ne peut plus explicite, voici l'autobiographie de Mineko Iwasaki, l'une des plus célèbres (et l'une des dernières) grandes geishas. Elle nous parle de son métier, qui a occupé presque 25 ans de sa vie, de sa tendre enfance à sa démission à l'âge de 29 ans.
La jeune Mineko entre à l'école des geishas à 5 ans, suivra les formations traditionnelles en chant, danse, calligraphie et autres arts que doit maîtriser une parfaite geiko. Elle progressera rapidement, décidée à devenir la meilleure pour clouer le bec à ses rivales peu avares en coups tordus et humiliations. Elle réussira au-delà de toute espérance, puisqu'on parlera d'elle comme d'une légende, véritable « star » dont les talents seront admirés par les plus puissants et les plus riches de ce monde. Au faîte de sa gloire, elle démissionnera pourtant, épuisée par les exigences de ce métier.

Ce livre est un document très intéressant, qui permet de pénétrer au coeur du monde mystérieux (en tout cas pour moi) des geishas. Tordons d'emblée le cou à une croyance occidentale : une geisha n'est pas une prostituée. Elle est en réalité une artiste cultivée, aux multiples talents, à laquelle on fait appel (certes contre rétribution) pour divertir les convives d'un banquet ou d'une soirée.
Ces plaisirs sont réservés à une élite (aristocratique, politique, financière, artistique), étant donné le prix exorbitant à débourser pour s'assurer la compagnie d'une geisha même pour quelques minutes. Mais ce « salaire » semble justifié au regard des coûteux kimonos et autres accessoires, et surtout à celui des sacrifices consentis par ces jeunes femmes qui mènent une vie effrénée entre leurs cours et leurs prestations.

Mineko nous explique donc comment et pourquoi, à 5 ans, elle a décidé d'entrer à l'école des geishas, renonçant à sa propre famille. C'est un point peu crédible du livre, car comment une petite fille peut-elle décider de son destin en pleine connaissance de cause à cet âge ? Mais soit. Elle décrit ensuite avec un luxe de détails (parfois rébarbatifs) son éducation, son emploi du temps, ses coiffures et ses tenues, la hiérarchie et les usages au sein de l'école (je m'y suis parfois perdue). Cet aspect est certes fort instructif, mais je suis restée sur ma faim, sans doute que tout cela manque d'âme. Il est bien question de sentiments (jalousie, amour, angoisse, souffrance), mais ils sont décrits froidement, ce qui donne de l'héroïne une impression d'insensibilité, de rigidité et d'égocentrisme.
On comprend également que les apprenties geishas vivent dans un cocon fermé aux réalités de monde extérieur, ce qui donne lieu à un chapitre hilarant tant la situation est incroyable, lorsque la jeune femme décide de prendre un peu d'autonomie en louant un appartement et en s'occupant de son ménage pour la première fois de sa vie.
Enfin, j'ai été frappée par la banalisation de la richesse et du luxe, par les quantités d'argent brassées dans ce milieu. Mineko avoue elle-même avoir ignoré pendant longtemps la valeur de l'argent. de fait elle a toujours été habituée à vivre sur un grand pied, et donne l'impression qu'après sa carrière, l'appât du gain a continué à être un de ses moteurs. Cela contraste fort avec la poésie du « monde des fleurs et des saules »…

Lien : http://www.voyagesaufildespa..
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Une manière sympathique d'en savoir un peu plus sur les us et cou-tumes des traditions japonaises et le monde des geishas. Un livre intéressant.
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J'ai beaucoup aimé le roman d'Arthur Golden, mais en lisant l'autobiographie de Mineko Iwasaki, je me suis rendu compte que les deux livres, bien que basés sur la vie d'une même personne, n'avaient rien en commun.
Chacun est libre de son choix ; pour ma part je préfère de loin la version de Mineko Iwasaki. J'engage toutes les personnes ayant lu le roman d'Arthur Golden à se plonger dans ce témoignage et à rendre aux geishas tout leur honneur.
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