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Dans ce petit récit qui ressemble un peu à un conte, un jeune garçon semble en dehors de la réalité.
En classe il participe peu, n'a pas d'ami.
Son seul centre d'intérêt, c'est la mer.
Aussi quand il part, un jour, tout le monde sait qu'il est parti "là-bas".
Et ce là-bas est bien le rêve que poursuivait depuis longtemps ce garçon.
La mer devient en effet non seulement sa raison d'exister, mais aussi son double.

Les relations qu'il entretient avec elle sont physiques, charnelles, presqu'amoureuses, et c'est là où le magnifique style de le Clezio se déploie, dans des descriptions et des comparaisons à la fois poétiques et pleines de petits détails.
Les vagues, les marées, le vent deviennent des parties de lui-même et cette histoire d'amour nous laisse pantois, comme lui, à la fin de la grande marée !

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Recueil de deux nouvelles : “Celui qui n'avait jamais vu la mer” et “La montagne du dieu vivant”, ce livre où la nature et les éléments occupent la place d'honneur a mal supporté le passage des années.

Le point commun des deux nouvelles est le voyage initiatique de deux adolescents Daniel et Jon, l'un vers la mer, l'autre vers le mont volcanique Reydarbarmur. Ils entrent tous les deux dans une réelle communion avec les éléments et la nature, et, mer ou volcan, Daniel et Jon finissent par être complètement intégrés dans un paysage avec lequel ils ne font plus qu'un.

Ces récits prennent donc un tour un peu fantastique et sont prétexte à de magnifiques descriptions. On accompagne Daniel et Jon et le talent d'écriture de l'auteur fait que l'on se trouve complètement reliés à eux et qu'on ressent avec eux toute la magnificence et la force de la nature ainsi que la fascination qu'elle exerce sur eux.

Ce livre écrit en 1978 (et paru en collection folio junior) aura à mon humble avis du mal à trouver son public en 2020. Non que la lecture en soit difficile mais plutôt que cette communion quasi religieuse avec les éléments me semble en décalage avec la vie des adolescents d'aujourd'hui habitués aux progrès technologiques et finalement assez peu “connectés” avec la nature. Difficile, mais sans doutes pas impossible, d'être réellement emporté par cette ambiance mystique à laquelle je suis cependant restée hermétique.
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Bonjour,
Le livre raconte l'histoire d'un jeune garçon, Daniel, qui une nuit de novembre s'enfuit du pensionnat pour aller découvrir la mer.
J'ai bien aimé le moment où Daniel, émerveillé, découvre la mer : il court dans le sable vers la mer en sautant.
Moi je n'aime pas lire mais ce livre m'a plus, je vous le conseille. Au revoir et bonne lecture.
DASHER81
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Paul Eluard a écrit que le hasard n'existait pas qu'il n'y avait que des rendez-vous... Il y a pas mal d'années maintenant, sur un trottoir de ma ville j'ai trouvé ce livre perdu par un lecteur... Je crois que ce n'était pas un hasard, mais bien un rendez-vous! Je n'avais jamais lu Jean-Marie-Gustave le Clezion je l'ai découvert grâce à cette offrande de livre de littérature jeunesse. J'ai savouré le texte et le style d'écriture. Et monsieur Le Clezio est un auteur que j'aime retrouver régulièrement. Très bon livre.
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Une anecdote peut bien parfois valoir une critique ;)
À l'époque où j'étais au Collège en classe de 5ème (Nice, 1984/85), j'ai eu la chance à de participer à un P.A.E. (Projet d'Action Éducative) passionnant, lié à ce Roman :
Cela consistait à réaliser un film court-métrage tiré du Livre, mais en faisant d'abord toutes les étapes préliminaires par nous-mêmes, c'est à dire depuis l'adaptation, jusqu'au tournage en passant par le script et les dialogues.
Pour faire l'adaptation du livre pour le cinéma, nous avons travaillé par petits groupes dans lesquels des sortes de "délégués" recensaient les propositions, objections et décisions de leurs camarades de groupe. Ensuite ces délégués, issus de chaque groupe, se sont réunis avec l'enseignante (Mme F. Beddock) pour délibérer et nous avons choisi ainsi les principales orientations artistiques, stylistiques et même pratiques, pour chaque scène, chaque plan...
Le script et les dialogues étant achevés, nous avons finalement pu en tirer un joli court métrage, que nous avons tourné en 16mm N&B, avec tout le charme imparfait mais tellement poétique, que pouvait apporter l'image analogique... :)
Le montage a été fait par des élèves de l'Ecole Supérieure des Arts Décoratifs de Nice ("La Villa Arson") car cela requérait un matériel assez conséquent (onéreux, fragile, encombrant et lourd...)
Evidemment il fallait posséder avant toute chose des compétences techniques assez avancées, surtout que nous étions à l'époque, où un couper-coller se pratiquait encore à coups de ciseaux et de ruban adhésif sur la bande magnétique ^^ au lieu des simples clics de souris actuels.
En tout cas c'était trop demander pour des enfants de 11/12 ans. Mais hormis le montage, tout a entièrement été réalisé par la classe, sans exception jusqu'au banc-titre du générique de fin...

Une fois le film terminé, nous avons été Interviewé par le J.T. régional de France 3 PACA. Déjà un petit souvenir en soi même si au final c'est bien peu de choses que de "passer à la Télé". Au moins nous aurons eu la satisfaction de l'avoir fait pour un film court métrage et non pour un jeu débile ou un Reality-show déprimant ^^.

Enfin le Clézio en personne s'est finalement déplacé au Collège Jean Rostand pour venir nous rencontrer et assister à une projection du film parmi nous.
J'ai le souvenir d'un JMG le Clézio réellement très à l'écoute, quelqu'un de visiblement sensible, un homme réservé mais très ouvert, j'en ai eu la nette impression de quelqu'un de bien. C'est un bon souvenir et il compte parmi les innombrables raisons qui m'ont poussé à continuer dans les activités artistiques et créatives diverses. Alors merci à lui pour sa participation à ce qui me passionne, nourrit, m'élève et fait de moi qui je suis.
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Une nouvelle assez poétique...
Une invitation au voyage à la liberté et à la découverte.
Un moment de lecture intimiste qui permet de s'évader.
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comment on gâche notre vie quelque fois juste pour un rêve !!! et après l avoir réaliser ; sa réalité peu nous décevoir !!!!
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🌊 « C'est au début de l'hiver qu'il est parti, vers le milieu du mois de novembre. Quand les pensionnaires se sont réveillés, dans le grand dortoir gris, il avait disparu. On s'en est aperçu tout de suite, dès qu'on a ouvert les yeux, parce que son lit n'était pas défait. Les couvertures étaient tirées avec soin, et tout était en ordre. Alors on a dit seulement : « Tiens, Daniel est parti ! » sans être vraiment étonnés parce qu'on savait tout de même que cela arriverait. »
(P.12)

🌊 Il est des appels irrépressibles, des cris étouffés, des élans incontrôlables. Des fascinations inexplicables. La mer était tout ceci pour Daniel. Il ne l'avait que si peu vue certes, mais son immensité, son infinité et tout ce qu'elle représentait l'attiraient inévitablement. Il se la figurait impétueuse aux marins mais si douce aux amants, tantôt troublée par les vents, tantôt domptée par le soleil. Il la devinait, l'imaginait. Par chance, son rêve à lui était si proche, si tangible, il savait que la mer n'était pas si loin après tout et qu'à tout moment il pourrait la rejoindre… Il n'avait qu'à quitter l'école un jour et enfin il la verrait. Enfin…

🌊 Partir… il était « parti », comme ils disent. Mais lorsque l'appel est si fort, on ne quitte pas vraiment sa vie, ses amis, sa famille. On rentre. La où l'on devrait être, où l'on n'a jamais été. du jour où il l'a vue, ce jour où ses mille reflets bleus l'ont aveuglé, où son sel l'a brûlé, où son ressac l'a bercé et son écume caressé, alors sa vie a commencé. On ne voit pas la mer ; on la vit. Et alors tout, absolument tout devient secondaire : les jours qui passent, ceux qui autrefois nous entouraient, la vie que l'on menait. La mer vous prend et vous emporte. Si l'on joue contre elle, elle se fait miroir pour vous séduire avant de vous avaler dans ses flots… pour toujours… Et alors l'on devient un vague souvenir.

🌊 « Celui qui n'avait jamais vu la mer » est une courte histoire, récit d'une fascination dévorante entre un jeune homme et la mer. Récit de courage, de lâcher prise et d'incompréhension. de soi contre les autres. de survie contre la vie. La mer, parmi tous les éléments, est un thème récurrent dans la littérature, mais j'ai particulièrement aimé la manière dont l'auteur la dépeint ici : une force mère de tourments, insaisissable et pourtant irrévocablement attirante.
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Il s'agit d'un livre très "visuel" à recommander aux personnes aimant les longs passages descriptifs sur des paysages. J'ai trouvé la lecture plate et n'ai pas accroché, ce qui ne remet pas en cause le talent de l'auteur. C'est juste une question d'univers.
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Je n'ai pas trop aimé ce livre car il y a trop de descriptions pas beaucoup d'action.

Je ne le conseille pas aux personnes qui aiment les actions
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