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Je m'adresse de nouveau à vous avec ce riche trophée ramassé dans le kiosque à livres aux Serres d'Auteuil (Paris 16), encore ! J'avoue que le tableau de Jean Dubuffet sur la 1ère de couverture y était pour quelque chose et puis, évidemment, ce titre de maître, duquel se dégage une telle force.
Durant toute mon enfance, je suppliais qu'on me conte une histoire vraie et non une fable. Ce n'est pas donc étonnant que je lis maintenant des biographies ! Dès le premier chapitre, je suis tombée amoureuse de la courageuse personnalité de François Jacob, de son génie de chercheur, très travailleur, de son style d'écriture émouvant, de la nudité tendre de ses souvenirs, enfin de son beau sourire inimitable qui enferme tout, la séduction, l'intelligence supérieure, une légère ironie.
Pour un brillant scientifique, il a un incroyable sens de la formule. Il marque, fait rire, touche. Il sait concentrer de manière fulgurante un fond qui, sans cela, aurait été confus pour un non-biologiste.
François Jacob connaît des réveils par une inspiration osée, un échantillon à vérifier, qui le poussent à courir au laboratoire à la première heure, mais aussi ces réveils en sursaut avec, devant les yeux, les visions déchirantes des blessures et de la mort des amis qu'il a côtoyées trop souvent; car ses études en médecine ont été brutalement interrompues par la guerre. Ses moments ponctuent la biographie de façon bouleversante.
François Jacob et ses collègues éminents, comme André Lwoff, Élie Wollman, Jacques Monod, mettent à l'épreuve toutes leurs hypothèses … jusqu'aux scenarios érotiques entre les bactéries (le nom d'expérience spaghettis donné par Jacques Monod à ses manipulations au mixeur !)
L'auteur parle de ses collaborateurs avec chaleur et sincérité dignes d'admiration. Il évoque leurs complicités et divergences, leurs discussions passionnantes et vitales devant le tableau noir, en train de dessiner des schémas prometteurs. Mais il raconte également ses amitiés diverses et multiples qui ont façonné son caractère (d'où le titre de l'ouvrage !). Il dépeint avec un véritable enchantement sa rencontre radieuse avec Lise (sa future épouse la pianiste Lysiane Bloch qui lui offre « un merveilleux quatuor » de 4 enfants : Pierre, qui devient philosophe, les jumeaux Laurent et Odile, fondatrice des éditions Odile Jacob, et Henri).
En dernier, pour personnaliser cette lecture, je ne vais pas vous cacher une communauté d'esprit que j'ai entrevue sur les pages de ce livre entre François Jacob et feu mon cher papa, un scientifique au tempérament de littéraire, espiègle, beau, éternellement jeune…
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J'ai arrêté ma lecture à la moitié sans avoir trouvé ça inintéressant par ailleurs.
L'auteur y raconte ses souvenirs d'enfant et de jeunesse. La montée de l'antisémitisme et l'Occupation allemande, ses études de médecine, son engagement dans l'armée pour la France libre et son expérience de médecin en Afrique du Nord pendant la seconde guerre mondiale.
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Une autobiographie... Et quelle vie !
J'ai vraiment apprécié de découvrir le milieu de la recherche, je me suis laissée emporter par la passion de l'auteur...
Un beau livre... Une belle surprise...
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François Jacob de l'Académie française et de l'Académie des sciences nous retrace sa jeunesse jusqu'à sa carrière de scientifique prix Nobel de médecine. Un livre sincère, personnel et accessible.
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Appartenant à une famille juive, François Jacob avait entrepris des études de médecine et se destinait à la chirurgie lorsque la guerre survint. Passé en Angleterre, il s'engage dans la brigade du Général Leclerc et est grièvement blessé en Normandie. Obligé de renoncer à devenir chirurgien, il se tourne vers la biologie et contribue, avec Jacques Monod, aux progrès de la génétique française. Ouvrage d'une écriture toute classique et d'une grande élévation de pensée.
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Le livre se termine par "il suffisait de...".
... pour monter l'expérience qui lui permettra d'obtenir le prix Nobel de médecine avec Jacques Monod ?

Il suffisait de ... Je l'ai lu il y a 35 ans. Et je n'ai jamais oublié cette phase qui termine la statue intérieure.

Comme une promesse de garder l'esprit créatif, en éveil. Mais également de savoir capter l'idée lorsqu'elle arrive. Il y a un mystère insondable et fascinant dans le processus de création.

Cette simple phase, "il suffisait de..." en est la meilleure évocation.

A chaque épreuve rencontrée dans ma vie, à chaque problème à résoudre, le "il suffisait de..." de François Jacob m'a guidé et porté.
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