AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Le Juge d'Egypte, tome 2 : La Loi du désert (14)

La flamme peut détruire. Maîtrisée, elle illumine.

Commenter  J’apprécie          100
Si des assassins ont eu l'audace de profaner notre sanctuaire le plus vénérable, c'est qu'ils méprisent les valeurs fondamentales dont nous vivons. Face à cet enjeu, ma personne ne compte pas; mon trône, en revanche, est le symbole d'une dynastie millénaire et d'une tradition sur lesquelles ce pays est bâti. J'aime l'Egypte comme tu l'aimes, au-delà de nos existences, au-delà du temps. C'est la lumière qu'on veut éteindre. Agis et préserve-la, vizir Pazaïr.
Commenter  J’apprécie          50
L'être agité, disaient les sages, est un arbre qui s'étiole dans sa sécheresse de cœur; le calme, au contraire, porte des fruits et répond autour de lui une douce fraîcheur.
Commenter  J’apprécie          40
Quelles sont les prérogatives du médecin-chef ?
— Soigner Pharaon, nommer les chirurgiens, les médecins et les pharmaciens formant le corps officiel en poste au palais, recevoir et contrôler les substances toxiques, les poisons et les médicaments dangereux, prendre les directives concernant la santé publique et les faire appliquer après accord du vizir et du roi.
Commenter  J’apprécie          40
Néféret avait rêvé d'un bonheur paisible, loin des conflits et des ambitions; mais son amour était né dans la tourmente, et ni Pazair ni elle-même ne connaîtraient la paix avant d'avoir découvert la vérité.
Commenter  J’apprécie          30
Petit magistrat venu de province, égaré dans la grande cité de Memphis, il avait eu le tort de se montrer trop consciencieux en étudiant de près un étrange dossier.
Commenter  J’apprécie          20
- Un héros a besoin d'exploits.
Commenter  J’apprécie          20
Sous les couronnes des palmiers circulait l’eau bienfaisante des canaux d’irrigation et s’abritaient les maisons blanches de paisibles villages. L’or des épis scintillait, le vert des palmeraies charmait le regard. Le blé, le lin, les vergers naissaient de la terre noire, cultivée par des générations de paysans. Acacias et sycomores rivalisaient de beauté avec les tamaris et les perséas ; sur les bords du Nil, loin des débarcadères, prospéraient papyrus et roseaux. Dans le sable du désert, les plantes surgissaient à la moindre pluie, et les profondeurs préservaient des semaines durant le liquide céleste dans des sources que détectaient la baguette des sourciers.
Commenter  J’apprécie          10
Lorsque l'avaleur d'ombres vit le juge Pazair sortir de sa villa, il pesta contre sa malchance. N'avait-il pas préparé sa machination avec minutie ? Grâce à une servante bavarde, il avait obtenu quantité de renseignements sur les goûts de Pazair. Se faisant passer pour un poissonnier, il avait vendu à la cuisinière un magnifique muge et un petit médaillon de chair rose et appétissante.
Commenter  J’apprécie          10
La chaleur était si écrasante que seul un scorpion noir s’aventurait sur le sable de la cour du bagne. Perdu entre la vallée du Nil et l’oasis de Khargeh, plus de deux cents kilomètres à l’ouest de la cité sainte de Karnak, il accueillait des récidivistes qui purgeaient de lourdes peines de travaux forcés. Quand la température le permettait, ils entretenaient la piste reliant la vallée à l’oasis, sur laquelle circulaient les caravanes d’ânes porteurs de marchandises.
Pour la dixième fois, le juge Pazair présenta sa requête au chef du camp, un colosse prompt à frapper les indisciplinés.
— Je ne supporte pas le régime de faveur dont je bénéficie. Je veux travailler comme les autres.
Mince, assez grand, les cheveux châtains, le front large et haut, les yeux verts teintés de marron, Pazair, dont la jeunesse avait disparu sous l’épreuve, gardait une noblesse imposant le respect.
— Vous n’êtes pas comme les autres.
— Je suis prisonnier.
— Vous n’avez pas été condamné, vous êtes au secret. Pour moi, vous n’existez même pas. Pas de nom sur le registre, pas de numéro d’identification.
— Ça ne m’empêche pas de casser des roches.
— Retournez vous asseoir.
Le chef du camp se méfiait de ce juge. N’avait-il pas étonné l’Égypte en organisant le procès du fameux général Asher, accusé par le meilleur ami de Pazair, le lieutenant Souti, d’avoir torturé et assassiné un éclaireur égyptien, et de collaborer avec les ennemis héréditaires, les bédouins et les Libyens ?
Le cadavre du malheureux n’avait pas été retrouvé à l’endroit qu’avait indiqué Souti. Aussi les jurés, ne pouvant condamner le général, s’étaient-ils contentés de réclamer un supplément d’enquête. Investigation vite avortée, puisque Pazair, tombant dans un traquenard, avait lui-même été accusé de meurtre sur la personne de son père spirituel, le sage Branir, futur grand prêtre de Karnak. Interpellé en flagrant délit, il avait été arrêté et déporté, au mépris de la loi.
Le juge s’assit en scribe dans le sable brûlant. Sans cesse, il songeait à son épouse, Néféret. Longtemps, il avait cru qu’elle ne l’aimerait jamais ; puis le bonheur était advenu, violent comme un soleil d’été. Un bonheur brutalement brisé, un paradis dont il avait été expulsé, sans espoir d’y revenir.
Un vent chaud se leva. Il fit tourbillonner des grains de sable qui fouettèrent la peau. La tête couverte d’une étoffe blanche, Pazair n’y prêta pas attention ; il revivait les épisodes de son enquête.
Petit magistrat venu de province, égaré dans la grande cité de Memphis, il avait eu le tort de se montrer trop consciencieux en étudiant de près un étrange dossier. Il avait découvert l’assassinat de cinq vétérans formant la garde d’honneur du grand sphinx de Guizeh, massacre maquillé en accident ; le vol d’une importante quantité de fer céleste réservé aux temples ; un complot mêlant de hautes personnalités.
Mais il n’était pas parvenu à prouver, de manière définitive, la culpabilité du général Asher, et son intention de renverser Ramsès le grand.
Alors que le juge avait obtenu les pleins pouvoirs afin de relier entre eux ces éléments épars, le malheur avait frappé.
Pazair se souvenait de chaque instant de cette horrible nuit. Le message anonyme lui annonçant que son maître Branir était en danger, sa course éperdue dans les rues de la ville, la découverte du cadavre du sage Branir, une aiguille en nacre plantée dans le cou, l’arrivée du chef de la police qui n’avait pas hésité un instant à considérer le juge comme un meurtrier, la sordide complicité du Doyen du porche, le plus haut magistrat de Memphis, la mise au secret, le bagne et, au bout de la route, une mort solitaire, sans que la vérité fût connue.
Commenter  J’apprécie          10






    Lecteurs (1344) Voir plus



    Quiz Voir plus

    La fiancée du Nil - Christian Jacq - classique et comtemporains

    Qui veut prendre les terres de la famille de Kamosé :

    Guérou
    Nédjémet
    Sétek
    le maire

    13 questions
    24 lecteurs ont répondu
    Thème : Christian JacqCréer un quiz sur ce livre

    {* *}