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Citations sur La Serpe (104)

Tout cela paraît inouï, inimaginable dans un cadre aussi grave que celui d'une instruction et d'un procès qui vont décider de la vie d'un jeune homme, et pourtant : non seulement il était très facile d'ouvrir les volets de l'extérieur puis de pousser la fenêtre, mais, un peu mieux, les volets et la fenêtre étaient ouverts le matin...
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Dans le dossier, je lis la copie d'une lettre qu'Henri lui a écrite en janvier 1942, après que Neufeld a été libéré : " Votre départ a porté un coups fâcheux au niveau intellectuel de la prison. Naturellement, je vous envie. Je vous dispense de longues réponses, mais pour alimenter mes rêveries de données précises, quasi scientifiques, j'aimerais recevoir un compte-rendu détaillé de votre première prise de contact avec une salle de bains, une fourchette sur une table dressée comme au bon vieux temps, un whisky. Ma délicatesse innée me retient seule d'ajouter une femme à cette liste questionnaire."
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[ Elle recule, qu’est-ce qui se passe, son cerveau bloque, on a renversé une statue, et de la peinture – le couloir, la salle à manger dans l’autre sens, elle pose ses poulets vivants sur la petite table ronde de la cuisine et sort précipitamment sans comprendre.
En redescendant vers chez elle, le cerveau (de la petite Jeanne Valade, seize ans), se remet à fonctionner, une statue par terre – quelle statue ? – et toute cette peinture rouge, elle court et arrive hors d’haleine devant son père :
Il s’est passé quelque chose au château ! Ils sont morts !
Ne dis pas de bêtise.
J’ai vu du sang ! Des jambes !
Ne fais pas l’idiote, il y a les noix à ramasser.
(Il semble qu’en ce temps là les mômes, ce qu’ils disaient, ça entrait par une oreille et ça sortait par l’autre).
Dix minutes plus tard, un cri déchirant, déchiré, retentit dans la vallée :
Au secours ! Au secours !
Alphonse Palem, le maire du bourg depuis 16 ans, travaille dans son potager (sa maison est la plus proche du mur d’enceinte du parc, à une trentaine de mètres à peine du grand portail). Il lui semble avoir reconnu la voix du fils Girard, mais il ne sait pas s’il a entendu « Au feu! » » ou si le barjot est encore en train de pousser l’une de ses chansons de sauvage.
Il sort, fait quelques pas sur la route de Petit-Rognac, lève les yeux vers le château, ne voir rien, ni flammes ni fumée, retourne à ses courgettes et à ses carottes.
Pierre Meaud entend lui aussi des appels mais n’y prête pas grande attention, il se contente de sortir dans son jardin : rien d’anormal, ça va.
(Il semble qu’en ce temps-là, où on n’était pas des femmelettes, les cris déchirants aussi, ça entrait par une oreille et sortait par l’autre).
La seule à réagir, peut-être parce qu’elle est la plus proche de la voix (et que c’est une femmelette), c’est Yvonne Douglet, la gardienne (…) » ]
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" Je suis resté quelques minutes avec Fadeuilhe pour uriner, ensuite il m'a serré la main." (Sans vouloir jouer les marquises: beurk.)
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Vous n'avez qu'un moyen d'éviter qu'on vous coupe la tête, c'est d'admettre que vous êtes fou. Il faut être fou pour soutenir, comme vous, que vous êtes sensé.
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Les remerciements, oui, je sais, c'est toujours un peu gonflant - surtout quand on n'est pas dedans, c'est-à-dire presque toujours. Il va remercier sa mère, son barman, le neveu de son éditeur, le facteur et feu son grand oncle. L'avantage dans un livre, contrairement aux César ou aux Molières par exemple (il faudra que je pense à demander à un spécialiste pourquoi César ne supporte pas le pluriel et Molière l'encaisse en haussant les épaules), c'est qu'on peut les passer d'un coup de doigt, fluf, ça n'existe plus. En même temps, ce ne sont que quelques lignes et il n'y a plus rien après, il faudrait vraiment avoir autre chose à faire. Mais ça arrive souvent, qu'on ait autre chose à faire, c'est le principe de la vie. Donc à ceux qui referment "La Serpe" ici : merci de l'avoir lu jusqu'à la fin. (Maintenant vous êtes dedans, du coup il serait un peu déplacé, malotru de votre part, de zapper les autres.)
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Je ne peux qu'espérer, faire confiance au destin – c'est un grand mot pour un pneu, je sais, mais vraiment, je n'ai pas envie de partir en sucette maintenant. Quelle malchance, on ne peut pas dire le contraire, tout allait bien, je fonçais pimpant vers le passé, l'énigmatique, un quart d'heure plus tôt je sifflotais ou presque, et me voilà soudain tétanisé par l'angoisse. Mais c'est comme ça, on n'y peut rien : on roule, un pneu éclate, on est foutu
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Un bon gars, Georges Arnaud. Mais entre les caprices exaspérants de l'enfant de riches et la rage altruiste de celui qui se fout de l'argent, il y a quelques heures de sauvagerie sanglante.
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Je ne veux pas rejoindre le camp de ceux qui passent leur temps à regretter un temps où leurs parents regrettaient un temps où les vieux regrettaient un temps où tout était mieux et où il restait de vrais hommes (au bout du compte : Cro-Magnon, quel bonhomme, et les soirées devant la grotte à mordre du mammouth : on savait vivre !)
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il courait vers moi avec l'énergie frénétique du hamster sur ses pattes arrière et me sautait dans les bras en criant “Papa !” comme si on ne s'était pas vus depuis trois semaines
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