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Citations sur Il était une fois, Tome 2 : La belle et la bête (57)

— Ensuite, quand elle a fini par s'enfuir en France -en m'emmenant avec elle, Dieu merci -, il a demandé le divorce, poursuivit Piers. Il a proclamé urbi et orbi qu'elle le trompait et s'était sauvée avec le jardinier. Ce qui, au passage, n’était pas la vérité. Notre jardinier avait au moins quatre-vingts ans, et il n'aurait pas survécu à une telle excitation.
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« - Je lui ai dit que je n’accepterais une femme que si elle est aussi belle que la lune et le soleil, continua-t-il. Ce qui est une citation littéraire, au cas où vous l’ignoreriez .Et j’ai ajouté un certain nombre de conditions, dont certaines censées le pousser au désespoir.
– Il est en train de chercher une épouse, déclara Prufrock.
– Pour lui-même j’espère, répliqua Piers, que cette nouvelle laissa indifférent. Encore qu’il a attendu un peu longtemps. Les hommes de son âge n’ont plus les couilles de leur jeunesse, si vous voulez bien excuser la vulgarité de cette vérité, Prufrock. Dieu sait que vous avez une sensibilité plus délicate que la mienne.
-C’était le cas avant que je commence à travailler pour vous, précisa Prufrock en ouvrant la porte de la bibliothèque d’un geste théâtral. »
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- Je pense que vous l'avez blessé, commenta Linnet. Quel étrange majordome vous avez !
- C’est un espion au service de mon père. Prufrock ne peut s’offrir le luxe d’être blessé, car il est rémunéré par deux maisons.
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- Est-ce que c'est à cause de votre boiterie que vous marchez ainsi? s'enquit-elle en élevant la voix.
- A votre avis? répliqua-t-il en s'immobilisant. Vous supposez peut-être que je tangue comme un marin ivre pour le plaisir?
- Je ne faisais pas allusion au tangage, mais à cette manière de détaler dans le couloir comme une fille de cuisine effrayée par le maître queux.
L'espace d'un instant, il demeura figé sur place. Puis, à la grande surprise de Linnet, il éclata d'un rire qui ressemblait à un jappement enroué - ou rouillé faute de servir.
- Les couloirs m'ennuient, dit-il.
- Le dos des gens m'ennuie.
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- Si tu me l'avais demandé, je te l'aurais dit. Mais comme tu refusais de me parler, j'ignorais que tu avais une crainte aussi ridicule.
Il avait rarement vu une moue aussi butée que la sienne.
- Le pire, poursuivit-il sans la regarder, c'est que tu as perdu confiance en moi. Tu disais que tu m'aimais suffisamment pour accepter de te ridiculiser. Mais tu n'as même pas eu le courage de t'exposer à une infime humiliation. Tu ne voulais pas me voir en privé de peur que je me moque de toi; et tu ne voulais pas me voir en public pour ne pas subir l'humiliation d'être vue par Prufrock.
Cette fois, ce fut lui qui s'allongea, le bras sur les yeux. Devant la peine manifeste de Piers, Linnet fut incapable de réfléchir de manière rationnelle.
- Je t'aime, affirma-t-elle. Mais je ne peux pas devenir duchesse en ayant cette apparence. Je ne veux pas que qui ce soit m'épouse par pitié. Et je ne peux pas me marier avec toi si je suis une horrible...
- Bête? proposa-t-il. C'est le mot que tu cherches?
- Non.
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- Vous savez, dans le salon, après votre départ, elle m'a supplié de l'épouser. Elle m'a dit qu'elle se moquait de se ridiculiser à cause de moi, parce qu'elle m'aimait.
Comme son père se contentait d'opiner, il enchaîna.
- Mais, apparemment, tout cet amour dépendait de sa capacité à me dominer par sa beauté... ou quelque chose de ce genre-là.
- Ou de son désir d'être assez bien pour toi, suggéra son père. Je n'ai jamais décelé chez Linnet la moindre intention de te dominer.
Piers éclata d'un rire mordant.
- Assez bien pour moi? Pour un estropié au caractère de cochon et à la langue de vipère?
- C'est toi qu'elle veut. J'ai l'impression très nette que tu es le seul homme qu'elle ait jamais voulu, alors qu'elle a été courtisée par les célibataires les plus en vue. Je ne pense pas que, parmi eux, il y ait eu beaucoup de caractères féroces.
- Ce sont des imbéciles, tous autant qu'ils sont, grommela Piers.
- Tu rejoindras cette cohorte si tu la laisses partir.
- Je n'avais jamais osé imaginer quelqu'un comme elle. Ou une vie avec quelqu'un comme elle.
- Ce n'est pas une raison pour t'abstenir d'oser, à présent qu'elle est devant toi. Il y a quelque chose quand vous êtes ensemble...
- Elle est comme la moitié, avoua Piers, la tête baissée. La moitié de moi-même, bon sang!
Son père posa la main sur son épaule.
- Va le lui dire.
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- Et tu ne veux pas de moi, murmura-t-elle - elle avait besoin de prononcer les mots à voix haute. Tu ne veux pas admettre que tu m'aimes parce que cela signifierait être responsable de ta souffrance - ou, en l'occurrence, de son absence, précisa-t-elle en relevant le menton avec défi.
- Quoi?
- Tu m'as bien entendue, répliqua Linnet. Si tu m'épousais, si tu reconnaissais des sentiments, cela signifierait que ta souffrance n'est pas un fait acquis, mais un choix.
- Foutaises!
- Eh bien, je t'aime. Je n'ai pas peur de le dire haut et fort. Et je te désire.
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Piers étudia tranquillement Linnet. Il y avait la beauté, bien sûr. Mais celle-ci n'éclipsait pas l'intelligence du regard. Et les intonations légèrement cyniques dans sa voix contribuaient à la rendre encore plus belle, comme si Aphrodite avait été croisée avec Athéna.
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Bref, rare est la femme capable d'éclipser vraiment le soleil. Et ne parlons pas des dents de perle, des voix cristallines et des visages si parfaits que les anges en pleurent de jalousie.
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Sa fiancé entra, encore plus éblouissante – si c’était possible – que le matin.
Quelle beauté, sapristi ! Une princesse tout en courbes et voluptueuses, à la peau crémeuse, définitivement plus belle que la lune et le soleil.
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