New York odyssée

Ils viennent de quitter les bancs de la fac et se sont lancés à l'assaut de New York, prêts à en découdre avec la Grosse Pomme. Entre leurs rêves de réussite et la réalité pas toujours à la hauteur de leurs espérances, ils ont un peu déchanté. Jacob, le poète juif, n'écrit plus. Englué dans une relation avec son patron qu'il trompe allègrement, il s'est enfermé dans un centre de soins pour adolescents en souffrance où il est surveillant/aide-soignant. George observe les étoiles, déteste son collègue,se console dans l'alcool. Sara travaille dans un journal, fait le boulot de quatre personnes sans obtenir la reconnaissance qu'elle mérite. Irène, l'artiste fantasque, est factotum dans une galerie. Elle organise les expositions, les vernissages, les soirées, pendant que ses oeuvres prennent la poussière dans son atelier. Séduisants et irrésistibles, Jacob, George, Sara et Irène attirent William comme un aimant. le jeune coréen les admirait de loin à l'université et quand il a la chance de les approcher lors d'une fête, il se greffe à la bande et tombe amoureux de la belle Irène. Ces inséparables, amis pour la vie, n'ont pas encore accompli leurs ambitions mais il leur reste New-York, trépidante, grouillante de vie, festive, infatigable, ville de toutes les solitudes, de toutes les solitudes, de tous les possibles. Pourtant cette ascension qu'il voulait fulgurante va se briser quand Irène tombe malade. Celle qu'ils aiment, leur pilier, leur étoile, est atteinte d'un cancer. Il va falloir se battre, ensemble, même quand Irène semble baisser les bras, même quand la maladie semble la plus forte.

Une bande de copains, une ville, le cancer...Des rêves, de l'insouciance et une épreuve, une perte puis la douleur, le deuil, la remise en question, la maturité. Cette odyssée new-yorkaise apporte son lot de rires et de larmes même si les personnages, soit stéréotypés, soit désincarnés, peinent à être attachants. de belles phrases et de beaux sentiments mis bout à bout ne font pas toujours une bonne histoire. On se perd parfois dans des digressions sans intérêts et malgré le sujet grave et émouvant, on ne partage pas forcément la peine de ces adulescents un brin poseurs et condescendants. Jacob le poète maudit et homosexuel, Sara la plus raisonnable, George l'alcoolique honteux et William la pièce rapportée évoluent au fil du roman vers la maturité si ce n'est l'épanouissement. On retiendra surtout New York qui les entoure, les promenades sous le pont de Brooklyn, la visite du MET, les bars ouverts jour et nuit, la magie d'une ville audacieuse qui rend audacieux.
Bilan mitigé mais pas négatif. Une odyssée new-yorkaise reste un bon roman d'apprentissage qui pêche parfois par excès de bavardages mais offre une belle vision de la jeunesse qui en veut mais doit se résoudre à accepter la vie telle qu'elle est, avec ses hauts et ses bas, ses coups durs qui rendent plus forts, tout ce qui fait que l'on se construit pour devenir adulte. le titre fait bien sûr référence à l'Odyssée d'Ulysse et à Homère. Comme le héros grec, les personnages traversent les épreuves que les dieux mettent sur leur route pour finir par arriver à bon port, là où ils peuvent espérer trouver le bonheur.

Cela débute dans l'euphorie de la conquête. Irene, Jacob, William, George et Sara, fraichement émoulus de leur université, débarquent à New-York. Beaux, intelligents, sarcastiques, généreux, agaçants aussi. Rien ne peut leur résister en dépit de deux ou trois galères matérielles. Quelques trous de mémoire, des résultats médicaux sans appel, la mort d'Irene. Voilà que leurs vies à tous basculent. le temps de l'innocence est irrémédiablement achevé.
A milles lieues du lacrymal « Love story » et ses resucées, « New York Odyssée » expose la manière dont la maladie, puis la mort bouleverse un groupe de gens. Combien elles révèlent leur grandeur d'âme, mais aussi ses nombreuses petites mesquineries. Tandis que la maladie fait son oeuvre dans le corps d'Irene, la vie d'adulte et ses corollaires attaquent l'insouciance quasi adolescente du reste du groupe. Si le ton reste tendre, la réalité n'en n'est pas moins cruelle. Lentement, le désenchantement trace sa route. Une fois les paillettes de la fête effacées, le roman gagne en profondeur nostalgique et triste, traversé d'éclairs de joie lumineux.

« New York Odyssée » est un roman très agréable à lire. C'est une sorte de « Friends » désenchanté tel le feuilleton mexicain que les protagonistes suivent tout au long de cette odyssée. Mais là où la série télévisée finit toujours bien, le noeud narratif qui fracture le roman en deux morceaux très distincts est d'une noirceur et d'un réalisme dévastateur. L'auteur connaît ses classiques et truffe son livre de références littéraires de façon plus ou moins légères. Parmi les traits du couple George et Sara, difficile de ne pas reconnaître Gerald et Sara Murphy qui ont inspiré F.S. Fitzgerald pour son « Tendre est la nuit ». Par contre, les allusions à l'Iliade et à l'Odyssée d'Homère paraissent parfois lourdes et tirées par les cheveux. A travers ses 600 pages, il y a des magnifiques passages comme les fragments du discours de Jacob ou ceux sur la maladie d'Irène mais il y a aussi beaucoup de longueurs et j'ai trouvé quelquefois que la traduction laissait à désirer. Je pense que le roman aurait été beaucoup plus efficace s'il avait été réduit de moitié.
J'ai quand même beaucoup apprécié la satire du milieu artistique new-yorkais et la façon dont se resserrent et se déserrent les liens d'amitié face aux événements.
J'ai lu ce livre en tant que juré du Livre de Poche 2018.

Embarquée par les deux premières pages qui m'ont immédiatement interpellées. le style était impeccable, une certaine identification aux propos, tout était parfait, prête à avaler les 600 pages d'un roman américain parlant de New-York et d'une bande d'amis.
Malheureusement la promesse n'a pas été vraiment tenue et petit à petit mon intérêt s'est émoussé.
Je retiendrai donc la première partie de ce livre, très Woody Allen, et j'oublierai la seconde partie que j'ai souvent trouvé trop longue pour au final pas grand chose.
Je suis sans doute passée à côté de quelque chose pour adhérer autant que les critiques très enthousiastes.

Que dire ?
J'ai toujours du mal à poster une critique tiède, voire mauvaise.
Je me dis que c'est moi qui n'ai pas su entrer dans l'univers de l'auteur.
C'est une énième histoire de copains avec un drame qui vient resserrer (ou pas ) les liens d'une amitié dont on survole la genèse.
Car pour moi le problème est là, je suis restée sur ma fin. Des pistes sont lancées et non poursuivies, des personnages intéressants que l'on ne revoit plus.
Il y a une allégorie de l'Odyssée d'Homere mais là encore non développée.
Ce sont des vies parallèles dont Irène était le seul ciment. On passe des uns aux autres sans transition.
[Et la dispersion des cendres n'est pas un grand moment d'emotion]
Ça reste un agréable moment de lecture, New York est là, éternelle.

Grande fan de littérature contemporaine américaine, j'avais hâte de lire ce livre, et je dois avouer que j'ai été un peu déçue. Quatre amis inséparables depuis l'université vont devoir faire face ensemble à leur vie d'adulte mais surtout, au cancer de l'une d'entre eux : Irene.
Même si j'ai parfois eu du mal au fil du livre, quelques passages sont absolument très beaux et bien écrits.

Si la première partie de ce roman m'a totalement séduite, la deuxième partie a été plus compliquée.

Irène est une jeune artiste pleine de vie. Elle est entourée par ses amis, Jacob, Georges, William et Sara. On pourrait les surnommer la bande des cinq. Ils sont là les uns pour les autres, toujours prêt à faire les fous.
Cette joyeuse bande va devoir affronter une terrible épreuve : le cancer d'Irène. La vie de chacun bascule, chacun va s'interroger sur sa vie. La bande des cinq va t elle pour autant se disloquer? Ou se ressouder?

Je n'ai pas aimé, au vue de la couverture je pensais trouver un road trip entre bande de copain, quelque chose de joyeux, de frais, quelque chose qui me fasse du bien sourire. Malheureusement c'est tout le contraire, le livre était triste, long sans saveur. Il n'était pas haut en couleur pour moi, ne m'inspirait pas l'odeur du voyage. A la limite, parler de la maladie ne m'aurait pas gêné mais avec plus de légèreté plus d'espoir un peu comme nos étoiles contraires. Ce livre n'était pas manifestement pour moi.

Je suis un peu déçue de cette lecture dont j'avais lu de très bonnes critiques, notamment la revue America. Pour moi, il y a 2 temps dans ce livre. J'ai beaucoup aimé la 1ere partie, cette bande de copains dont l'amitié sera mise à rude épreuve lorsque l'un des leurs tombe gravement malade. J'ai trouvé cette partie touchante, émouvante, chaque personnage occupant une place particulière dans le drame qui se joue. Et puis vient la seconde partie. Et là c'est dommage..très long, pas toujours cohérent.. parfois tiré par les cheveux.. l'auteur aurait en fait pu arrêter son écriture à la fin de la 1ere partie.. Irène est le ciment de cette bande de copains, chercher absolument à décrire ce qui se passe après n'était pas nécessaire. Et puis il y a New York qui est l'autre personnage principal.. grandiose, bruyante, la ville a souffert elle aussi, plusieurs allusions appuyées à Ground zero.. j'adore cette ville et j'ai par contre pris du plaisir à retrouver dans le livre l'ambiance très particulière de Big Apple..
En conclusion un plaisir de lire assez inégal..mais plus on lit et plus on devient exigeant !

Tout juste sortis de l'université où ils étaient devenus des amis inséparables, ils se sont installés à New York, la ville de tous les rêves et de tous les possibles. Irène, Jacob, George et Sara, rêvent de réussite professionnelle. Ils retrouvent William, qui ne faisait pas partie de leur bande, mais qui est tombé raide dingue d'Irene.

Mais les rêves se heurtent parfois à la dure réalité de la vie. Alors, du haut de leurs 25 ans, ils profitent intensément de tout ce que New York peut leur offrir. New York, une ville qui ne dort pas, une ville riche de culture et de vie. de fête en fête, de musée en exposition, ils continuent de croire en leur avenir, un jour ou l'autre, tout peut arriver..

Jusqu'à ce que la maladie d'Irène stoppe net toutes leurs espérances. Irène, c'est le pilier de la bande, l'amie précieuse et la confidente de toujours. Il leur faut maintenant se battre à ses côtés, tous ensemble, et la soutenir coûte que coûte pour l'aider à vaincre le cancer, un adversaire redoutable….

L'auteur signe avec ce roman, le portrait d'un groupe de jeunes avant et après la bascule vers le drame intime de chacun. C'est un roman sur le deuil et l'amitié.

Malheureusement et même si la première partie avait commencé à me captiver, je n'ai pas réussi par la suite à m'attacher aux personnages. On se perd parfois dans des digressions inutiles. On se lasse, on s'essouffle dans cette odyssée New yorkaise qui n'en finit plus. le titre est une référence à l'odyssée d'Ulysse et à Homère, largement abordée dans l'histoire.

Tous les ingrédients étaient pourtant là pour faire de cette odyssée l'histoire d'une génération qui franchit l'étape de la maturité et bascule dans l'âge adulte. New York était le lieu idéal pour disputer les espoirs d'une jeunesse à la dure réalité de la vie.

J'en ressors avec un avis mitigé et l'intime conviction qu'il n'est imputable qu'aux nombreuses longueurs dans lesquelles je me suis perdue. Et c'est tellement dommage !