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Critique de Alfaric


Après un tome 1 dénommé "Islandia" faisant la part belle à des nordistes germaniques voici un tome 2 dénommé "Deluvenn" consacré à des sudistes italiens, et la belle rigueur allemande laisse la place à des bricolos de l'espâce : les moteurs des vaisseaux intersidéraux lâchent les uns après les autres, plus de deux tiers des caissons cryogénique sont défectueux, et les cuves de clonages destinés à nourrir tout le monde sont truffés de malfaçons (tout le matériel ayant été acheté en soldes aux Chinois ^^): Idris fait partie de ses vaillants prolétaires qui ont permis à la flotte de réfugiés cosmiques d'arriver à bon port, mais il ne reste que 50000 des colons potentiels d'origine… C'est ainsi que les rescapés étroitement surveillés par leurs autorités découvrent le monde océanique de Deluvenn et commencent à coloniser 3 sites différents pour maximiser leurs chances de survies. On retrouve rapidement de gigantesque artefacts aliens, et les xénoarchéologues reconstituent l'histoire de la planète avec une espèce intelligente ayant muté en deux variantes qui se sont entre-tuées : l'une terrestre considérant comme malveillantes des divinités antédiluviennes, l'autre aquatique considérant comme bienveillantes ces mêmes divinité antédiluviennes. C'est là qu'apparaissent des poulpes télépathes géants de 200 mètres disant venir en paix… Mais bien sûr, on y croit vachement ! ^^
L'expérimenté Nicolas Jarry met à profit ses connaissances gemmellienne pour attaquer son récit sous l'angle du relationship drama familial avec Idris le prolo brutal mais badass, Tsillah sa petite soeur qu'il a élevé tout seul et qu'il a sauvé de la misère, calme, posée, mais badass, son ex-femme Emzara (Esmeralda ? ), intelligente, organisée, mais badass, leurs enfants Cham l'ado rebelle et Haykel l'enfant espiègle, et la pièce rapportée destinée comme dans tous les blockbusters yankee à crever salement, valeurs familiales christianistes obligent… C'est sans doute là que le bât blesse, les éditions Soleil se sont fait une spécialité des Séries B mais on pioche un peu trop facilement dans les gimmicks yankees (à moins que comme on devient forgeron en forgeant, l'auteur n'ait plus de vista en Fantasy qu'en SF). Un stand-alone doit viser d'abord et avant-tout à l'efficacité, et le fait que l'antihéros badass soit un mort en sursis à cause de ses conneries n'amène pas grand-chose à l'intrigue, et on peut faire le même constat sur le fait qu'Haykel fasse mumuse avec les potos de Cthulhu avant que les choses ne tournent mal, et les passages explicatifs truffés de bullshits scientifiques dont on aurait bien aimé se passer… Car tout cela bouffe des pages qui auraient pu être consacrées à des ingrédients plus intéressants :
Comme souvent les dessins de Bertrand Benoît sont excellents, et Olivier Héban aux couleurs effectue du bon boulot : j'ai comme l'impression de surnoté, mais entre deux bouquins de SF militaire américaine bas du front autant s'assumer !
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