Mon père m'a dit un jour qu'il n'existait pas de poilus médiocres, seulement des poilus qui n'avaient pas eu la chance de rencontrer un maître capable de révéler leur talent...
Le souvenir est ce qui lie les vivants et les morts, à travers eux nous pouvons continuer à nous aimer...
Quelles que soient les circonstances qui te poussent à vouloir t'engager, il va falloir y faire face en véritable poilu, Torun... On ne grandit pas en fuyant les épreuves, mais en les traversant.
Un diction dit que celui qui renonce pourrait bien le faire un instant avant qu'advienne le miracle. Alors nous ne renonçons pas. Nous attendons le miracle. Et les quelques instants que nous grappillons font parfois la différence entre la vie et la mort... Entre la défaite et la victoire.
T'as jamais eu l'amour du métal, même pour un nain, t'es un rustre !
N'oubliez pas que la plus grande force des nains ne se trouve pas dans leurs pognes, mais dans leur détermination!
Avant la mort de mes parents, je pensais que le destin était quelque chose de déjà tracé et d'immuable, comme une route taillée dans la roche sur laquelle on avançait pas à pas. Aujourd'hui, il m'apparait plus comme un torrent de montagne. C'est quand tu sors enfin la tête hors de l'eau, que tu te manges un rocher.
A treize ans, j'avais déjà compris que tout n'était qu'une question de choix dans la vie.
Le choix d'aimer ou de haïr.
Le choix de continuer ou de renoncer.
Le choix d'agir avec honneur ou avec lâcheté...
Beaucoup de poilus que j'ai rencontrés n'avaient qu'une très vague conscience de leur pouvoir véritable. La plupart du temps ils se contentaient de se laisser dériver, emportés par le courant de leur propre existence.
- Grand-père : Tu veux une frottée au lard sur un morceau de pain grillé avec un petit coup de rouge ?
- Fann : Vuiiii !
- Lizi : Grand-père !
- Grand-père : Oh, ça va, Lizi ! Si on peut pas rigoler un peu ! Bon, tu as entendu ta grande sœur, Fann. Pas de pain et de lard, c’est pas bon pour les petites filles. Il faudra te contenter du verre de rouge.
- Fann : Ooooh, zut.
- Lizi : Grand-père !
- Torun : J'ai pas encore relevé mes collets. Je dois y aller avec Sarfan.
- Grand-père : Des collets ? J'espère que mon petit-fils ne braconne pas !
- Torun : Je braconne pas, papi. Je chope quelques bestioles pour mettre un peu de viande dans les navets !