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Un prégnant souvenir de mes lectures ado, que cette joyeuse et succulente Foire aux cancres lue dans sa première édition dédicacée que conservaient mes parents dans la grande bibliothèque familiale!
Il y a parfois des fulgurences d'imagination, chez les cancres! Une certaine forme de poésie, de même, agrémentait ces cahiers ou copies du fond de la classe.
Heureuse époque, que celle de ces années cinquante et soixante lors desquelles l'état de cancre ne constituait pas forcément un drame ou une calamité... Cette rébellion, contre l'éteignoir que pouvait représenter l'école, Jean-Charles en a récolté de très beaux morceaux. Grâce lui en soit rendu.
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"La foire aux cancres", paru en 1962, s'annonce, sans conteste, comme le livre le plus drôle de l'année. C'est pourtant une oeuvre ambitieuse car Jean-Charles, aidé des meilleurs cancres de nos écoles les plus réputées, prétend y redécouvrir l'Histoire de France, y réécrire la littérature et réinventer les sciences.
L'auteur prévient : "Si les lycées avaient des clochers, ils sonneraient sans cesse le tocsin" et si les proviseurs, les professeurs et les parents invoquent de graves raisons à cela, Jean-Charles, lui, sait que la véritable cause en est, en fait, un changement récent survenu dans la mentalité des cancres.
Depuis peu, d'oisifs ravis de ne rien faire, ils sont devenus des révoltés furieux de leur ignorance.
Et il propose quelques solutions à ce grave problème...qui feront monter peut-être, un jour, un député à la tribune de l'Assemblée Nationale pour crier dans un moment de fol enthousiasme :
- Jean-Charles avait raison !
En attendant ce moment hypothétique et mémorable, il nous fait rire depuis plus de cinquante ans.
Déjà, il apparaît coiffé d'un bonnet d'âne sur la couverture du 227° numéro du journal "Pilote" paru en février 1964 et y rédige sa première lettre.
Déjà à l'époque, l'élève Chaprot et le grand Duduche aurait pu s'écrier "Mâtin, quel livre drôle et malicieux !"
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« La foire aux cancres ». Outre un recueil de perles d'élèves de l'époque, c'est aussi, et on a trop souvent tendance à l'oublier, un essai sur l'enseignement tel qu'il était pratiqué au milieu des années soixante.
Pour ma part, je l'ai découvert vers 1970…

Une relecture partielle - pour argumenter ce modeste commentaire - m'a permis de constater que si certains errements d'alors n'ont plus cours, si certaines idées (transformation du bac en épreuve d'intelligence plutôt que de continuer à en faire une affaire de mémoire) sont maintenant appliquées, d'autres subsistent comme le coût des études supérieures qui bloque l'accès aux enfants de familles modestes…
Rien que pour ce témoignage et le recul qu'il nous apporte par rapport à l'Education Nationale actuelle, ce petit essai-recueil mérite d'être relu. Quand aux perles, beaucoup d'entre elles sont passées dans le langage courant et sont utilisées comme traits d'humour par beaucoup d'entre nous… Je me demande même si Coluche n'y aurait pas puisé une part de son inspiration notamment dans les calembours basés sur des homophonies approximatives : canicule-canule pour Jean-Charles, clavicule-canicule pour Coluche

On rit… Plus, on sourit de ce sourire plein d'indulgence qui n'appartient qu'à l'adulte quand il s'agit de se pencher sur les tentatives de nos têtes blondes de retranscrire, à leur manière et en se les appropriant, les « discours » qui leurs sont tenus en cours, par leurs professeurs…
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Cet après midi je bavardais avec un voisin venu couper des branches cassées dans la prairie près de la mienne, il est conseiller municipal et m'a parlé des plaintes que reçoit la mairie pour l'entretien des paysages; j'ai surtout retenu la mention de ce courrier de protestation car les rochers sont glissants à marée basse: il faudrait tout de même que la commune fasse quelque chose!
Bref, l'anecdote m'a remis en mémoire ce best-seller de mes 11, 12 ans, qui me consolait de mes zéros en orthographe car je découvrais qu'il y avait bien pire que moi...
(Je me souviens de "l'homme s'enfuit nez en moins" - ça me fait encore rigoler-, d'un animal qui s'échappait "des cons lui avaient ouvert la porte", et de quelques courriers de parents d'élèves pour expliquer le retard ou l'absence de leur enfant.
Moi qui suis assez dépourvue de sens de l'humour, je me demande si je ne suis pas restée coincée à cette lointaine époque , les années 60, où j'étais bon public lorsqu'il s'agissait de rire de plus "cancre" que moi...
(Je me demande où est passé ce bouquin, si je le retrouve je me ferai un petit test.)
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Encore un souvenir scolaire. En seconde, j'ai trouvé dans mes affaires (tout à fait par hasard, je vous prie de le croire) un exemplaire de « La Foire aux cancres » de Jean-Charles. Inutile de vous dire que les bancs se gondolèrent, jusqu'au moment ou une main professorale s'abattit sur le bouquin et le confisqua dans un tiroir jusqu'à la fin du cours.
Chez les humoristes, c'est comme partout, on trouve un peu de tout : il y a des artistes, il y a des amateurs, il y a des « one shoot » et des marathoniens, il y en a devant le public, d'autres sur l'écran, d'autres en librairie… Chez ces derniers il y a des auteurs, et il y a des anthologistes, des collectionneurs des chasseurs de bêtises, et ce ne sont pas les plus tristes !
Jean-Charles (1922-2003) dans cette dernière catégorie, est la référence absolue. Pendant cinquante ans, il a traqué la bêtise des particuliers, la folie des administrations, le ridicule des institutions, quelque soit l'âge, le sexe … Dans sa moulinette, tout le monde y passe : les médecins, les juges, les gendarmes, les bidasses, les assureurs et les assurés, et surtout le monde des enseignants (professeurs, instituteurs…), et encore plus des élèves, écoliers, collégiens, lycéens étudiants et potaches en tous genre, dont il s'est fait un malin plaisir de recueillir les perles, bourdes, âneries, bêtises, énormités dans tous les domaines possibles.
Après un premier coup d'essai (réussi) en 1955 avec « Les perles du facteur », il s'impose en 1962 avec « La foire aux cancres ». Tout en nous donnant son avis sur les vicissitudes de l'Enseignement dans les années 60, il nous distille, matière par matière, des trésors immortels :
Cours d'histoire :
Les trois grandes périodes de l'humanités sont l'âge de la pierre, l'âge du bronze et l'âge de la retraite. L'âge de la pierre se subdivise en âge de la pierre taillée et âge de la pierre ponce.
En ce temps-là, nos ancêtres étaient vêtus de pauvres bêtes et vivaient dans des tavernes qui sont les nids de la civilisation. Par la suite ils habitèrent dans des huttes, ils n'avaient pas d'habits, pas de chemise, rien qu'un trou pour laisser passer la fumée. En outre, ils ne disposaient pour fonder une famille, que d'un outil très primitif.
Du temps des fanfarons, les vivants embaumaient les morts pour qu'ils ne s'ennuient pas. C'est ce qu'on appelait la modification. Les Egyptions avaient en outre l'habitude de tuer des gens pour en faoire des momies.
Cours de géographie :

Paris autrefois s'appelait Lucette, c'est la capitale de la France parce que beaucoup de personnes alitées s'y réunissent.
Principaux monuments : La tour Eiffel qui doit son nom à ce qu'elle est effilée. le Louvre est un musée pendant la nuit et un magasin pendant le jour. L'arc de Triomphe de Cadet Roussel construit par Napoléon. Les Tuileries qui sont une fabrique de tuiles. L'arc de Triomphe en dessous duquel brûle un petit soldat ; les militaires passent dessous quand ils sont vainqueurs et à côté quand ils sont vaincus.

Les cancres ne sont pas les seules vedettes de ce livre : on y trouve d'innombrables âneries venant d'un peu partout, et tiens, puisque nous sommes entre amateurs de littérature, quelques bourdes pondues par nos grands écrivains, dont celles-ci, oeuvres De Ponson du Terrail (l'auteur de Rocambole) :

La marquise allait enfin s'expliquer, quand la porte en s'ouvrant lui ferma la bouche.
L'homme avait quatre-vingt-quinze ans et il en paraissait le double.
D'une main, il leva son poignard et de l'autre, il lui dit…
Quand il se releva, il n'était plus qu'un cadavre.
Son coeur battait avec violence en faisant sonner le timbre de la porte.
Le comte était vêtu d'une élégante veste de velours et d'un pantalon de la même couleur.

On le voit la lecture de ce livre n'engendre ni la tristesse, ni la mélancolie. A recommander à toutes les âmes chagrines, ou chagrinées. Sourire, rire et fou-rire assurés !

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Ce livre n'est pas nouveau... j'ai lu l'édition de 1976... mais cela n'a pas pris une ride ! Nous rions de bon coeur en lisant toutes ces pitreries.
Un ouvrage léger, qui met de bonne humeur, loin des discours alarmistes sur l'éducation. A faire partager!
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C'est extrêmement drôle. J'ai rarement autant ri en lisant un livre. Les perles datent de près de soixante ans mais elles pourraient avoir été écrites cette année tant certaines sont universelles.
Cependant les réflexions faites au sujet de l'éducation donnée aux enfants dans les écoles nous font réfléchir. Si certaines ne sont plus d'actualité car l'école a évolué, si d'autres sont un peu obsolètes car nous ne vivons plus à la même époque, pour d'autres encore, malheureusement, rien n'a changé.
Lien : https://labibliothequedallys..
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Pour se poiler, rien de tel. Rarement un livre m'a autant amusé. Ceci dit, si les auteurs de ces perles sont des enfants, aujourd'hui ils seraient des universitaires. Ce sont quand même des perles de luxe: « Quand la biche est aux abois, les corps sonnent l'alibi. »
Mais on trouve aussi les exploits littéraires et scientifiques d'étudiants en médecine (assez inquiétant… ) , de parents d'élèves ou de soldats.
Vite lu, ce petit ouvrage vous redonnera le sourire.
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De quoi passer un bon moment sans se prendre la tête.
On remarquera dans la préface que déjà en 1962, l'Education Nationale engageait une réforme visant à l'allégement des programmes. A l'issu de cette réformes des cours d'éducation civique furent mis en place sans pour autant avoir un chamboulement des programmes. Je vous laisse juges…..

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Un recueil de perles d'écoliers qui m'a bien fait rire !
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