Les Otia Imperalia se divisent en trois parties, appelées également decisiones: la première retrace l'Histoire de l'Univers, de sa création jusqu'au Déluge. La deuxième passe en revue les différentes régions de la terre et les différents peuples. La troisième, qui semble être la plus intéressante, et surtout, la plus originale, est un recueil de merveilles. C'est justement cette dernière partie qui devait divertir Othon. Cela lui valut les foudres de certains qui le taxèrent de crédule et de superstitieux. Pour les deux premières parties, Gervais s'était inspiré de sources assez variées: Pierre Comestor et son Historia Scholastica, la Bible, Geoffroy de Monmouth, les pères de l'Église, les archives du Pape etc... Dans la dernière, il reprend des sources écrites et orales, des témoignages oculaires également.
Le titre n'est pas celui donné par Gervais. Ce sont les éditeurs modernes qui ont cru bon de retranscrire ainsi les intentions de l'auteur.
Les Otia Imperalia connurent un succès immédiat et une large diffusion. de nombreux manuscrits latins l'attestent. Des traductions en français fleurirent. Deux de ses traductions subsistent encore à l'heure actuelle. La plus ancienne, datée de la fin du XIIIe siècle, est due à
Jean d'Antioche, prêtre attaché à l'Hôpital de Saint-Jean de Jérusalem. La seconde, remontant à 1330, a pour auteur un traducteur prolifique, Hospitalier de Saint-Jacques-du-Haut-Pas,
Jean de Vignay.
Les Otia sont intéressants à deux niveaux: pour
L Histoire littéraire d'une part, et pour les traditions folkloriques de l'autre. On y trouve des choses fort curieuses, notamment en ce qui concerne les légendes de Grande-Bretagne et le cycle d'Arthur. Pour donner un exemple, Gervais nous raconte que les forestiers de son pays, les jours d'orage et de tempête, croyaient voir passer sous les couverts le roi Arthur, menant sa troupe de chasseurs et sonnant du cor au cours d'une chevauchée diabolique. Dans un autre passage, il nous dit que le roi Arthur, toujours vivant, résiderait dans une caverne située au flanc de l'Etna, où il aurait été vu par un palefrenier de l'évêque de Catane.
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