Mais pourquoi je persiste à lire des livres aussi compliqués, voire marginaux (si j'en crois mon site chéri Babélio) ?
Pourquoi ?
Parce que... ils ne sont pas ordinaires. Et en plus ils sont très bien écrits et très bien traduits.
Généalogie du mal plonge dans le cerveau et le comportement d'un type, apparemment normal, cela c'est dans les toutes premières pages. Rapidement, à la lecture, je vois qu'il a un comportement bizarre, vous avez dit bizarre ?.
Le roman nous enfile ainsi dans un labyrinthe qui est le cerveau du "héros". Et nous lecteur, de ce labyrinthe et de ce cerveau, nous n'en sortirons pas... pas facilement, pas indemne... à chacun, lecteur de le vivre, de le ressentir.
Et c'est ce que j'ai aimé dans ce livre. le lecteur est emmené dans soit un puzzle, soit un labyrinthe, à chacun de choisir son image ou son périple. Et l'auteur nous ballade.
Je ne peux pas aller plus loin car je ne veux pas découvrir la suite. Une fois de plus, vrai ou pas ? réalité ou imagination ? Va savoir... ou pas...
C'est une lecture qui déstabilise, mais qui fait aussi sortir de sa zone de confort; et il me semble (il ne me semble pas, j'en suis convaincue) que la littérature c'est justement ça.
Par moment, on ne sait plus où est le mal. Et qu'est-ce que le mal ?
Enfin, ce héros pour lequel on se prend un peu de sympathie, sans qu'on le connaisse trop, devient peu à peu monstrueux. N'incarnerait-il pas tout simplement l'être humain ? dans toute son horreur ? et toute sa banalité ?
Une lecture dérangeante, on l'aura compris, mais pour qui aime la littérature coréenne, est à découvrir. Et pour qui aime la littérature tout court et recherche une profondeur, est à essayer.