J'ai avalé un arc-en-ciel

Il y a d'heureux hasards dans le choix de nos lectures... et puis, il y a ces livres qui ne nous ont pas transportés, nous laissant sur le bas-côté, des livres que nous avons trouvés sans saveur, sans relief, des livres que nous avons lus avec détachement et sans véritable émotion. J'ai avalé un arc-en-ciel fut pour moi de ceux-là ! Je ne supporte pas l'idée de ne pas terminer un roman et c'est sans doute la seule raison pour laquelle j'ai (laborieusement !) parcouru les 380 pages de ce livre !

Pourtant, l'idée de base était plutôt sympathique, annonçait une certaine fraîcheur : Capucine, surnommée Puce, adolescente franco-américaine de 17 ans vivant dans le Delaware, décide de tenir un blog, que nous relate donc ce roman. Chaque chapitre correspond à une page de blog, que l'on pourrait d'ailleurs davantage associer à un journal intime, relatant généralement les journées, parfois les souvenirs, de Puce sur une année scolaire. le lecteur va suivre au fil des pages, les différents événements rythmant la vie d'une étudiante, ses relations avec amis et parents, ses questionnements et son cheminement amoureux ; car en effet, le titre laisse peu de place au suspens quant à l'issue de ce cheminement ! Et si justement, le titre laisse présager que le roman va se pencher, s'interroger, ... sur toutes ces questions adolescentes relatives à l'amour, l'orientation sexuelle que se pose Puce, il ne tient pas ses promesses ! Et finalement, j'ai trouvé que tout était très survolé, presque trop facile voire presque secondaire. Pour moi, ce roman se résume donc davantage à une succession de petites histoires, d'anecdotes, de clichés sur la vie de jeunes américains étudiant dans une école privée, sur le campus, les traditions, les fêtes, ... que j'ai trouvés trop lisses et sans véritable intérêt.

J'imagine que ce roman doit avoir trouvé ses lecteurs... mais je n'en fais absolument pas partie ! Tant pis !

Mais pourquoi voulais-je donc lire ce livre ? Je pensais (naïvement) que j'allai y trouver une ode à la tolérance, des personnages qui sortent des sentiers battus, de la profondeur, de la matière, du vrai. de la vie. Est-ce que j'ai mis la barre trop haute ? Est-ce que je me suis faite un foin toute seule ? Absolument. Parce que désillusion est encore un euphémisme pour qualifier ma lecture. (En vrai, j'exagère vachement.)

L'héroïne a pour moto d'appeler un chat, un chat. Et ça tombe bien car moi aussi. Donc on va pas tourner autour du pot. Capucine de son doux nom, nous balance du slut-shaming et du fat-shaming en pleine tronche. Et d'autres trucs tout à fait charmant comme par exemple, le fait que les règles c'est dégueulasse et honteux et qu'on devrait toutes se faire opérer pour corriger ce « défaut de fabrication » (et tout ça dans les 100 premières pages).

D'autre part, j'ai été très déçue par le développement de la thématique LGBT. Capucine n'arrête pas de répéter qu'elle n'est « pas gay » mais juste amoureuse d'une nana, et puis à aucun moment elle n'envisage la bisexualité (alors qu'elle pourrait), un peu tronqué comme vision des choses. Je m'attendais à un texte qui pose des vraies questions et qui arrive à être pertinent, juste et moderne. Je suppose qu'on repassera. (le linge bien sûr)

Et du coup, ça m'a pas mis dans le meilleur des états pour continuer ma lecture. Mais la suite était moins pire (d'où le « j'exagère » du début), après ces cent pages, il y avait moins de réflexions horripilantes alors je me suis un peu détendue la nouille.

L'écriture est hyper basique, on saute un peu d'une idée à l'autre (comme ce paragraphe), ça m'a ni embarqué, ni emballé. du coup, j'étais pas hyper impliquée dans la vie de notre chère Capucine (je m'en balançais un peu l'oreille avec une claquette). Mais j'ai bien aimé le fait qu'elle évoque la moitié de son lycée, il y a vachement de personnages du coup, mais j'ai trouvé ça sympa. En plus, ils sont tous bisounours les uns avec les autres, on a presque l'impression que l'humanité est belle. (#cynisme)

J'ai aussi bien aimé toutes les références au système scolaire américain et les divers événements qu'ils organisent, ça pourrait être un bouquin de pub pour les lycées privés d'ailleurs parce que ça fait envie (perso mes années lycée c'étaient les pires de ma vie, là on dirait qu'ils sont en colo H24).

To put it in a nutshell, j'ai été choquée par certaines idées (qui vont à mon sens à contre-courant des valeurs défendues par ce bouquin) et le reste n'a pas su m'emporter outre mesure. Maintenant, j'ai juste envie de me refaire toutes les saisons de Community.
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L'idée d'écrire le livre comme un blog est sympathique mais a un grand défaut: le récit reste en surface durant tout le roman, les évènements sont toujours racontés très vite, il n'y a pas vraiment de scènes. A part Capucine, tous les personnages (beaucoup trop nombreux) m'ont paru distants, assez caricaturaux, et pas très attachants. Par contre, j'ai bien aimé le personnage d'Aiden, mais, elle aussi, je ne l'ai pas trouvée très approfondie, et le développement de leur relation qui est quand même le centre du roman m'a paru très vite survolé. Par exemple, à aucun moment on ne sait vraiment comment Aiden est tombée amoureuse de Capucine, ce qui l'attire chez elle... J'aurais aimé lire plus de scènes entre elles, car là je ne ressentais pas beaucoup leur complicité. Elles doivent tomber amoureuses pour le besoin du roman, mais cela arrive un peu comme un cheveux sur la soupe.

Les autres intrigues m'ont assez ennuyées. La vie que nous décrit Capucine m'a paru très clichée, il y a quelques éléments sympas comme le jeu Assassins, mais le reste est restreint, et même si la personnalité de Capucine est pétillante en apparence, elle est très superficielle, certaines de ses réflexions m'ont vraiment gonflée à la longue. Elle nous dépeint une vision très restreinte des relations entre ados, du lycée, des filles et des garçons, et je trouve que l'auteur aurait pu faire un effort sur ce point-là, plutôt que nous ressortir une vision aussi pauvre et stéréotypée d'une ado de dix-sept ans.

Vis-à-vis du sujet principal du roman qui est clairement mis en avant par le titre et la couverture, j'ai aussi été un peu déçue. Capucine tombe amoureuse d'Aiden et se pose quelques questions qui se limitent à "Ce n'est pas possible, je ne peux pas être gay?!" alors qu'à chaque page, elle bave sur divers mecs de son lycée. Jusqu'à ce que comme par magie, son attirance pour les mecs disparaissent parce que maintenant, il n'y a que Aiden, le grand amour de sa vie. Je n'ai pas trouvé ça très convaincant. Et j'aurais aimé que l'auteur mentionne au moins une fois le terme de bisexualité, parce qu'à aucun moment Capucine n'envisage de pouvoir être simplement attirée par les deux sexes. Non, sa vision est très restreinte et sa conclusion à la fin du livre est que comme Aiden est la seule fille qui l'attire, elle est "Aidensexuelle"... Alors c'est mignon mais ça n'a pas de sens, Aiden n'est pas son premier amour et ne sera sûrement pas le dernier.

Finalement je n'ai pas trop compris quel message l'auteur voulait faire passer en racontant cette histoire. Il traite le sujet trop en surface pour que l'on puisse vraiment s'identifier à Capucine dont les émotions et questionnements sont expédiés, tout l'intérêt de son livre repose sur le fait que Capucine tombe amoureuse d'une fille, mais sa façon d'aborder le sujet est vraiment maladroite et limitée. Et le reste du roman n'a rien de marquant, c'est juste des histoires de lycéens vues et revues. Voilà pourquoi j'ai été déçue.

Un arc-en-ciel rempli d'ennui.

Capucine, 17 ans, une franco-américaine, entourée de ses amis s'apprête à passer sa dernière année scolaire. Mais Aiden, une nouvelle élève qui l'intrigue plus que tout, fait son arrivée dans sa vie.

Ce livre ne m'a pas plu, avant même de l'ouvrir on peut se douter de la fin. Il est lassant, à la frontière de l'inintéressant.
Il est faussement subversif et décevant.

A vrai dire je me suis arrêté avant la fin. Mais ce serait être de mauvaise foi de nier qu'il est recommandable à un public plutôt niais. Une histoire d'amour simple avec des personnages inintéressants mais auquel on peut facilement s'identifier. En somme un livre oubliable.

Je le recommande cependant à ceux qui cherchent un livre facile à lire ou encore pour ceux qui veulent une histoire d'amour simple sans prise de tête.

Vraiment très très bof. Je suis déçus.

Très décevant. L'histoire aurait pu être géniale, vraiment, mais ce livre est pleins d'incohérences...