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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
J'ai beaucoup vu ce livre sur IG est comme d'habitude, ça me freine et ne me donne pas envie de le lire …
Mais un jour, il est tombé accidentellement dans mon caddie !

Un couple avec une ado quitte Paris pour une plus grande maison dans un endroit plus vert.
Ce couple a eut des difficultés, un adultère du mari et on sent qu'une nouvelle catastrophe va arriver.

Lu en une journée, j'ai beaucoup apprécié ma lecture, comme quoi, l'engouement était mérité ! le sujet 🤫 est très très bien traité ! Beaucoup de justesse sans aucun jugement !
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Une famille, une maison, une histoire simple au premier abord. Il y a Elisabeth et Stéphane, les parents, dont le couple est bancal. Après une trahison, ils veulent reconstruire une histoire sur de nouvelles bases et déménagent à la campagne. Ils traînent avec eux leur fille, Maëva, qui n'avait rien demandé et qui fait sa rentrée de 3è dans un nouveau collège, l'esprit toujours à Paris. Une histoire simple ? Pas tant que cela… Elisabeth, dans sa recherche de liberté, comprend tout doucement que sa place est ailleurs. Stéphane, lui, est à l'origine de la proposition de tout quitter mais va vite se heurter à des difficultés. Maëva va grandir très vite, trop vite peut-être.

C'est un roman que j'ai lu d'une traite et dont je tais sciemment la trame pour laisser le plaisir de la découverte. Je dirais simplement qu'il est noir, qu'il traite de l'amour de soi, de l'amour filial, de l'amour tout court, du désamour aussi. J'ajouterais qu'il vous prend et vous happe malgré la banalité apparente de l'histoire au départ. Je finirais en avouant que je n'ai rien vu venir. Quel final !
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J'ai bien aimé ce livre enfin globalement
Tous les personnages ne se valent pas. Très rapidement je me suis attaché à Elisabeth.
Toutefois j'ai été gêné, voire un peu plus par Maéva. Adolescente rebelle qui sombre à mon avis un peu trop facilement dans le harcèlement et qui pour le coup dans le roman semble un peu excusé par la crise d'adolescence que vit Maéva. C'est vrai qu'à la fin du roman, Maéva devient plus sympathique, moins insouciante et moins égocentrique, mais cela reste au niveau de sa mère.
L'auteure Carine Joaquim dans le souci de peindre le tableau de notre époque aborde un peu trop de sujets dans un seul roman : le handicap, les migrants, le harcèlement, les sans-papiers, l'infidélité la crise d'adolescence...
J'ai trouvé un peu décevants les deux personnages masculins : Stéphane l'archétype du beauf/macho n'est pas très convaincant et Sylvain reste un personnage taiseux qu'on aurait aimé connaître un peu mieux.
Je n'ai vraiment pas vu venir la chute peut-être parce que je n'ai pas saisi les quelques jalons dressés tout au long du roman.
Bon voilà, c'est globalement un bon livre que j'ai lu en deux jours. Pour autant Carine Joaquim a tant de thèmes à traiter qu'elle nous réserve sûrement d'autres romans.
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Notre corps peut-il être notre pire ennemi ? C'est un peu la question posé par Carine Joaquim dans ce roman. Faut-il écouter ce corps qui nous crie que la personne qui partage notre vie depuis tant d'année et avec laquelle nous avons eu un enfant, nous dégoute et qu'elle est répugnante ? Ce corps qui rejète l'autre mais qui est attiré par un être nouveau. Voilà donc ce que raconte cette histoire que j'ai trouvé très addictive.

Peu de personnages, mais on rentre dans leur tête, c'est très bien fait de la part de l'autrice. le côté psychologique de ce roman est vraiment un point fort. Les problèmes rencontrés par les personnages peuvent être nos problèmes, c'est ce qui rend ce roman intéressant. Ce roman parle des relations, des relations entre le couple, entre les parents et leur enfant et également les relations entre adolescents. Pour moi, mention spéciale pour Élisabeth, j'ai aimé la noirceur qui l'habite, elle est seule malgré sa fille et son mari et cette solitude l'enfonce dans une profonde déprime. Par contre, Maëva, sa fille m'a insupportée avec ses grands airs et cette manie de pleurer quand elle se fait engueuler. Et il y a son petit copain, sénégalais, sans papier dont l'âge n'est pas vraiment certain. Je n'ai pas vraiment compris ce besoin de venir apporter dans ce roman une histoire d'immigration, pour moi cela n'apporte pas grand chose.

Bon c'est un bon roman qui se lit très bien, la plume de Carine Joaquim est fluide et pousse le lecteur à s'identifier à ses personnages. Comme dit un peu plus haut, il y a de la noirceur dans ces pages ce que j'apprécie beaucoup. de plus je n'ai pas vu venir cette fin qui pour le coup est bien noir, limite écoeurante. Je n'avais pas du tout imaginé cela et sur le coup j'ai été déçu, mais après réflexion je me dit qu'une autre fin n'aurait pas rendu ce roman si marquant.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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Un couple quitte Paris pour sa banlieue, entrainant avec eux leur fille. Ce déménagement se veut être un nouveau départ pour "sauver" leur couple. Sans entrer dans les détails, seule leur fille arrive à se (re)construire jusqu'au moment où son père intervient. e dernier réagit à partir de préjugés mais aussi de ses peurs personnelles qu'il n'a pas travaillé.
Les parents, de leur côté, continuent à passer à côté de la vie. La non communication entre eux, permet aux secrets, aux trahisons, les émotions non exprimées, de ruiner ces deux personnes.
Ce couple est l'exemple même des non-dits, du manque d'écoute l'un de l'autre. Et pour la mère la non écoute des messages exprimés par son corps et si j'ose aller plus loin, la non compréhension des messages de sa propre création par la médiation de la peinture.
C'est un roman avec un message un peu trop noir pour moi !
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Plonger en apnée... dans la vie de ce couple qui s'exile en banlieue parisienne "pour que ça aille mieux" mais qui manifestement s'exile aussi pour tenter de se raccorder. À qui et à quoi ?
Quand un mari part chaque matin travailler à Paris, dans ces transports qui vous abîment plus sûrement que quelques dizaines d'années de plus au compteur
Quand son épouse se morfond à longueur de journée même si elle a enfin de la place pour manier les pinceaux et s'adonner pleinement à ses aspirations d'artiste peintre.
Quand leur fille rejette avec force le nouveau lycée dans lequel elle va pourtant enfin trouver une épaule attentive et aimante en la personne d'un jeune émigré africain qui sort indiscutablement du lot des autres lycéens.

Difficile de les rassembler ces corps qui s'évaporent, se rejettent, s'ignorent.
De nombreux thèmes sont abordés par l'auteur, relation de couple, adultère, crise d'adolescence, émigration, secret et anorexie, handicap et différence, solitude et perte de confiance. Et pourtant tout s'enchaîne, s'emboîte comme une évidence jusqu'à ce final qui nous entraîne vers les plus sordides faits divers, et dans lequel éclate toute la solitude, le désespoir de certains êtres que l'on aurait pourtant bien imaginés capables de bonheur.

Un premier roman très prometteur, où la violence éclate et bouleverse, et que l'on ne peut pas lâcher avant de savoir, mais surtout avant la claque finale.
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Je l'attendais, mais on le tient, le premier coup de foudre de l'année. Non, je vais pas dire enfin, on est qu'en mars n'abusons pas non plus, mais je l'ai, et je suis contente.

Après un début d'année compliqué j'avais hâte de trouver cette lecture qui saurait m'absorber et la justesse d'écriture de Carine Joaquim à sut le faire. Avec une facilité déconcertante.

Carine Joaquim parle aussi de sentiments, de ressentis comme j'aime, qui prend au tripes, qui vous ramène à vous même. A ces sentiments, exactement les mêmes ou des tellement similaires, que… Wahou… C'est le seul mot qui me vienne à l'esprit, ce n'est pas constructif mais comment expliquer cette sensation.

Carine Joaquim nous montre aussi, que si elle est plutôt douée pour retranscrire une justesse des émotions et de l'analyse de l'humain en lui même, elle l'est tout autant avec cette noirceur propre à l'humain (bis), celle qui fait peur, celle qu'on se dit qu'elle n'arrive que dans les livres ou films. C'est effarant comme là encore, elle est excellente et juste. Pour un premier roman, le pari est réussi, c'est d'une violence et d'une tendresse inouïe.

Si la notion a réussi à vous échapper, je suis totalement fan de ce livre, de sa pureté, de sa justesse, de sa violence.
Lien : https://booksandmartinicom.w..
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Le coeur de ce premier roman bat au rythme d'un trio familial ordinaire. Un père, une mère, une fille adolescente, nouvellement installés dans une banlieue parisienne banale, un nouveau départ pour un couple fragile.

Avec précision, l'auteure décrit leur quotidien avec une froideur clinique, pourtant non dénuée de chair et de sensibilité grâce à des personnages bien campés. On colle à leur ressenti, leurs émotions, leurs pensées, leurs contradictions et leurs aspirations, dans toute leur complexité. Peut-être moins avec le père, plus monolithique, dont les excès de la réaction finale, plausibles en théorie, ne m'ont pas semblé crédible tel qu'ils ont été avancés dans le récit. Par contre, la fille, qui ne se révèle pas être qu'une adolescente égocentrique et insouciante, et surtout la mère, sont de superbes personnages. Difficile d'oublier Elisabeth dont la caractérisation se construit dans une psychologie très fine, au-delà des clichés de l'épouse victime d'infidélité en détresse.

Nos corps étrangers. le titre est parfait, il résonne durant toute la lecture en plusieurs strates d'imbrication. le corps qu'on ne maitrise pas ou plus et qui trahit. Les corps d'un couple qui se sont irrémédiablement éloignés. le corps d'une jeune fille qui s'ouvre au désir. le corps trop adulte d'un migrant enregistré comme collégien. le corps d'une femme fracassée par l'adultère qui se réfugie dans des troubles alimentaires. Chaque personnage devient lentement étranger à l'autre, s'empêtre dans une solitude de plus en plus criante, englué, jusqu'au terrible drame.

Si la tension monte crescendo, jamais je n'ai vu arriver la déflagration finale qui consacre la chute de la famille dont on a suivi progressivement le délitement. Spectaculaire. Brutale, sidérante aussi, elle correspond à la réalité de la situation. Avec le recul, la minutie discrète de l'auteure est révélée, elle qui a semé des indices subtils, judicieusement placés, tellement qu'on ne les avait pas remarqués mais qui nous reviennent en mémoire alors qu'on est sous le choc du dénouement. Dans cette scène, l'écriture est remarquable pour décrire l'insoutenable, à la fois nerveuse et divaguante, précise et intuitive.

Tout prend sens. Et notamment le soin qu'a pris Carine Joaquim à déployer la banalité presque ennuyeuse du quotidien de cette famille. Car c'est dans cette banalité que s'est joué l'engrenage qui mène à la tragédie de fait divers. Cette famille tellement ordinaire qu'on peut aisément s'identifier à eux ou les identifier à des personnes de notre entourage. Tellement qu'on ne peut pas détourner le regard, qu'on ne peut pas se rassurer lorsqu'éclate la « monstruosité » d'un. Les monstres, ce ne sont pas les autres.

Je regrette juste qu'il embrasse trop de thèmes ( l'accueil des migrants, le dépassement par l'art, le handicap, le harcèlement, l'adultère, l'adolescence ... ). Même si je comprends la volonté de l'auteure d'ouvrir l'intime de cette famille en la confrontant à l'altérité du monde extérieur, cela dilue le propos car aucun de ses thèmes ne peut être totalement exploré, ce qui conduit à un épilogue un peu maladroitement conduit pour refermer les portes ouvertes.

Reste que ce premier roman est globalement très réussi, intense et profond dans ce qu'il dit de nous.

Lu dans le cadre du collectif 68 Premières fois
https://www.facebook.com/68premieresfois
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C'est un roman qui se lit très vite car on a vraiment envie d'en découvrir la fin. Je trouve que la multiplication des thématiques n'est pas une réussite : échec d'un couple, handicap, harcèlement, premières amours, migrants... c'est trop. Sans parler de la scène finale d'une violence insoutenable.
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Eux qui n'envisageaient pas de vivre ailleurs que dans la capitale vont pourtant franchir le pas de s'installer en banlieue. Cela a surtout été l'idée de Stéphane qui voulait repartir sur de nouvelles bases. Comme la nouvelle maison dispose d'un atelier où elle pourrait se remettre à la peinture, Élisabeth a accepté cette idée, espérant par là même que cette nouvelle vie allait faire oublier à son mari son incartade amoureuse envers Clara. Seule Maëva, leur adolescente, s'y est opposée, farouche à l'idée de quitter ses amis et d'intégrer un nouveau collège. Dès les premiers jours, le ciel s'assombrit : Stéphane peste contre les retards incessants et autres imprévus du RER, Élisabeth peine à retrouver les pinceaux et Maëva grogne, râle sans cesse. Une ado, en somme, qui va bien vite déraper, et faire alors vaciller cet équilibre familial déjà précaire...

Peut-on décemment espérer rebâtir une nouvelle vie et faire table rase du passé juste en déménageant à 40 kilomètres de chez soi ? La réponse est clairement non lorsque l'on se plonge dans ce roman de Carine Joaquim. le mari peut-il oublier les caresse de sa maîtresse, sa femme, son infidélité ? Si le couple fait tout son possible pour commencer une nouvelle vie, leur fille, en pleine rébellion, va commettre un acte répréhensible et va s'enticher d'un gars peu recommandable aux yeux de son père. La famille, les secrets, l'(dés)amour sont l'épicentre ? de ce roman au coeur duquel l'auteur aborde également d'autres thèmes tels que l'exclusion, les sans-papiers, le handicap, la tolérance, l'anorexie, le harcèlement... Si quelques invraisemblances et caricatures entachent ce récit, l'ensemble convainc globalement tant l'auteure réussit à nous plonger dans une ambiance glaçante, glauque parfois, et nous entraîne dans une histoire poignante au final percutant.

Une auteure à suivre, assurément...
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