Le mensonge est tellement plus plaisant que la vérité. La vérité est toujours à refaire. Il faut se battre. (p.267)
La douleur, en effet, attend encore son heure. Dans les premiers temps, on ne croit ps vraiment à la disparition de l'être cher. Même raide et muet, il est toujours là. On n'a pas encore réalisé qu'il est allongé pour toujours. C'est son absence, plus tard, qui nous l'enseignera. (p.238)
Heureusement que Dieu s'est exporté en Afrique! Où trouverait-il encore des coeurs sensibles pour le servir? L'abbé Nzinga semble en confidence avec Lui. Il Lui cause à mi-voix. Il excuse l'assemblée qui s'occupe de tout sauf de prier. La vie est difficile pour les pauvres humains.
Le problème, c'était que si on ne tire pas sur une ambulance, à plus forte raison, on ne mitraille pas un corbillard!
Récit plus vrai que nature sur la nature humaine, avec ses petits et ses grands côtés, en particulier quand le sexe est en jeu.
La joie, hélas! n'existe que dans les rêves. (p.207)
Un homme ne peut traiter franchement qu'avec un autre homme. Avec sa propre femme, s'il est délicat, rarement. Avec sa fille, jamais. En dépit de leur amour, il n'y a pas plus étranger qu'un père et sa fille. (p.165)
Parfois, la laideur fait peur et d'autres fois elle fait rire. Comme tout ce qui sort de l'ordinaire, elle surprend le spectateur, elle le met sur ses gardes. Mais, si le monstre se révèle inoffensif, elle réveille en lui la jouissance primitive de se payer une pinte de bon sang sur le dos des faibles. (p.29)