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« Peut-on vivre sans être brisé ? »

Difficile, c'est vrai, de connaitre le bonheur total dans une vie. Surtout pour la famille de réfugiés kazakhes d'un petit village des Ardennes : Irène et Jakob, les parents, Olga la belle et Vika la grande malade. Surtout pour Rachel et Marianne, les 2 « jeunes premières » des pièces de théâtre de la troupe locale, il y a des années. Surtout pour Werner, le nouveau metteur en scène, et pour Aline, la femme de Chockier, l'ancien metteur en scène.
Tout le monde, finalement, est brisé dans cette histoire. Jalousie, rancoeur, amours non reconnus, viols, meurtre. Armel Job nous a servi la totale.

Mais je n'ai pas adhéré. Non. Et j'en suis infiniment attristée, car Armel Job, c'est un de mes écrivains préférés. A aucun moment je n'ai éprouvé la moindre empathie envers aucun des personnages. Je n'ai pas retrouvé le style sensible et ironique de ce génial écrivain. Et puis il me semblait que tout était expliqué, décortiqué. Et ça, je n'aime pas trop. Je préfère les allusions, j'adore marcher sur la pointe des pieds afin de ne pas déranger les personnages d'un roman, saisir à la faveur d'un regard, un secret bien gardé, m'attacher à un sourire en coin...

Bien sûr, il y a ça et là de bonnes trouvailles, surtout à la fin, lors du dénouement.
Bien sûr, Armel Job écrira encore d'autres romans, que je lirai avec joie, tout en espérant qu'ils seront davantage que de regrettables incidents.
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Ecrit en 2015, deux ans avant qu'éclate le scandale Weinstein, la troupe amateur d'une petite bourgade ardennaise.

Elles se sont tues, les jeunes premières qui étonnamment n'ont jamais accepté de jouer qu'une saison mais quinze ans plus tard, alors qu'est approchée Olga, la fille de réfugiés kazakhes, les langues se délient.

J'aime la façon dont Armel Job campe ses personnages, comme peut être manipulée une foule, comme on serait tenté de se faire justice.
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Le sujet de départ est intéressant, une troupe de théâtre amateur et une future jeune première à la situation précaire puisqu'elle peut être renvoyée du jour au lendemain avec sa famille au Kazakhstan et que sa jeune soeur a une grave maladie cardiaque. Mais il me faut l'avouer, j'ai eu du mal à m'attacher à l'histoire et aux personnages au début. Il m'a bien fallu une centaine de pages pour m'accrocher. En fait c'est le moment où on comprend le sens du titre, ce que sont ces « regrettables incidents » que le roman a vraiment pris de l'intérêt pour moi. A partir de là, et après la représentation théâtrale, quand le tout prend des airs de roman policier et que l'auteur distille des surprises à rebondissements pour trouver le fin mot de l'affaire, je n'ai plus pu lâcher le livre. Armel Job a vraiment construit cette deuxième partie comme un imbroglio diabolique.

Même si ce n'est pas le meilleur Armel Job que j'aie lu, j'ai donc fini par apprécier ma lecture. Envers et contre tout, il y a une « recette Armel Job » qui fonctionne : des portraits qui font mouche, un ancrage dans le terroir, un angle différent à chaque fois (ici une jeune fille réfugiée et des couples marqués par des secrets profondément enfouis), une thématique (ici le théâtre qui fait vivre les passions si proches finalement de la vraie vie). Et je reviendrai donc avec plaisir à d'autres textes de l'auteur.
Lien : https://desmotsetdesnotes.wo..
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Très déçue par le dernier opus d'Armel Job! Cette fois, il nous proposait d'entrer dans l'univers particulier d'un petit théâtre régional où le nouveau directeur propose, pour la nouvelle saison, le premier rôle féminin à une jeune Kazakhe en situation irrégulière.Et ce choix va réveiller des scandales "oubliés" dans ce petit monde perdu dans les Ardennes belges...


Je n'ai vraiment pas accroché à cette lecture! le résumé apéritif promettait pourtant une histoire intéressante et des personnages qu'on aurait adoré détester...
Mais non! le manque total de rythme et les personnages souvent caricaturaux plombent ce roman à l'atmosphère déjà pesante de par les thématiques choisies.
J'ai abandonné plus ou moins à mi- parcours car je m'ennuyais prodigieusement!
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Premier livre de cet auteur qui ne m'emporte pas. La fin censée palpitante ne l'est pas.Le début non plus.
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Je me faisais un plaisir de retrouver Armel Job - dont j'avais apprécié "Loin des mosquées", "Dans la gueule de la bête", "La femme manquée" et un peu moins "Le Conseiller du Roi".
Après avoir refermé ce livre, j'ai comme une impression de rendez-vous manqué.
Certes, la trame de l'histoire n'est pas inintéressante; Armel Job fait plonger, via le montage d'une pièce de théâtre, une jeune et jolie femme d'origine kazakhe dans l'histoire trouble d'un village de campagne, faisant resurgir les vieilles histoires, guéguerres intestines de ses habitants.
Néanmoins, je n'ai pas retrouvé, dans cet ouvrage, la magie de la plume d'Armel Job. Chez moi, la mayonnaise n'a pas pris; à mes yeux, elle manquait, sans doute, de réalisme, d'empathie pour les personnages et de rythme.
Sans être un mauvais roman pour autant, "De regrettables incidents" ne m'a pas emballée, m'a même paru parfois long. Dommage...
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Ce roman d'Armel Job est à la fois une fresque sociale et un polar grisant. Par l'intermédiaire des comédiens amateurs et de leurs proches, il raconte la vie de cette société rurale, à l'aube du XXIe siècle : l'importance du qu'en-dira-t-on, l'intégration de la seule famille étrangère de la région, le rôle de moteur culturel du théâtre amateur ou encore l'antique hiérarchisation des relations sociales.

Armel Job sait également jouer avec les rebondissements et maintenir l'attention de son lecteur ! J'ai d'ailleurs été assez surprise par le dénouement, ce qui est, finalement, assez rare dans mes lectures « noires ».

De plus, l'auteur croque merveilleusement bien ses personnages, les rendant particulièrement exécrables, pour certains ; terriblement attachants et parfois même comiques malgré eux, pour d'autres. J'aime la relation développée entre Olga et sa petite soeur : cet amour teinté de jalousie et de culpabilité. Leur situation est complexe et permet de mettre en lumière les difficultés auxquelles sont confrontés les candidats réfugiés : l'absence de reconnaissance de leurs qualifications professionnelles, la barrière de la langue, la chute dans l'échelle sociale, l'isolement, … et surtout, cette épée de Damoclès qui pend constamment au-dessus de leur tête. le cheminement de cette famille est vraiment intéressant et là encore, leur décision est étonnante mais assez grandiose.

Enfin, ce roman respire le terroir ! Que ce soit par son ambiance ou par certaines expressions des protagonistes, le lecteur issu du cru ne peut échapper au caractère ardennais de ce livre. A plusieurs reprises, certaines images m'ont rappelé, avec plaisir, de jolis moments de mon enfance. Une raison supplémentaire de vous encourager à lire ce joli roman !
Lien : http://www.maghily.be/2015/0..
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Il est exact que la première partie, Automne 1999, peut sembler longue. Elle sert essentiellement à poser la situation, à construire les personnages. Je n'y ai pas retrouvé la verve habituelle de l'auteur. Après l'automne vient l'hiver. Et la pièce commence, les évènements s'accélèrent, l'intrigue prend de l'ampleur et l'on retrouve tout le talent d'Armel Job. Avec une énigme policière parfaitement ficelée, les noirceurs de l'âme humaine et les touches d'humour qui lui sont habituelles, le tout dans une langue savoureuse qui se lit avec grand plaisir. Comprendre et ne pas juger, Simenon sans Maigret, c'est à cela que me fait penser ce roman.
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C'est #MeToo avant l'heure, dans une compagnie de théâtre amateur.
Le roman est très bien écrit, mais peut-être un peu moins subtil que les autres. Restent les dernières phrases, très « Armel Job » :
"La vie est un théâtre. A la fin, les masques tombent. Mais c'est trop tard. La pièce est finie."

On en revient toujours au thème de la culpabilité. de la responsabilité aussi : celle d'une mère qui a trop/mal aimé son enfant, et lui pardonne tout.
Il y a aussi la religion, avec un prêtre congolais très lucide.
Mais les personnages sont quand mêmes assez peu nuancés.
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Il m'est difficile de parler de ce 4e roman que je lis de l'auteur belge, Armel Job ! J'avais beaucoup aimé "Tu ne jugeras point", "Loin des mosquées" et "Dans la gueule de la bête". C'est donc avec confiance que je me suis lancé dans cette nouvelle lecture.

Je dois dire que j'ai mis un certain temps avant de rentrer dans l'histoire, mais je ne regrette pas du tout d'avoir persévéré. J'ai vraiment beaucoup aimé ce récit.

Quel est le personnage principal? Werner sans doute, bien que tous aient une certaine importance.

Werner travaille pour une coopérative, mais est aussi acteur amateur dans un théâtre villageois. Alors que Arsène Chockier en est le président depuis 20 ans, Werner décide de lui prendre sa place et de changer l'orientation des pièces jouées dans le théâtre.

Chockier est un personnage exécrable que l'auteur arrive sans peine à faire détester : menteur, mystificateur, violeur et fils chéri de sa vieille mère qui l'a élevé comme un petit trésor, ce faux professeur d'université n'a aucune conscience du mal qu'il peut faire.

Petit à petit, l'auteur dévoile les moeurs de cet homme à abattre ! Plusieurs habitants du village ardennais dans lequel il vit ont de bonnes raisons de vouloir sa mort.

Werner choisit comme personnage principal de sa pièce une jeune et jolie immigrée, Olga. Celle-ci a une soeur victime d'une maladie orpheline dont elle s'occupe beaucoup. Pourtant une certaine jalousie s'immisce entre elles.

Rachel a joué sur cette même scène 20 ans plus tôt, sous la direction du fameux Chockier et elle dévoile un secret : le président du théâtre a profité de sa suprématie sur les jeunes premières pour les amener dans son lit.

Marianne, la femme de Werner a, elle aussi, joué sur cette scène. A-t-elle aussi été victime de cet homme? Elle refuse de répondre aux questions de son mari.

Et puis, vient le grand soir, celui de la première de la nouvelle pièce. Olga joue à merveille. Werner clôt la pièce par un baiser tout sauf chaste !

Et voilà que les spectateurs, poussés par Chockier, hurle au scandale et l'opprobre est jeté sur la jeune fille.

Peu de temps après, l'ex-président est retrouvé mort dans son pavillon de chasse. Accident? Meurtre? le policier en charge du dossier est pressé de conclure.

Ce que j'ai surtout aimé dans ce récit, c'est la psychologie des personnages. L'auteur les décrit avec minutie et le lecteur peut exprimer son propre jugement en connaissant tous les aléas de leur existence.

La fin est inattendue, ce qui est toujours un plus dans un récit.

Plusieurs sujets sont avancés : jalousie, viol, rancoeur, amour caché, étrangers en situation irrégulière,... Un roman complet !

J'ai été étonné de découvrir plusieurs avis négatifs sur Babelio. Pour moi, c'est un très bon livre qui frôle le coup de coeur !

A vous de juger !
Lien : http://phildes.canalblog.com..
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