Les images qu'elle avait forgées dans ses cauchemars si tenaces qu'elle évitait parfois de dormir pour ne pas les réveiller, ces images surgissaient devant elle, habitaient, emplissaient l'espace vide. Elles se superposaient, se mêlaient,tournoyaient devant ses yeux jusqu'à créer un spectacle terrifiant de corps distordus et de cris d'angoisse, de peur et de haine palpable.
Elle vivait tout ce qu'Hélène lui avait raconté. Et elle était au milieu de ces gens, participait à leur douleur, leur déchirement, à leur épouvante.
Les hommes s'imaginent maîtres de leur destin.Ils ne sont que les esclaves de leur temps.J'ai été l'objet du mien.
"Que t'arrive-t-il? lui a-il demandé. Si je t'ai fait diable c'est pour que tu sois diable selon l'ordre des choses et la nature des diables.Vois,tu n'es pas si mal en Enfer, ce sont les autres et non toi que les flammes dévorent,ce sont eux que toi et les tiens parvenez à pervertir et qui, finalement, n'ont que ce qu'ils méritent.Ils étaient libres.Alors pourquoi t'entêtes tu dans cette décision de me confesser ce que tout le monde condamne."
"Je comprends tout celà,avait répondu le diable, mais ce n'est pas l'affaire.Il y a simplement que je ne veux plus être diable...que je veux être homme."
Désormais, ils étaient deux et ils n'étaient qu'un.
S'il est bien difficile pour un diable de se faire homme, il est beaucoup plus aisé pour un homme de devenir démoniaque.
S'il est bien difficile pour un diable de se faire homme, il est beaucoup plus aisé pour un homme de devenir démoniaque.
"J'aimerais rencontrer un nazi, un vrai, et lui demander: Regrettez vous les crimes que vous avez commis?" avait dit Samuel à Wanda, plusieurs semaines après ses aveux.
Il ne faut pas oublier le chaos, mais il ne faut pas l'entretenir dans son cœur. Se laisser envahir par lui et par lui seul c'est encore le subir, lui laisser faire son œuvre de destruction. Il nous est donnés à nous, porteurs d'avenir, de lutter contre lui , mais non point tournés vers le passé seulement, nous ne pouvons agir que d'une seule manière : en lui étant contraires, en instaurant la vie là où il apportait la mort.
Vous avez certes le droit de juger votre père et le devoir de hair le mal qu'il oncarne mais vous ne pouvez pas, vous seule, dénouer ce qui fut. Ce que votre père a fait vous dépasse. Cela ne vous appartient pas. On ne peut être éternellement prisonnier de son passé. Les choses passent, tout devient et change, mais nous, nous devons vivre. Il nous est interdit de renoncer, nous devons vivre pour que cela ne revienne pas, pour faire mentir le proverbe qui prétend que l'histoire n'est qu'un éternel retour.
Décevant. Le début de ce roman est un peu captivant, mais vers la fin il devient très décevant. Digne des séries d' Arlequin.