Citations sur Les enquêtes de Donatien Lachance, détective de Napoléon, t.. (3)
Il prévoyait que l'ancien état de droit divin, absolu mais faible, borné par les privilèges des ordres, des provinces et des corporations, ferait bientôt place, si Bonaparte triomphait, à un Etat de la Raison qui n'admettait rien entre lui et l'individu, qui savait tout de la vie des citoyens. Cet Etat tenait en principe son pouvoir du peuple, qui s'exprimait en votant, mais il possédait surtout, grâce à des hommes comme Fouché, un implacable pouvoir sur le peuple. Qu'un homme voulant gouverner la France selon son idée, aussi folle soit-elle, se trouvât à la tête de cette machine et rien ne pourrait l'en prévenir. Entre ses mains puissantes la société deviendrait comme une pâte d'argile qu'il pourrait façonner à sa guise.
Lá,se croisaient les passions les plus grandes,celles qu'attisent la luxure,l'argent et le pouvoir.On perdait au jeu ce qu'on gagnait en bourse,on faisait fortune avec
un auteur pour tout distribuer aux courtisanes.
On y tramait la disgrâce d'un ministre,la chute d'une piéce ou la déconfiture d'un financier avant d'aller dîner à deux pas chez Véry, au café de Chartres ou au Rocher de Cancale.Les éditeurs côtoyaient les filles qui aguichaient les banquiers sous l'œil du parisien badaud......
Roeder, visitant avec lui les Tuileries, avait dit : " C'est beau, général, mais c'est triste." Il avait répondu : " Comme la grandeur."