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3,48

sur 171 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Septembre et Juillet sont nées à seulement 10 mois d'intervalle. Juillet est toujours sous l'emprise de sa soeur aînée. Septembre peut la pousser à faire n'importe quoi, risqué ou douloureux, à travers leur jeu favori «Septembre a dit». Mais une fois, les choses vont trop loin. C'était le jour où elles sont allées sur le terrain de tennis pour affronter les filles de leur école d'Oxford qui avaient intimidé Juillet.
Pendant une grande partie de ce court roman, Johnson incite les lecteurs à deviner ce qui s'est passé ce jour-là et pourquoi la mère des filles, Sheela, les a emmenées à Settle House, la maison familiale de son défunt mari dans les North York Moors, un coin de campagne perdu, en bord de mer. Malgré le nouveau cadre, Juillet n'arrive/n'essaie pas à se soustraire de l'influence de sa soeur. Leur lien psychique est tel qu'elle sent qu'elle perd sa propre virginité alors qu'elle regarde Septembre coucher avec un garçon sur la plage! Imaginez quoi !
Utilisée émotionnellement et physiquement blessée, Juillet commence à douter de sa santé mentale.
Daisy Johnson illustre une connexion fraternelle qui va bien au-delà de ce qui est connu pour lier les frères et soeurs. L'atmosphère est sombre à chaque ligne. Dès le début, vous sentez qu'une catastrophe se profile et elle n'attend que de se présenter avec fracas.
"Soeurs" est un livre qui dépend entièrement de sa tournure tardive, donc je n'en dirai pas plus. À mi-parcours, j'avais une vague idée de ce que pouvait être la "surprise", j'avais tort, mais pas entièrement .
le style de l'autrice est assez simple mais efficace et les sous-thèmes de l'identité, de la codépendance et du chagrin est intéressant. Des lueurs d'espoir glissent par-ci et par-là, mais aucune évasion en douce ne s'offre à la fin, et ce livre prouve une fois de plus que les plus grandes choses à craindre sont parfois dans notre tête.
Si je n'ai pas réussi à "capter" l'histoire à 100 % , ou si je n'ai pas pu me lier davantage aux personnages, c'est parce que j'ai trouvé que la narration était un peu éparpillée, troublée, parfois incohérente. Trop des questions à la fin restent sans réponse, et j'aurais voulu que cette histoire soit creusée encore plus. C'est pour cela que j'ai un avis plutôt mitigé, même si je dois reconnaître que dans l'ensemble, j'ai adoré l'atmosphère créée par l'autrice, j'ai eu quelques frissons aussi. Comme idée, c'était prometteur et psychologiquement troublant !
Je dirai que malgré quelques petits bémols, ça reste un récit intense et vif avec quelques notes étranges.
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Alors c'est peu dire que je suis passée à côté ! Mais c'est peut-être un livre pour les moins de vingt ans… bien qu'il ne soit pas catalogué « Jeunesse »
Deux soeurs qui se suivent à 10 mois d'intervalle présentées comme fusionnelles mais dont l'une semble sous la coupe de l'autre… et les problèmes liés à l'adolescence, la mère dépressive, le père absent… un huis-clos glauque et malsain… En refermant ce livre une seule envie : ne pas avoir de soeur…
Alors je veux bien qu'il y ait une recherche d'ambiance gothique et un secret à découvrir…mais mis à part un sentiment de malaise et une ambiance pesante… L'histoire des deux filles ne m'a pas interessée, celle de la famille non plus. Comme en plus les deux adolescentes m'ont été immédiatement antipathiques… cela n'a pas arrangé les choses.
Un seul personnage à retenir : la maison.
Je n'ai pas compris le succès du livre qui en plus ne m'a pas enchanté par son écriture… A oublier …
Lien : https://www.cathjack.ch/word..
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Sororité – une chronique croisée de « Soeurs » de Daisy Johnson et de « Frangines » d'Adèle Bréau

Hasard de lectures ou pas, envies cohérentes peut être tout simplement, j'ai lu à la suite « Soeurs » de Daisy Johnson et « Frangines » d'Adèle Bréau, deux romans qui parlent de relations entre soeurs (mais pas seulement).

« Soeurs » est un roman anglais qui nous entraîne à la suite de deux jeunes filles, Septembre et de Juillet, deux soeurs qui ne peuvent vivre l'une sans l'autre : pendant que Septembre l'ainée pousse Juillet à faire des choses contre son gré et veille constamment sur elle en même temps, Juillet tente de se défaire sans y arriver de cette emprise. Après un incident dont on ignore la cause et les implications exactes, les soeurs et leur mère sont contraintes de quitter la ville et de se réfugier dans une maison près de la mer. Là, dans une atmosphère étrange, elles tenteront de se reconstruire.

« Frangines » est un roman français qui nous plonge dans une famille de trois soeurs, aux caractères fortement contrastés, que tout oppose en théorie et que tout réunit aussi. Mathilde, Violette et Louise se battent pour leur vie actuelle et pour leur passé commun, pour elles et pour leur grande famille aussi car tout est lié. Elles sont réunies dans la demeure familiale et affronteront ensemble les fantômes du passé et les problèmes du présent.

Vous me connaissez maintenant, je pense que vous avez une petite idée du roman que j'ai préféré. C'est vrai, la littérature dite « feel good » n'est pas ma tasse de thé. Je préfère les romans sombres, les thématiques compliquées, me prendre la tête en quelque sorte !
Et pourtant…

Quelle surprise ! Là où « Soeurs » m'a plongée dans un univers poisseux, flou, sale, dont j'ai eu bien du mal à me dépêtrer, « Frangines » m'a amenée vers une lecture agréable et bien plus profonde que je n'aurais imaginée. Je n'ai jamais réussi à rentrer dans la relation Juillet – Septembre, même si la dernière partie a sauvé les meubles. Je me suis intégrée sans souci dans la famille Carpentier, j'ai senti leurs peines et leurs doutes, je me suis imaginée dans cette fratrie car on s'identifie facilement.

Finalement ces contrastes de sentiments lors de la lecture de chacun de ces romans, la petite déconvenue lors de la lecture d'un roman qu'on pensait fait pour soi, la joie lors de la découverte d'un roman qu'on n'attendait pas, les rires et les larmes qui ont fait mes quelques soirées de lecture… tout cela pourrait aussi illustrer les sentiments qu'on a lorsqu'on a une soeur ou deux ou trois : on a quelquefois des peines et des déceptions mais surtout tellement de surprises, de joie et de richesse !



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"Soeur" est indiscutablement un roman troublant, qui baigne (voire noie !) le lecteur dans une ambiance malsaine diffuse.

Deux soeurs adolescentes, Septembre l'aînée et Juillet la cadette, ayant un lien quasi gémellaire du fait d'un mince écart d'âge, apparaissent comme une entité unique. Elles me font presque penser dans leur psychologie, à des soeurs siamoises, dont l'une aurait remporté à la naissance la majorité des organes vitaux, quand la deuxième aurait uniquement de son côté le minimum pour vivre, accrochée à sa soeur. L'auteur le traduit d'ailleurs très bien en qualifiant Juillet "d'appendice" de Septembre. Les deux soeurs et leur mère Sheela doivent quitter Oxford, leur maison et leur lycée, après un incident, pivot de l'histoire. Une maison délabrée, appartenant à la famille du père, les accueillera. le récit naviguera donc entre "l'avant incident" et la vie actuelle dans cette maison isolée, qui semble presque en marge de la vie réelle.

Malgré une écriture parfois abrupte, et le fait de mener le lecteur dans des voies sans issue (cauchemar ou songe présentés comme la réalité), je ne peux que reconnaître un style et une qualité d'écriture qui concourent puissamment à construire un univers dans lequel on se sent mal à l'aise, confus, perdu, gêné, avec une envie de balancer un bon coup de pied dans cette fourmilière étrange, ouvrir en grand les fenêtres de cette maison où le temps ne semble pas s'écouler de la même façon, où la lumière ne rentre plus. Très vite dans le récit, le lecteur comprend que quelque chose cloche.

Il y a ce lien puissant entre ces deux soeurs, l'aînée dominant en tout sa cadette. Pourtant nées d'un même couple, ces deux enfants sont dissemblables autant physiquement que dans leurs caractères. L'une est blonde à la peau diaphane quand l'autre est brune à la peau mate. L'une est une meneuse, autoritaire, presque caractérielle, dont la colère couve, et dans une perpétuelle défiance vis à vis de sa mère. L'autre est effacée, partagée entre un amour inconditionnel et une soumission maladive à son aînée.

Les parents sont absents, intrus dans cette relation exclusive. le père est décédée quand les deux enfants étaient plus jeunes. Un père décrit comme toxique, colérique, le modèle originel de Septembre. La mère est aussi effacée que sa fille cadette, Juillet : souffrant de dépression, elle semble traverser douloureusement ce récit, fantomatique, écrasée par une vie qu'elle subit.

La narration est principalement confiée à Juillet. Elle nous ouvre cette bulle étrange dans laquelle elle évolue avec sa soeur, avec la mère transparente en filigrane, leur non-relation aux autres, leurs jeux de cache-cache, leur défis "Septembre a dit que" faisant s'exécuter Juillet dans des actes allant jusqu'à la mutilation, destinés à prouver son obéissance.

Jusqu'à "l'incident", événement souvent évoqué tout au long du récit et dévoilé progressivement par bribe, jusqu'à être totalement explicité en fin de roman, éclairant tout le récit différemment. Si le dénouement est intéressant (et constitue le principal attrait de ce roman), une fois la pièce manquante du puzzle livrée, je n'ai que peu adhéré à la toute fin de l'histoire.

Je ne serai pas allée jusqu'à qualifier ce roman de gothique, trop peu d'éléments selon moi y concourent. Je le vois plus comme une plongée dans la douleur et une forme de folie. Je garderai surtout le souvenir d'un roman qui aura su dresser une atmosphère étouffante, déroutante et pesante, dont j'avais hâte de m'extirper.
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Difficile d'écrire une fiche de lecture sur ce livre sans révéler la fin...
Mais je peux dire que je n'ai pas trop aimé ce roman car l'écriture est trop "abstraite" pour moi, comme si on regardait une photo floue, on ne comprend pas bien ce qui se passe. C'est sans doute voulu par l'autrice mais cela ne me plait pas, question de goût...
Et cette lecture angoisse et dérange, mais cela aussi c'est sans doute voulu :)

# challenge plumes féminines
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Juillet et Septembre sont deux soeurs inséparables, elles ont dix mois d'écart mais semblent ne faire qu'une. Avec leur mère Sheela, elles ont quitté Oxford pour une maison en bord de mer à l'atmosphère lourde où elles semblent livrées à elles-mêmes, la mère choisissant l'oubli dans un sommeil sans fin. Que s'est-il passé de si terrible à Oxford impliquant les deux adolescentes ?
On évoque rapidement une histoire de harcèlement au lycée, de photo diffusée sans consentement, mais Septembre n'a rien d'une victime, bien au contraire c'est une meneuse, furieuse, imprévisible, limite perverse, peut-être dangereuse, et surtout elle a une terrible emprise sur Juillet au point que celle-ci imagine ressentir tout ce que vit sa soeur. Une atmosphère très sombre baigne cette histoire brève répondant aux codes du roman gothique, une histoire hantée tout sauf confortable dont la fin oriente l'histoire sous un angle différent, pas forcément plus serein ni joyeux.
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Un livre étrange qui nous entraine dans le huis-clos d'une relation plus que fusionnelle entre deux soeurs. Septembre et Juillet sont soeurs, des soeurs à la relation exclusive où personne n'a sa place, pas même leur mère : Sheela. On les découvre en exil dans la maison familiale paternelle et on suite l'histoire du point de vue de Juillet ou de Sheela. Très vite, on comprend que Septembre exerce une emprise dominatrice sur sa petite soeur en dépit de leurs caractères qui semblent très différentes au fond. le personnage de Septembre écrase littéralement celui de Juillet et on comprend rapidement que quelque chose de terrible, justifiant leur exil, s'est produit. Peu à peu on plonge dans la psyché d'une des soeurs jusqu'au final qui nous démontre la puissance de l'emprise de Septembre

Ce que j'aime : une écriture poétique, des personnages intéressants et les passages avec John tout comme le parallèle entre Peter et Septembre, l'ambiance très sombre et malsaine

Ce que j'aime moins : parfois un peu trop subtil, le lecteur est souvent perdu dans les méandres de l'histoire

Pour résumer

Un roman poétique et originale sur une relation sororale fusionnelle à l'extrême

Ma note

6,5/10
Lien : http://jessswann.blogspot.co..
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Deux soeurs mystérieuses qui entretiennent un lien chaotique. C'est une lecture asphyxiante et glauque dont on rêve de s'extirper et qui nous fascine pourtant. J'ai compris la conclusion trop vite mais celle-ci donne envie de reprendre le roman du début une fois qu'on l'a fermé.
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Dans l'ensemble j'ai trouvé le livre bien. Il parle d'emprise. Il est poétique. Mais je n'ai pas beaucoup aimé le dénouement. Et aussi la résolution n'est pas vraiment à la fin, fin du livre, donc les ~40 dernière page ne sont pas très intéressante.
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Septembre et Juillet sont soeurs, elles sont fusionnelles. Presque jumelles. D'ailleurs elles fêtent leur anniversaire le même jour depuis que Septembre l'a décidé. Car Septembre décide de tout pour tout le monde. Après tout, c'est elle, l'aînée. Et Juillet, la si fragile, la suivrait au bout du monde. Seulement parfois Septembre va trop loin. Un jour même, les deux soeurs et leur mère n'auront d'autre choix que de fuire leur maison d'Oxford pour s'installer dans une maison familiale délabrée de la campagne littorale anglaise.
On sent alors l'atmosphère lourde, la maison qui craque, la lumière qui baisse et le vent qui souffle. On ressent l'emprise et la prison. On voit Juillet s'abîmer face à une Septembre qui prend de plus en plus de place, qui prend toute la place. et alors ?
J'avoue que je suis assez mitigée après cette lecture. J'ai trouvé l'écriture très maîtrisée avec une puissance évocatrice impressionnante mais je me suis complètement perdue ... je suis probablement passée à côté de détails qui m'auraient rendu le dénouement plus logique et moins "abrupt" - mais cela reste une lecture que je conseille à tous les amateurs de romans aux atmosphères inquiétantes et aux personnages tourmentés.
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