Alexandre Jollien a longtemps étudié la philosophie pour y puiser du réconfort , pour se construire . Il a écrit ce livre pour faire le point car il s'est rendu compte , bizarre paradoxe , que lorsqu'il a atteint le bonheur dont il avait rêve , il n'était pas heureux , la lutte qu'il avait du mener pour arriver au bonheur cette lutte lui manquait .
J'ai bien aimé cette démarche qui est souvent occultée , oui le bonheur ne rend pas heureux en lui - même , alors l'auteur va interpeller tous les philosophes qui l'ont accompagné pendant ses années de lutte , de guerre dit -il même . Il va en refaire une relecture cette fois pour accompagner la joie , pour ne plus être dans la lutte mais dans l'acceptation de soi , l'auteur utilise une belle formule ' la conversion de soi '
Il nous livre ici ses réflexions personnelles avec humour , la philosophie existe , elle a un rôle essentiel dans la vie d'un homme mais elle n'est pas tout , elle doit aussi permettre de reconnaître nos manques .
Les anecdotes sur
Arthur Schopenhauer sont truculentes , le grand philosophe avait comme tous les hommes d'ailleurs bien du mal à concilier les grands idéaux et la banale vie quotidienne .
Jollien reconnaît que la philosophie a des limites ' ce n'est pas un art magique qui sauve les hommes ' , elle doit nous permettre aussi de nous accepter en tant qu'êtres imparfaits , qui craignons l'ennui .
La philosophie à surtout comme but de nous rendre plus présent à l'instant , de ne pas attendre le bonheur car comme le dit si bien l'auteur qui me dit que le futur sera mieux , à force de penser à notre bonheur futur , nous ne vivons pas le présent .
Belle découverte de l'auteur , son humour m'a séduit , c'est une lecture à la portée de tous , pleine d'humanité .