FRAGMENTS VERTICAUX
Le silence est-il la ponctuation de la voix ou la voix est-elle la ponctuation du silence ?
L’unique rédemption du parcours est de ne pas arriver.
Pour trouver un paradis, il faut avoir été expulsé d’un autre paradis. En revanche, pour rencontrer un enfer, aucun préalable n’est requis.
Un jour les oiseaux finiront, mais il restera toujours un épouvantail. Peut-être un vol restera aussi.
L’espoir a perdu ses racines. Seule l’attente peut prendre sa place. Peut-être l’attente est-elle une manière plus pure de la foi. La poésie est un approfondissement de l’attente.
Le science allonge la vie. Mais comment raccourcir la mort ?
Écrire est une tâche profondément circonspecte, fervemment intime, quasiment furtive. Peut-être devrait-on se cacher pour écrire.
Il se spécialisa dans les escaliers descendants. Il finit par tomber vers le haut.
Avant de pouvoir dormir, il faudrait d’abord savoir se réveiller.
Combien nous aimerions une porte que personne n’aurait à ouvrir.
Entre celui qui donne et celui qui reçoit…
Entre celui qui donne et celui qui reçoit,
entre celui qui parle et celui qui écoute,
il y a une éternité inconsolable.
Le poète le sait.
La dernière tâche…
La dernière tâche :
élever entre les mains vides,
une tour de rien
au bord de l’abîme.
L'amour est une exception du vide. Mais le vide se concentre autour de l'amour.
La poésie est un sable si sensible qu'il enregistre l'âge de notre ombre.
Certaines fleurs s'attroupent pour fleurir, et elles ne fleurissent pas. Alors elles attendent. La force de cette attente peut peupler les déserts.
La somme des mondes ne serait-elle pas un message réservé à un destinataire qui ne peut pas venir le prendre?
Un regard qui serve à effacer la circonférence et à conserver le centre. Un don qui serve à effacer la main et à conserver l'offrande.
Le silence est-il la ponctuation de la voix ou la voix est-elle la ponctuation du silence ?
L’unique rédemption du parcours est de ne pas arriver.
Pour trouver un paradis, il faut avoir été expulsé d’un autre paradis. En revanche, pour rencontrer un enfer, aucun préalable n’est requis.
Un jour les oiseaux finiront, mais il restera toujours un épouvantail. Peut-être un vol restera aussi.
L’espoir a perdu ses racines. Seule l’attente peut prendre sa place. Peut-être l’attente est-elle une manière plus pure de la foi. La poésie est un approfondissement de l’attente.
Le science allonge la vie. Mais comment raccourcir la mort ?
Écrire est une tâche profondément circonspecte, fervemment intime, quasiment furtive. Peut-être devrait-on se cacher pour écrire.
Possibilité du naufragé : trouver une planche de salut ou se changer lui-même en une planche de salut.
Il se spécialisa dans les escaliers descendants. Il finit par tomber vers le haut.
Combien nous aimerions une porte que personne n’aurait à ouvrir.
Avant de pouvoir dormir, il faudrait d’abord savoir se réveiller.
Où se trouve ce qui manque? Peut-être seulement ici, où cela manque.