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EAN : 9782903721299
56 pages
Lettres vives (01/12/1987)
4.17/5   12 notes
Résumé :
La poésie est une tentative risquée et visionnaire d’accéder à un espace qui a toujours préoccupé et angoissé l’homme : l’espace de l’impossible, qui parfois semble aussi l’espace de l’indicible.

J’ai toujours pensé la poésie comme la plus éminente manifestation de cette histoire occulte des hommes et de la correspondance ineffable avec la réalité qui s’y révèle, au delà du gonflement du simple temps linéaire, au delà des formules et des systèmes qui ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (0) Ajouter une critique
Poésie et réalité est un recueil d'essais sur l'art poétique qui éclaire la lecture de la production poétique de Roberto Juarroz, développant sa conception à la fois esthétique et métaphysique de son art, fortement influencée par Antonio Porchia, Nietzsche, Novalis et Héraclite : un art de l'impossible pour dépasser tous les simulacres. Il développe une pensée poétique de la verticalité existentielle de l'homme, faite d'élans et de chutes, et que la poésie doit traduire en élévation du langage et en chutes angoissées de la réflexion.

Ainsi, la poésie aphoristique de Roberto Juarroz vise l'absolu en écartant toute dérive rhétorique mais sans renoncer au jeu verbal, le seul à pouvoir rendre compte, dans la simplicité, d'une expression dénudée de la complexité du réel, "une méditation transcendantale du langage" ajoute Roberto Juarroz.
Il y a chez ce poète argentin une véritable tension gnoséologique permanente qui le pousse à rechercher sans cesse le paradoxe, transformant son écriture en expérience poétique et philosophique d'une grande et singulière beauté.
Lien : https://tandisquemoiquatrenu..
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Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
La poesía es el intento de decir lo indecible, el uso más extremo y arriesgado del lenguaje, pero al perseguir algo casi inalcanzable, obsesionada por la inefabilidad, termina a veces rompiendo las palabras, partiéndolas como astillas de un tronco inabarcable. Escribí hace pocas semanas:

Romper también las palabras,
como si fueran coartadas delante del abismo
o cristales burlados
por una conspiración de la luz y la sombra.
Y hablar entonces con los fragmentos,
hablar con pedazos de palabras,
ya que de poco o nada ha servido
hablar con las palabras enteras.
Reconquistar el olvidado balbuceo
que hacía juego en el origen con las cosas
y dejar que los pedazos se peguen después solos,
como se sueldan los huesos,
como se sueldan las ruinas.
A veces lo roto precede a lo entero,
los trozos de algo son anteriores a algo.
El aprendizaje de la unidad
es aún más humilde e incierto
que lo que sospechamos.
La verdad es tan poco segura (para el hombre)
como su negación.
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Por todo esto y por cuanto no se puede expresar, pienso que tenía razón Cesare Pavese al advertir que el poeta, por grande que resulte, será siempre un aprendiz. Ante el infinito de la realidad, el conocimiento, el desconocimiento y el lenguaje, siempre se estará en los comienzos. Olvidarlo equivale a envenenar las fuentes. (...) Ningún poema puede completarse. No es demasiado raro: nada puede completarse. Es éste uno de los sentidos de la idea de de Umberto Eco: el poema se completa, por lo menos relativamente, en quien lo recibe y recrea. Pero el poeta, entre muchas otras cosas, debe asumir dolorosamente la imperfección, aunque jamás se conforme.
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La poésie est-elle un prétexte de la folie…


La poésie est-elle un prétexte de la folie
ou la folie un prétexte de la poésie?

Ou toutes deux sont-elles prétexte d’autre chose,
d’une autre chose excessivement juste
et qui ne peut parler ?
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La poesía, antitéticamente, es el arte de lo imposible, centrada en el cultivo y el ejercicio de la palabra transfigurada, gracias a la organización creadora del lenguaje, que permite así penetrar y revelar algunas de las últimas instancias de la vida y la realidad, invocándose para ello los fundamentos del hombre, del ser, de la expresión.
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La poesía es una visionaria y arriesgada tentativa de acceder a un espacio que ha desvelado y angustiado siempre al hombre: el espacio de lo imposible, que a veces parece también el espacio de lo indecible.
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Videos de Roberto Juarroz (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roberto Juarroz
INTRODUCTION : « Le siècle qui commence trouve une Argentine confiante en l'avenir. le positivisme à la mode met une foi illimitée dans les avancées du progrès et de la science, et la croissance de la jeune république autorise une vision optimiste du destin national. La classe dirigeante a bâti son programme sur la base d'une instruction publique et gratuite pour tous, destinée à réaliser l'intégration culturelle de la deuxième génération d'une masse énorme et hétérogène d'immigrants à peine débarqués d'Europe. Cette Argentine, qui est à l'époque une toute jeune nation - sa guerre contre les Indiens n'est terminée que depuis vingt ans -, dépend économiquement de l'Angleterre, est fascinée par la culture française et admire autant l'opéra italien que la technologie allemande. Ce qui ne l'empêchera pas de tâtonner à la recherche de sa propre identité, à la faveur d'un sentiment nationaliste exacerbé dès 1910 […]. L'avant-garde poétique porte le sceau du modernisme, largement diffusé à Buenos Aires par Rubén Darío qui […] marquera d'une empreinte durable la vie culturelle du pays. […] La quête de la modernité inscrite dans le nouveau courant anime déjà ce pays avide de rallier un monde qui ne jure que par Le Louvre, la Sorbonne et Montparnasse. […].  […]  La seconde décennie du siècle […] marque un tournant décisif dans la réalité argentine. […] Hipólito Yrigoyen accède au pouvoir. Avec lui surgit une nouvelle classe sociale, issue de l'immigration et amenée, pour un temps, à prendre la place de la vieille oligarchie qui a dirigé le pays depuis les premiers jours de l'indépendance. […] Cette modernité, qui relie les poètes argentins à l'avant-garde européenne, se concrétise avec le retour au pays de Jorge Luis Borges, en 1921. […] Dans un article polémique paru dans la revue Nosotros (XII, 1921), Borges explique : « Schématiquement, l'ultraïsme aujourd'hui se résume aux principes suivants : 1°) Réduction de la lyrique à son élément fondamental : la métaphore. 2°) Suppression des transitions, des liaisons et des adjectifs inutiles. 3°) Abolition des motifs ornementaux, du confessionnalisme, de la circonstanciation, de l'endoctrinement et d'une recherche d'obscurité. 4°) Synthèse de deux ou plusieurs images en une seule, de façon à en élargir le pouvoir de suggestion. » […] […] les jeunes poètes des années 20 se reconnaissent au besoin qu'ils éprouvent de revendiquer une appartenance et de se trouver des racines. […] Il faut attendre une dizaine d'années encore pour que, dans le calme de l'époque, de jeunes créateurs, avec l'enthousiasme de leurs vingt ans, apportent un élan nouveau et de nouvelles valeurs poétiques. Prenant leurs distances par rapport à l'actualité, ils remettent à l'honneur le paysage et l'abstraction, ainsi qu'un ton empreint de nostalgie et de mélancolie. […] Les années 60 correspondent en Argentine à une période d'apogée culturel. le secteur du livre est en plein essor ; de nouvelles maisons d'édition voient le jour et, conséquence du boom de la littérature sud-américaine, la demande d'auteurs autochtones augmente, ce qui facilite l'émergence de noms nouveaux. […] La génération des années 70, à l'inverse, est marquée au coin de la violence. Plus se multiplient les groupes de combat qui luttent pour l'instauration d'un régime de gauche, plus la riposte des dictatures militaires successives donne lieu à une répression sanglante et sans discrimination qui impose au pays un régime de terreur, torture à l'appui, avec pour résultat quelque trente mille disparus. […] » (Horacio Salas.)
CHAPITRES : 0:00 - Titre
0:06 - Enrique Molina 2:09 - Atilio Jorge Castelpoggi 3:37 - Olga Orozco 5:57 - Roberto Juarroz
7:44 - Générique
RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE : Horacio Salas, Poésie argentine du XXe siècle, traduction de Nicole Priollaud, Genève, Patiño, 1996.
IMAGES D'ILLUSTRATION : Enrique Molina : https://es.wikipedia.org/wiki/Enrique_Molina_(poeta)#/media/Archivo:EnriqueMolina.JPG Atilio Jorge Castelpoggi : https://issuu.com/nuevociclo/docs/nuevo_ciclo_julio_2016/15 Olga Orozco : https://www.unibarcelona.com/es/actualidad/noticias/olga-orozco-testimonio-de-una-derrota Roberto Juarroz : https://www.bertrand.pt/autor/roberto-juarroz/22813
BANDE SONORE ORIGINALE : Veill
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