Le quadrille des assassins est un patchwork, le genre de mélange qui peut paraître improbable de prime abord et qui pourtant fonctionne à merveille. Une touche de fantastique, un brun de futurisme et de science-fiction, une ambiance aux limites du steampunk qui part d'un univers Élisabethain mais qui n'y reste pas enfermé... Voilà seulement quelques exemples de ce qu'on peut y trouver. Et lorsque je me rappelle que le livre à presque 20 ans et qu'il n'a pas pris une seule ride, je suis d'autant plus bluffée par son brio.
C'est drôle, énergique, intelligent et pétillant! le duo d'enquêteurs fonctionnent du feu de dieu et a l'originalité de ne pas partir sur un énième couple en devenir.
Roberta Morgenstern est une sorcière accomplie. Il est tellement rare d'avoir un personnage d'âge "mûre" dans ce genre de roman! Et pas de la maturité : j'ai plusieurs siècles et j'en parais 20. Non, l'héroïne à la quarantaine, c'est une femme qui n'a pas sa langue dans sa poche, une bonne vivante à l'esprit acéré. La voilà entraînée dans un jeu de piste qui la fait naviguer dans plusieurs périodes historiques qui sont toutes aussi bien traités les unes que les autres.
A ces côtés, Clément Martineau est le petit jeunot qui "découvre" la vie mais qui n'en est pas moins caustique et hilarant à ses heures.
Le roman se lit tout seul. Les pages se tournent et avant que l'on comprenne ce qu'il se passe on est déjà à la fin. Je ne me suis pas ennuyée une seconde et je suis impatiente de découvrir la suite. Je ne remercierais jamais assez l'amie qui m'a fait découvrir cet univer et je sens que cela ne sera pas ma seule incursion dans les histoires d'
Hervé Jubert.
Ps : à partir de 12 ans... je reste tout de même dubitative sur le libellé "jeunesse" de ce roman... 🤔