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Citations sur Une joie secrète (19)

Parfois…


parfois

quand on est las
de marcher

que les champs de pierres
succèdent
aux champs de pierres

qu’il n’est plus de bornes
ni de critères
et que la ténèbre s’accentue

parfois

quand tout vacille
et se brouille
que l’on devient cet autre
que l’on ne peut rejoindre

qu’il faut poursuivre
encore
alors que s’est éteint
l’espoir de s’agenouiller
un jour près de la source

parfois

au fond de la douleur
et de la nuit
on aimerait tant
que s’achève le voyage
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lenteur
silence
solitude

la vie affleure
afflue

le ruisselet enfle
devient fleuve
et le soleil du soir
fait flamber les eaux
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centrée
et combien
grave

tes yeux ta faim
comme un puits
un gouffre

immergés
tous deux
au plus reculé
d'un silence
qui repousse
le monde

la calme
tension
de ton écoute

prends
prends
mes mots

donnons nous
du vivant
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Une zone encore plongée dans la nuit …


une zone encore
plongée dans la nuit
mais qui s’éveille frémit
lance des appels

des concrétions
encore informes
s’attirent
s’articulent
donnent voix
à ce qui veut
monter vers le jour

le noyau
gagne en densité
s’entoure du cercle
qui l’aide
à prendre corps

la voix qui vagissait
se fait plus claire
plus forte
et le murmure
donne à entendre
ce qui aspire
à se formuler

la main transcrit
des mots tamisés
paisibles
où luit parfois
la douce lumière
de ce qui se vit
hors du temps
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Une rumeur à peine audible …


une rumeur
à peine audible
mêlée à une poussée
un appel

elle hausse le ton
se précise

des mots étouffés
vite perdus

je me sonde
les cherche
tâtonne
au sein du silence
qui les a repris

ce qui voudrait
éclore
ne cesse de coaguler
se défaire
se recomposer

ne cesse de s’absenter
et de réapparaître

des mots plus vaillants
luttent s’imposent se nouent
donnent consistance
à ce qu’il leur faut
engendrer

la main entre en action
transcrit le poème
qui lui est dicté

que dit-il
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Quand le feu t’éventre …


quand le feu
t’éventre

fait éclater
ton sous-sol

jette bas
tes murailles

quand des dalles
de granit
s’entrechoquent
dans ton sang

laisse couler
de tes lèvres
le poème
de pierre
où viendra
vivre
ton visage

crépiter
la flamme

se graver
l’irruption
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chassé
livré à la nuit et la soif

alors il fut ce vagabond
qui essaie tous les chemins
franchit forêts déserts
et marécages
quête fiévreusement
le lieu où planter
ses racines

cet exilé
qui se parcourt et s'affronte
se fouille et s'affûte
emprunte à la femme
un peu de sa terre et sa lumière

ce banni que corrode
la détresse des routes vaines
mais qui parfois
aux confins de la transparence
hume l'air du pays natal
et soudain se fige
émerveillé
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Tu griffes coupes tailles creuses
déchires cette peau de l’apparence
qui tient dans la nuit
ce que poursuit ta soif

et retirée cette peau
c’est toi-même
que tu trouves
sur toi-même
que tu opères

sans fin tu griffes coupes
tailles creuses incises perfores
t’appliques à minutieusement
anéantir ce fatras
qui t’encombrait
opacifiait ton œil

pour désobstruer
la source
agrandir l’espace

faire jaillir
la lumière.

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Tel un aveugle…


tel un aveugle

mais ton choix
était le bon

sauf que tu n’as pas
eu à choisir

tu cheminais seul
et tu as cru longtemps
que tu t’étais fourvoyé
que tu faisais
fausse route

plus tard
tu as découvert
qu’en prenant
ce chemin
tu avais perdu
tes semblables

plus tard encore
tu les as rejoints
et vive a été ta joie
à retrouver ta place
parmi eux
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jamais
ne s'interrompt
le flux
et nous glissons glissons
emportés par des eaux
lentes et noires
qui menacent
à tout instant
de nous engloutir

comment n'être pas
cet esquif qui dérive
ni ce rocher
que contourne le fleuve

abandonne-toi

laisse aller ta barque
au gré du courant

fais confiance
à ce qui t'emporte
et te berce
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