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Citations sur Little Louis (5)

Tout ce que je sais, c’est dans nos rues que je l’ai appris. La vie, ça se passe dans la rue, dans la pleine lumière ou à la lueur d’un réverbère, pas derrière les persiennes des belles demeures.
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” J’ai grandi dans ce chaos où la frontière entre le bien et le mal n’existait pas. Les macs et les voyous, les artistes et les honnêtes gens trouvaient un terrain d’entente. Tout ça a influencé ma vision de la vie. Pour moi, nous évoluons dans un mouvement circulaire susceptible de renversements, de renouveau et de métamorphoses. J’en suis la preuve vivante. Regardez d’où je viens et ce que je suis aujourd’hui. J’ai connu le pire et le meilleur, du pire j’ai fait ma fortune et celle de mes proches, j’ai cru en mon destin, moi le petit Louis de Black O’ Town. “
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Le Seigneur nous avait laissés croupir au fond d’un trou pour nous apprendre à vivre et à mourir en nous contentant de notre sort. Et puisque la plupart d’entre nous ne pouvaient pas accéder à mieux sur cette terre que ce coin du monde, on était heureux avec ce qu’on avait.
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Chaque vie possède sa propre tonalité, son rythme. La mienne a commencé au son des fanfares de La Nouvelle-Orléans.
Nous, les gosses, suivions de joyeux cortèges en tapant sur des bouts de tôle avec des bâtons pour ponctuer les tambours et les cuivres. Ces processions musicales accompagnaient souvent une âme vers l’au-delà. La mort ne nous faisait pas peur, elle ne se cantonnait pas comme aujourd’hui derrière les murs des cimetières clos et les églises. On la célébrait partout
dans la ville. C’était le signal éclatant d’un départ vers une vie meilleure. Personne ne doutait que cet ailleurs serait moins sordide que Storyville, le centre de cette cité poisseuse.
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Je vous répète qu’on n’était pas malheureux. Vous pouvez me croire. D’abord, parce que dans les premiers temps de ma vie, je n’avais pas vraiment conscience de la ségrégation.
Bien sûr, les Noirs et les Blancs ne se mélangeaient pas. Nous vivions dans le quartier noir, Back O’Town, et on se débrouillait entre nous. Beaucoup occupaient de simples chambres dans des maisons de brique. Ils n’y restaient que pour dormir.
Toute la journée, nos vieux se balançaient dans leur rockingchair ou tout ce qui pouvait ressembler à un fauteuil. Les gosses jouaient autour. On entendait ce qui se passait chez les autres. On se lavait dans la cour, dans une bassine. Les latrines aussi, c’était dans la cour. D’un côté les hommes de l’autre les femmes. Je ne connaissais que cette vie, elle me convenait car les gens m’aimaient bien. Je cavalais, je gigotais, je frétillais. Quand ma grand-mère faisait le ménage chez les Blancs, je jouais à cache-cache avec leurs enfants dans la cour. Je trouvais des planques judicieuses mais les gosses étaient malins, ils me retrouvaient toujours. J’adorais ces moments. Je n’avais pas encore pris conscience de notre condition, je vous dis. Bien sûr, j’ai fini par ouvrir les yeux.
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