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Citations sur Le mur du temps (3)

L’homme qui n’a pas le temps, et c’est là une de nos caractéristiques, ne saurait guère avoir de bonheur. Nécessairement, de grandes sources se ferment à lui, de grandes forces comme celles du loisir, de la foi, de la beauté dans l’art et la nature […]
On peut, en ce qui touche les revendications de sa raison, tenir l’homme pour un être mineur et le contenter à moindres frais. Si on l’enferme dans une tour sans lumière et qu’il rampe là le long du mur, il se laissera persuader qu’il se meut à l’infini. Mais il ne se laissera pas persuader qu’il est heureux. Toujours, et indestructible jusqu’à la mort, vivra en lui le pressentiment d’autre chose, d’une chose infiniment plus grande, d’un flot de lumière qui le libère, l’apaise, quand bien même il n’a jamais vu le soleil, jamais entendu son nom.
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L’image de notre planète est d’ores et déjà assez étrange. Elle a acquis une nouvelle peau, une aura, qui est tissée d’images et de pensées, de mélodies, de signaux et de messages. Cela représente, indépendamment même des contenus, une étape de la spiritualisation de la terre – oui, en dépit même des contenus. Cela passe au-delà des nations et de leurs langues, au-delà du mot et du signe, au-delà de guerre et paix.
L’étonnement que nous impose à présent cet astre, devenu si petit et cependant brillant d’une nouvelle lumière, n’a rien à voir avec l’optimisme du progrès, non plus qu’avec le pessimisme qui l’obombre. Il est métahistorique, il ouvre des perspectives sur un monde situé par-delà l’Histoire.
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Nous ne sommes pas sans repères. Quand la nuit avait langui dans les basses-fosses du cirque, les forces étaient consumées. Avant, les épouvantes étaient venues, poursuites, arrestations, interrogatoires, tortures, souillures. Durant la nuit, les fauves avaient secoué les grilles ; leur agitation, leurs hurlements laissaient une trace profonde dans les sens. Plus terrible encore était le murmure des voix qui, depuis l’aube, commençaient à emplir les gradins. Il était gai, plein de curiosité. On se disputait les places ; des camelots vantaient des rafraichissements. Plus tard arrivaient les notables, les chevaliers et sénateurs, enfin César lui-même. Ceux qui pensaient et sentaient autrement étaient l’immense majorité.
Puis les grilles s’ouvraient ; on poussait la poignée d’hommes dans l’arène. Le soleil aveuglait. Mais il était moins fort que l’intérieure lumière. Ainsi s’écroule les empires, ainsi change le monde.
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