Il s'agit d'un récit biographique qui va de l'enfance de l'auteur à la mort de sa mère.
La poupée, c'est elle, sa mère, fragile, discrète, manquant de confiance en elle. L'autre «personnage» du livre c'est la maison natale, typique pour l'Albanie, si mystérieuse avec ses pièces interdites, son passage secret, et sa taille qui rend sa restauration impossible et obsessionnelle pour le père. C'est un livre intimiste, sorte d'hommage à une mère avec laquelle il y a eu une communication minimaliste: l'auteur a compris sur le tard qu'il y avait eu une guerre larvée, sournoise et tenace entre
la poupée et sa belle-mère dans la maison de laquelle elle était venue vivre en se mariant. C'est prenant, étrange, une découverte des usages et coutumes d'Albanie, de ses traditions, de ses comportements envers les femmes. J'ai bien aimé l'ambiance créée dans ce texte, mais j'ai souvent décroché, il y avait trop de non-dits pas clairs pour moi,et la succession incessante de paragraphes très courts dont les liens ne sont pas toujours limpides n'aide pas. le fait qu'il n'y ait aucune action ou si peu n'aide pas non plus.