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Critique de CzarnyPies


"Le crépuscule des dieux de la steppe" est un excellent roman sur le dilemme de l'écrivain derrière le rideau de fer à la fin des années cinquante qui serait peut-être difficile a suivre pour le lecteur qui ne connait pas le contexte. Il plaira certainement à ceux qui connaissent l'oeuvre de Boris Pasternak, Joseph Brodsky, Milan Kundera, Alexandre Soljenitsyne, Bohomil Hrabal, et Joseph Skvorecky. Si on ne connait déjà deux ou trois auteurs de ce group, on aura beaucoup du mal a suivre "Le crépuscule des dieux de la steppe".
Le roman qui est autobiographique décrit les expériences de Kadaré entre 1958-1960 quand il a été inscrit à l'Institut de littérature Maxime-Gorki à Moscou. Pendant cette période Kadaré fréquentait surtout d'autres étudiants étrangers qui comme lui qui étaient là pour apprendre à écrire dans le style du réalisme-socialiste exigé dans les pays communistes.
Ces étudiants pour la plupart trouvaient la situation stressante. Ils se méfiaient mutuellement parce qu'ils savaient qu'il y avaient beaucoup d'espions parmi eux. En plus les Russes ne leur faisaient pas confiance. Les loisirs proposés (les randonnées du ski par exemple) étaient souvent des calvaires surtout pour ceux qui n'avaient jamais vu de neige afin d'arriver en Russie.
Malgré les inconvénients, le protagoniste qui est l'alter ego de Kadaré accepte assez bien la situation. Il veut faire la carrière dans un pays communiste et son seule passe-temps est de courir après les jupes. Il est troublé néanmoins par la peur qu'il va commettre une trahison à un moment critique.
Peu à peu son enthousiasme pour l'URSS s'effrite. Il n'aime pas que les Russes lui dit comment écrire. Convaincu que Homère était Albanais, il ne croit pas que la culture Russe est supérieure à la sienne. Quand il tombe sur une version samizdat (clandestin) du docteur Jivago de Boris Pasternak, il commence à poser des questions sur la censure Stalinienne.
Peu après, le comité Nobel accorde son prix littéraire à Pasternak et le régime monte une compagne féroce de salissage contre Pasternak. Quand ses amis se mettent à dénoncer Pasternak, le protagoniste est outragé. En même temps il a peur qu'il sera forcé à ajouter sa voix aux autres qui attaquent Pasternak.
À ce moment on annonce que le régime Albanais d'Envers Hoxha a décidé d'effectuer une rupture avec l'URSS et se l'allier avec la Chine populaire. On convoque le protagoniste à l'ambassade Albanais où on lui dit qu'il devra quitter l'URSS dans les plus brefs délais et de renoncer immédiatement à tout rendez-vous avec des filles russes .
Le protagoniste pense à une jeune fille qu'il avait beaucoup aimé mais qu'il perdu à cause de sa manque de maturité. Il décide de la voir pour une dernière fois afin de faire ses excuses convenablement. Pourtant dès qu'il la voit, il se souvient de ses ordres de ne pas rencontrer des filles russes. Il coupe court la rencontre et fuit. Ainsi, il effectue la trahison dont il avait eu longtemps peur.
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