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sur 10784 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un homme dans un corps d'insecte entouré d'insectes dans des corps humains !
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J'ai mis du temps à m'atteler à la lecture de ce Kafka traînant dans ma bibliothèque depuis des années. Nous savons tous que Kafka et un remueur d'âmes sans pareil. Ici, je crois, il donne toute la mesure de son incomparable talent. J'ai relu le livre une deuxième fois, puis, je suis revenu sur certains passages qui trituraient mon tréfonds à certains moments où je vaquais à des activités sans aucun rapport avec le texte.
Je sais que la sensation qui emplissait tout mon être consistait dans l'idée que la transformation de Gregor était conséquence du monde qui l'entourait.
Il s'humanisait en devenant bête. Son physique n'était que le reflet de la bestialité de ceux qui le regardaient. Il est mort à petit feu, comme nous tous, de l'inhumanité du regard que nos semblables portent sur nous. Je crois que c'est un texte prodigieux de lucidité de par sa composition. de telle façon qu'il pénètre l'âme bien plus que notre raison.
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Toujours été fasciné par ce récit de Kafka. Un homme se réveille cloporte. Aucun questionnement du personnage sur la raison de cette mutation. Cet un état de fait. Un monde qui s'achève, inchangeable, inéluctable. Il faut donc s'adapter. Horreur
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Grégoire Samsa se réveille un matin, métamorphosé en un horrible cafard. Sur le pas de sa porte heureusement fermée à clef, sa famille toute entière ainsi que son patron déjà alerté par l'inhabituel retard de Grégoire lui demandent des explications…On est alors littéralement pris par le personnage qui ressemble à un cafard mais observe, pense et agit en humain. Kafka dénonce à travers ce roman fantastique le rapport à la famille et à l'argent car ses proches, cruels, voyants que l'état de Grégoire les conduits à leur perte (aussi bien financière qu'au niveau de leur dignité) vont un à un le trahir puis le tuer. Une oeuvre qui hante le lecteur jusqu'à lui faire prendre conscience de la puissance et de la portée d'un texte simple et clair au sujet cauchemardesque.
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Nous sommes tous des Gregor Samsa en puissance, anonymes, noyés par notre quotidien insignifiant, monstrueux insectes emprisonnés dans une société castratrice....

Ecrit sublime en forme d'allégorie qui montre le combat de l'individu contre la société….
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Ca faisait longtemps que je voulais découvrir l'univers de Kafka. Voilà, c'est chose faite avec cette nouvelle très connue et largement analysée. Je n'ai pas la prétention d'en tirer une analyse poussée, mais j'ai tout d'abord été surprise par la limpidité du style. Moi qui pensais devoir consulter mon dictionnaire à chaque phrase et réfléchir longuement à chaque chapitre, je l'ai lu relativement vite tant ce livre est abordable. L'histoire, il suffit de lire le résumé : Grégor se réveille un matin transformé en cancrelat. Il habite avec sa famille de la petite bourgeoisie et se retrouve relégué dans sa chambre, tant son apparence répugnante effraie ses semblables. Il va donc être la proie de dégout, de la part de ses parents et de sa soeur, mais aussi de son supérieur hiérarchique.

Ce récit, narré avec une certaine distance, m'a touchée. J'y ai vu comme le souligne Wikipedia plus haut le traitement social d'individus différents et la solitude et le désespoir qu'engendre une mise à l'écart.

On ressent le désespoir de Gregor teinté d'une certaine fatalité. Mais on assiste aussi à quelque comiques de situation et à un peu d'autodérision.

L'édition Folio Classique que j'ai lue comporte une petite préface de Claude David (qu'il est préférable de lire après la nouvelle) qui éclaire sur les conditions d'écriture de Kafka et qui livre une petite analyse. En revanche, les notes de bas de page, même si elles peuvent être utiles, ne le sont pas toutes et peuvent gêner la lecture. Cela dit, une fois accoutumée, cela m'a plutôt servi.

Voici d'ailleurs, un extrait de la préface que je trouve intéressante :

Ce n'est pas la société dont Kafka instruit ici le procès. La société a ses pesanteurs, mais elle n'est pas mostrueuse. le monstre est Gregor Samsa. La métamorphose est un châtiment imaginaire que Kafka s'inflige. On trahirait son intention, si on lui cherchait des excuses ou si l'on imputait à d'autres les fautes dont il se sent coupable. On ne peut que se détourner de lui avec horreur. IL avait toujours été faible, mais la métamorphose a encore accru sa faiblesse. Toute communication avec lui est devenue impossible, il est égoïste et immonde, même s'il ne peut mesurer à quel point il est devenu un objet de dégout.

La suite ici (clic) :

Lien : http://lesmotsdemelo.com/201..
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Traumatisant et bouleversant. On en ressort KO, tremblant et fragile.
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souvenir de lecture du collège. j'étais intéressée par la littérature fantastique et ne voulais pas faire de fiche de lecture en cours de français dans la liste proposée par la prof. Elle m'a conseillé "la Métamorphose" et je l'en remercie encore
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A la fois conte émouvant et satire sociale/familiale, l'une des plus belles oeuvres de la littérature.
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Plus proche de l'auto-psychanalyse et de l'exercice de style revanchard et rageur que d'une nouvelle conçue pour la publication, La métamorphose est un texte fiévreux, habité et résolument désespéré.
Kafka ne voyait aucune porte de sortie au monde, à la vie, et s'est attaché ici à montrer les faces les plus obscures de la Famille, cellule sensée apporter stabilité et quiétude, mais souvent devenu une prison et un carcan plus qu'autre chose.
De son côté, le style de Kafka fait toujours mouche, après plusieurs décennies, et l'on peut remercier son ami qui, refusant de détruire les manuscrits du grand Franz après sa mort, les fit publier pour que l'humanité ne perde pas le profit de son talent à jamais...
Incontournable !
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