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sur 10784 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  

J'ai été étonnée par le désintéressement lorsqu'il n'y a plus rien à obtenir de quelqu'un et le soulagement de se débarrasser de ce qui gêne, fait honte ou peur... Deux sentiments qui montrent bien l'égoïsme et le profit de certains, même au sein d'une famille.

Tout est question d'apparence dans ce récit. L'apparence de Gregor. L'apparence que l'on veut montrer aux autres.
Les préoccupations du jeune homme qui au delà de sa métamorphose s'inquiète de son retard au travail puis de la réaction de sa famille.
Laisser traîner les choses, attendre et fermer la porte de la chambre pour ne pas avoir le "problème" sous les yeux.
Mettre Gregor à l'écart alors qu'il est le pilier financier de la famille.

Franz Kafka dépeint une famille plutôt aisée qui est prête à de drôles de sacrifices pour garder son train de vie voir l'embellir en se servant des gens sans état d'âme.
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"La métamorphose", voilà un classique qui est pour moi une relecture, j'avais déjà apprécié lors de ma première plongée dans ce récit il y a quelques années, mais ici le niveau est encore plus haut et le texte prend une ampleur bien plus forte avec les œuvres originales de "Miquel Barcelo", toutes créées pour cette édition et dont la correspondance textes et visuels sont forts bien coordonnés.

L'histoire elle-même est simple si on la considère au premier degré, un homme se réveille un matin et sans en savoir la raison, il est devenu un insecte à taille humaine. Vont alors s'en suivre les aléas de la vie en famille avec cette "métamorphose" et ses conséquences.

Chacun peu ensuite y voir ce qu'il veut de manière métaphorique, la transformation menant à l'état de "Gregor" peut s'apparenter à la maladie, au handicap ou encore à un état de dépression avancé. C'est intéressant de faire le parallèle entre ces diverses pistes car elles fonctionnent toutes.

On peut également ressentir les problèmes de dépendances familiales quand un seul membre de la famille entretient les autres de par son salaire et ce que cela engendre lorsqu'il n'est plus capable d'assurer cette tâche.

Le regard des autres sur la différence est également au cœur du texte.

Certains lecteurs qui ne l'ont pas lu peuvent penser que c'est un texte qui fait peur, je les rassure, ce n'est pas le cas, mais le texte est triste, mélancolique.

"La métamorphose" est un classique qu'il faut avoir lu.

Pour conclure je dirais que c'est une très belle édition que "Gallimard" nous propose ici, à ranger au rayon "beaux livres" vu la qualité, le format et le contenu.
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J'ai eu la chance de découvrir ce texte qui m'a complètement transportée, augmenté des magnifiques oeuvres originales de l'artiste Miquel Barcelo. Rien qu'en feuilletant le livre lorsque je l'ai eu pour la première fois entre les mains, j'ai été séduite par cette belle édition en grand format que Gallimard a eu la bonne idée de faire paraître.

Alors d'un côté il y a l'histoire qui nous plonge dans son ambiance oppressante dès les premières lignes avec le personnage de Gregor qui se réveille transformé en une sorte de cafard géant. En un texte succinct et avec des mots allant à l'essentiel, l'auteur réussit à nous faire partager les sentiments et les pensées les plus intimes de Gregor, tout en nous mettant face à nos propres réactions et à notre propre malaise vis-à-vis de cet animal assez répugnant. Avec un humour qui lui est propre, Franz Kafka fait passer des messages toujours d'actualité et il pousse le lecteur à s'interroger sur son quotidien.

Mais surtout les nombreuses oeuvres de Miquel Barcelo viennent enrichir le texte de manière tout à fait appropriée. Ce fut pour moi un réel plaisir de lire le texte et de pouvoir en parallèle visualiser ces fresques aux couleurs tantôt sombres tantôt chatoyantes, traduisant les situations tantôt tragiques tantôt comiques racontées par ce récit. C'est tout l'univers du roman de Franz Kafka que l'artiste catalan a parfaitement su retranscrire dans ses dessins.

Je remercie Babelio et les éditions Gallimard pour ce magnifique livre qui fait maintenant partie des plus belles éditions de ma bibliothèque !
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La Métamorphose de Kafka a été écrite en 1912. La métamorphose est un thème riche d'une tradition littéraire avec les Métamorphoses d'Ovide par exemple. Toutefois Kafka enrichi ce thème avec une nouvelle approche. Gregor Samsa se réveille transformé en une sorte de scarabée. Lorsque commence le récit la métamorphose est déjà achevée. Samsa n'entend pas son réveil et de ce fait ne se rend pas au travail. Lorsqu'il se réveille il ne semble pas s'étonner de sa transformation, il ne s'interroge pas pourquoi il est devenu un insecte ce qui peut paraitre étrange. On apprend aussi que Samsa doit travailler dur pour rembourser la dette de son père pour le patron. le commis et ses parents sont saisis de panique quand ils le voient. Au cours de la nouvelle, les réactions de la famille évoluent de la haine à l'amour notamment sa soeur qui paraissait la plus généreuse et qui finit par vouloir se débarrasser de lui. Les facultés physiques et sensorielles se dégradent, son appétit diminue. On assiste à une exclusion progressive. Tout d'abord lorsqu'on enlève ses meubles puis quand sa chambre devient un débarras. Gregor devient donc un parasite pour sa famille. Comme il ne peut plus travailler, toute la petite famille s'est trouvée un travail qui les tire de leur morosité. La femme de ménage finit par trouver l'insecte sans vie et le jette à la poubelle. Les Samsa ne semblent pas particulièrement affectés par la mort de Gregor. Par un beau jour, ils décident d'aller prendre l'air à l'extérieur de la ville. Ils paraissent même plutôt soulagés comme délivré de ce poids. La fin est cruelle. L'adjectif kafkaïen qui désigne une situation absurde et tragique, qui défie les lois de la raison et de l'entendement.
Cette histoire inspirée de la vie de l'auteur, prend sa source dans la rancoeur qu'éprouvait Kafka pour son père notamment lorsqu'il celui-ci le traita de vermine. En effet dans la nouvelle le père se monte violent en lui donnant des coups à deux reprises. La métamorphose est donc l'histoire de quelqu'un qui se retrouve étranger de sa propre famille. On se demande pourquoi car Gregor se montrait plutôt généreux en travaillant pour toute la famille. de plus il désirait offrir des cours de violon au conservatoire comme cadeau de noël à sa soeur douée pour la musique. Cette histoire traite donc du conflit familial mais aussi du rejet de l'homme par la société qui l'aliène.
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Cette nouvelle de Kafka m'a captivé par son originalité fantasmagorique d'un jeune homme qui se transforme du jour au lendemain par une magie inexpliquée en un cafard mais qui retient toute l'intelligence et la sensibilité humaines. J'ai admiré la simplicité du récit, la description minutieuse que fait l'auteur de placer le lecteur en première loge pour tenter de ressentir et comprendre ce qui se passe dans la tête du protagoniste : Gregor Samsa qui se voit soudainement devenir un insecte sans cesser psychologiquement d'être humain. C'est une réalité cauchemardesque qui tourmente et torture – je me vois à la place de l'infortuné, je lis ce qu'il ressent et imagine son cauchemar comme le mien. Cela s'apparente à une réalité fantastique, au réalisme merveilleux comme le dénomment certains écrivains, mais surtout c'est un mélange inconfortable de se voir vivre une situation inexplicable, inextricable et impensable, d'où l'adjectif « kafkaïen », qui seul peut décrire de telles situations. Cet adjectif dépeint également de nombreuses réalités abracadabrantes de nations qui ont vécu ou vivent sous des dictatures atroces établies par de monstrueux despotes ou des faits historiques comme l'esclavage, l'Inquisition, l'Holocauste. Je pense que Kafka jette une lumière pénétrante également sur l'ostracisme qui existe dans nos sociétés pour toutes ces franges sociales qui se diffèrent des normes établies, qui sont rejetées, sectorisées et maltraitées. Il est possible de voir beaucoup dans cette oeuvre apparemment si simple, donc un réel chef-d'oeuvre.
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Déjà lu il y a longtemps avec un souvenir mitigé, j'ai relu ce livre avec amusement. Et que dirait ma famille, mes amis, s'il m'arrivait la même chose, m'aimeraient-ils toujours? Et si, cette transformation ne faisait que révéler ma vraie nature, ou si je devenait dépendant avec l'âge? Ce serait plus simple si je vivais sur une île déserte, mais il n'y en a plus beaucoup. Je considère ce récit comme une provocation destinée à nous pousser à voir la vie et les autres différemment, et à forcer notre imagination. En ce sens, je trouve que c'est réussi, et très créatif.
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La Métamorphose... un excellent livre. Je ne m'imaginais même pas le lire. Et franchement il en vaut la peine. Prenez le temps de le lire, vous allez le dévorer
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J'ai trouvé ce livre très intéressant, il dispose de beaucoup de symbolique, auquel il faut être attentive pour avoir une bonne compréhension, cette exercice est donc d'une certaine originalité.
Originalité qui peut être également souligné au sein même de l'histoire avec Gregor auquel on va s'attacher et avoir pitié voir du dégout.
Bonne surprise !
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La métamorphose, ou comment une lecture m'a laissée dans la plus profonde interrogation.
Gregor subvient aux besoins de sa famille. le patriarche ne pouvant plus travailler c'est sur lui que repose le bien être économique mais aussi social du cercle familial.
Un matin, tout va changer, il quitte son enveloppe d'humain pour revêtir celle d'un insecte. Outre, cet aspect "fantastique" de la métamorphose, ce qui questionne le plus c'est la première réaction de ses proches : il ne pourra pas aller travailler. Et voilà que la nouvelle suit son cours. Sa soeur va tenter d'assurer sa subsistance en lui apportant de la nourriture ou encore en tachant d'adapter sa chambre à sa nouvelle enveloppe. Et puis les jours vont passer et notre "insecte" sera ostracisé. En quoi sert-il dorénavant. Gregor, humain, avait une fonction primordiale dans le cercle, mais aujourd'hui en insecte il n'est plus rien ou pire un poids social. La fin de l'histoire c'est la fin physique de Gregor, il meurt... avec la même considération que pour un insecte.... Je dois dire qu''à la fin de l'ouvrage j'étais interloquée.
C'est avec intérêt que j'ai donc parcouru l'analyse de la métamorphose par Vladimir Nabokov. Une analyse fine qui m'a permis d'avoir un regard éclairé sur cette oeuvre. A mon sens cette analyse est primordiale dans la lecture de l'ouvrage.
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La nouvelle décrit la métamorphose et les mésaventures de Gregor Samsa, un représentant de commerce qui se réveille un matin transformé en un « monstrueux insecte ». Si l'on ne connaît pas les causes de sa métamorphose, les conséquences sont tragiques. Après l'effroi, la honte, le dégoût, Grégor subit la séquestration, la réclusion. Les relations familiales vont considérablement se modifier : de support de famille, Grégor devient un handicap, un problème pour la famille qui par cette différence, cette anormalité le rejette malgré les liens du sang.
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