Green Blood, tome 1

"Recrute du personnel, irlandais s'abstenir."
Dans l'Amérique protestante, les catholiques irlandais étaient traités comme de la vermine et se voyaient souvent refuser du travail...
Ils n'étaient embauchés que pour les labeurs les plus pénibles, sur les quais et sur les chantiers ferroviaires... ou encore dans les gangs, où ils pouvaient mettre en valeur leur force physique.

Green Blood, c'est une véritable tuerie !

Pardonne moi... ça n'a rien de personnel !

New-York... île de Manhattan.
A cette époque, la ville est vue comme un Eldorado et son port ne désemplit pas... Les bateaux débordant d'européens en quête de meilleures conditions de vie ne cessent d'y affluer.
Ces immigrants rêvent d'un avenir radieux sur le nouveau continent... Mais ce qui les attend est tout autre : une vie rude et misérable, passée à subir une forte discrimination religieuse.

Brad sait qu'il n'y a pas de salut pour lui. Il ne songe pas un instant à obtenir le pardon de Dieu en confessant ses péchés.
Quand il va à l'église, il ne prie que pour une chose : retrouver le seul homme qu'il ait vraiment envie de tuer et l'emporter avec lui en enfer.

Un homme effrayé et désespéré court dans la nuit pour échappé à son agresseur. Acculé, il supplie :
- P..Pitié ! Ne me tue pas ! Je ne suis pas un traître !
Le coup part et l'homme s'effondre.
- Pardonne-moi. Ça n'a rien de personnel !
Sur ces mots Grim Reaper s'éloigne dans la nuit.

A peiné débarquées aux Etats-Unis, les immigrantes sans argent ni travail devenaient les proies d'entremetteur malhonnêtes appelés "sweaters", censés leur procurer un emploi.
Après les avoir payés cinq dollars pour ce service, elles étaient enfermées dans des quartiers pouilleux et exploitées dans des sweatshops (ateliers de misère) ou dans des maisons closes.
L'esclavage qui faisait la honte du Sud perdurait sous une forme différente dans le Nord.

Ces immigrants rêvent d'un avenir radieux sur le nouveau continent...
mais ce qui les attend est tout autre : une vie rude et misérable, passée à subir une forte discrimination religieuse.

Ce type ne le mérite pas...
Il ne vaut pas la peine que tu te salisses les mains !

On a bien le droit de croire en l'avenir, non ?