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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Après s'être assurée que ce matin-là le père est en route pour son travail et que la mère s'est momentanément absentée, une jeune femme, Kiwako pénètre dans leur maison et après avoir vu leur bébé, prise d'une pulsion, s'en empare et s'enfuit. Commence alors pour elle et la petite qu'elle appelle Kaoru, une cavale dans un Japon à la marge, dans lequel il est plus aisé de se fondre.
Dès les premières pages on sent la fragilité et les réactions imprévisibles de la jeune femme, Mitsuyo Kakuta nous embarque d'abord dans cette fuite au gré des idées changeantes ou de la crainte de la jeune femme d'être reconnue et arrêtée. Attentionnée, débordante de tendresse envers Kaoru, et le temps de sa cavale, elle évoque les évènements qui l'ont conduit à un tel acte... Vingt ans ont passé, c'est maintenant la fille qui raconte son histoire...

La cigale du huitième jour est est un road trip envoûtant, une construction originale à deux voix mais surtout à deux rythmes, celle de la cavale de Kiwako, frénétique, toujours dans l'instant et dans l'instinct, et celle de d'Erina surtout son introspection sur ses premières années - quand elle était Kaoru - et sa construction dans une famille dysfonctionnelle.
Mitsuyo Kakuta soulève une quantité de questionnements sur l'instinct et l'amour maternel, sur la parentalité, la construction affective, le regard de la société sur la victime, la transmission des valeurs familiales, la manipulation mentale.
Une première découverte de l'univers de Mitsuyo Kakuta qui me donne envie de découvrir ses autres romans.
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Une écriture magnifique pour un thème difficile (l'enlèvement d'un nourrisson) dans une société japonaise. Seul l'amour est palpable dans ce récit. Jamais on n'a peur pour l'enfant. On suit cette fuite avec une attention incroyable et on se surprend à penser qu'elle ne s'arrête pas.
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Dès les premières lignes, j'ai su que ce roman allait me bouleverser, me hanter pendant quelque temps. Ce roman est composé en deux parties, je ne dirais rien sur la deuxième partie car je trouve que c'est ce qui fait que la narration est si bien construite. La première partie est écrit sous forme de journal, il s'ouvre sur une femme qui s'empart d'un nourrisson et s'enfuit avec. S'ensuit un véritable road-trip à travers tout le Japon pour se cacher de la police et des médias. On est plongé dans les pensées de cette femme, on voit sa relation avec le bébé evoluait jour après jour et je n'ai pu m'empêcher de m'attacher à ce duo, même si une petite voix me rappeler souvent qu'elle a arraché ce bébé à cette famille. L'autrice réussit à nous faire comprendre cette femme, ce qui a pu la pousser à commettre cet acte.
La deuxième partie offre une autre dimension à cette histoire et la fin m'a bien valu quelques larmes.
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Kiwako enlève un nourrisson sur une impulsion. Elle ne peut plus être mère et cet enfant représente tout ce qu'elle a perdu. Elle fuit rencontrant amis et inconnus qui l'aident, au cours des années, à conserver son secret. Son amour pour la petite Kaoru est inconditionnel: le seul objectif de Kiwako au cours de sa fuite dans tout le pays est de conserver, encore un petit moment, sa petite fille auprès d'elle.
C'est un livre qui procure beaucoup d'émotion. Évidemment, émotions devant l'amour absolu de cette femme pour son enfant, même si ce n'est pas son enfant biologique: mère empêchée, elle donne à cet enfant tout ce qu'elle aurait souhaité pouvoir offrir à son enfant perdu. L'amour maternel est sublimé dans la première moitié du récit. Il est plus nuancé ensuite, lorsque cet amour ne suffit pas à répondre à l'ensemble des besoins matériels et affectifs d'un enfant. Que ce soit cette fuite perpétuelle qui trouble les repères d'un tout jeune enfant ou les difficultés que l'on peut avoir à assumer ce rôle, rien n'est occulté. Les conséquences sur un enfant sont finement analysées et transcrites.
Je parlerais aussi de toutes les sensations sensorielles que nous procure ce livre: tous les sens sont sollicités et cela donne une grande profondeur au récit et aux émotions des différents personnages. Les descriptions de l'environnement et du contexte sont tellement réalistes que s'en est presque cinématographique.
Ce road movie est très prenant: on est totalement immergé dans cette anxiété permanente et par l'état d'urgence lorsque la fuite est nécessaire. J'ai beaucoup aime la seconde partie du livre qui résonne comme un écho. Cela renforce intensément la complexité des personnages et toute la profondeur de leur sentiment.
Une magnifique lecture que je recommande.
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iwako est une jeune femme de 30 ans qui vit à Tokyo, au milieu des années 80. Sans préméditation, elle vole le bébé d'un couple qu'elle semble connaître. S'ensuit une cavale pour échapper aux radars. Elle trouve refuge successivement chez une amie, chez une vieille dame revêche, puis dans une communauté bizarre, puis sur l'île Shodo… La petite Kaoru grandit comme sa fille.

Je n'en dis pas plus pour préserver l'atmosphère de suspense qui surplombe ce roman d'une vie en fuite. Avec une grande économie de moyens, qui m'a fait penser aux romans de Kazuo Ishiguro, ce roman m'a poigné le coeur. C'est le roman d'un sentiment maternel immense, submergeant comme l'océan, d'une grande puissance et d'une grande délicatesse.

C'est la première fois que je lis un roman dont le personnage principal est un bébé : Kaoru est très finement observée, dans ses mimiques, ses gestes, ses petites manies. Qu'elle baille, qu'elle pleure sans que Kiwako sache pourquoi, qu'elle ouvre de grands yeux, qu'elle soulève son petit derrière pour faire du quatre pattes, elle a une vraie épaisseur. Elle n'est pas reléguée au rang des artefacts du récit.
On prend donc fait et cause pour Kiwako alors qu'objectivement, elle est coupable, très coupable. Quel parent pourrait supporter qu'on lui vole son enfant ? Comment souhaiter que les parents naturels (même peu attrayants…) soient privés de leur fille ? Comme problème éthique, ça se pose là.

En parlant d'éthique, tout un pan du roman concerne une sorte de communauté féminine new age qui frise avec la secte. C'est extrêmement bien agencé, plausible, ça donne lieu à des types psychologiques bien particuliers, aborde le thème-clé de l'enfermement et ajoute une touche de mystère. le huis clos de la communauté reflète la situation de Kiwako et de Kaoru : sans issue.

Car il y a toute une atmosphère de secret, d'expédients pour s'en sortir, de fausses identités, de questionnements angoissants : comment faire pour scolariser Kaoru alors qu'elle n'a pas d'acte de naissance ? comment cacher son identité pour ne pas qu'on la retrouve, jamais ? Et en filigrane : qui sera-t-elle plus tard ? apprendra-t-elle la vérité ?

Ça c'est le lecteur qui se pose la question dans la première partie du roman. Dans la deuxième partie, les zones d'ombres de l'histoire sont révélées – = moment où j'ai lâché les vannes – la sobriété du récit mettant en valeur tout le côté tragique de l'histoire, mais aussi son côté rédempteur. Les conséquences de cette histoire peu banale sur l'identité – fragmentée – de Kaoru/Erina/Rebecca. Son acceptation de ce qui s'est passé, et de la vie qui grandit en elle, promesse d'avenir et d'ancrage. le pardon, 20 ans après. C'est elle, la cigale du huitième jour.

Et puis il y a toute cette beauté nippone. Les couchers de soleil, les temples, la mer, les montagnes… opposés au désordre urbain. La délicatesse exquise de la politesse à la japonaise. Tout cela sublime la violence des sentiments.
Lien : https://ellettres.wordpress...
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L'histoire ici traitée est celle de la douleur d'une femme et ensuite d'une mère qui se sentant délaissée vole un bébé.
La grande solitude dans laquelle cette personne se retrouve plongée après le rapt, les terribles difficultés pour vivre cachée nous inciterait presque à éprouver de l'empathie à son égard;
N'a t-elle pas dérobé ce nourrisson dans des circonstances que l'on peut comprendre sans pour autant les approuver!
Sa relation avec l'enfant pourrait paraître belle si l'on ne connaissait pas la vérité....
L'auteur nous tient en haleine jusqu'au bout...
J'ai beaucoup aimé!
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Un petit bijou que ce livre !... J'étais pourtant sceptique en le commençant, mais je l'ai adoré !... J'ai l'impression d'avoir voyagé avec l'héroïne, avec toujours ce suspense de savoir ce qu'il va se passer ensuite. Un beau coup de coeur !... :-)
Lien : https://joy369.unblog.fr/
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très beau roman japonais sur l'amour maternel. Ecriture poétique.
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Avec un bon style poignant, Mitsiyo KAKUTA nous fait pénétrer dans l'esprit de cette fausse mère ,voleuse d'un bébé, dans ses émotions, ses peines, ses rares joies, cet amour maternel inné.
Nous vivons avec elle sa vie chaotique et ensuite avec la souffrance de ce bébé volé devenu grand qui cherche des souvenirs.
Un très beau livre profond et fort.
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