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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Quel plaisir de voir cette impressionnante brique de près de 500 pages arriver dans ma boite aux lettres! Merci à Babelio et Kana pour ce beau cadeau reçu dans le cadre d'une opération Masse-Critique.
Kazuo Kamimura a été un des grands mangakas des années 70 et je me réjouissait de découvrir ce manga qui me laisse, au final, une opinion partagée.
Je n'ai pas vraiment réussi à m'immerger dans cette histoire et je pense que c'est, en grande partie, à cause du graphisme auquel je n'ai pas accroché. Je n'aime pas ce mélange de style : simples mais réalistes pour les personnages principaux-sympathiques et grossiers et caricaturaux pour les autres. de plus, la façon dont Kamimura a représenté les yeux de son héroïne m'a semblé plutôt incongrue : ses iris sont continuellement à moitié dissimulés par ses paupières supérieure et ont droit qu'elle est tout le temps stone.
Si Sumire est touchante, les personnages secondaires, quant à eux, ne présentent aucune finesse et ne sont pas du tout attachants (Tomiko est particulièrement irritante).
Mais j'ai beaucoup aimé la tristesse fataliste, la solitude et la détermination tragique qui imprègnent les pages de cette BD, la finesse des ressentis et leurs expressions.
Les motivations de Sumire et son statut sont toutefois un peu délicates à saisir si on lit cette BD avec un regard d'Occidental et cette lecture m'a donné envie de me replonger dans les ouvrages traitant des relations hommes/femmes dans l'archipel nippon.
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L'authenticité de ce manga pour adultes des années 70 est son grand atout. Fleur de l'ombre est une plongée sincère et fascinante dans le monde de la femme japonaise en passe d'acquérir son indépendance.

Sumire a 20 ans, est célibataire, n'a pas de famille, travaille et cherche à l'occasion à arrondir ses fins de moos en proposant des services sexuels (jamais avec grande conviction, cependant). Elle illustre parfaitement l'ambiguité, le tiraillement de la femme moderne entre un besoin de liberté et de solitude et la nécessité viscérale de "faire couple" qui existe chez plusieurs d'entre nous.

Le trait noir et blanc de Kamimura est délicat, fin, maitrisé.

Je n'ai pas vraiment accroché, je l'ai lu sans passion, j'ignore pour quelle raison, ça n'en reste pas moins un bel objet, une beau témoignage d'une époque dans un lieu donné: les années 70 dans le Japon urbain.
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Je voulais tout d'abord commencer par remercier la Masse Critique Babelio ainsi que les éditions Kana pour l'envoi de ce manga.

Alors, premier point à aborder : les graphismes ! On ne va pas se mentir, ils sont old school. du coup, je dois dire que je n'y ai pas accroché. Et lorsque je n'accroche pas aux graphismes, il y a de grandes chances que je n'arrive pas à rentrer dans le manga et que, du coup, je passe à côté de l'ouvrage.
Et c'est ce qui s'est passé ici. Les graphismes (qui ne sont pas moches hein !) n'étant pas à mon goût, je n'ai pas pu profiter pleinement de cette lecture tournant autour de la femme des années 1970, de sa liberté.

Néanmoins, je ne peux que reconnaître le talent du mangaka (je serais de mauvaise foi sinon). Il y a un réel travail au niveau des ombres et les paysages sont magnifiques.

Sumire est à la fois une femme forte et une femme faible. Elle est la fille illégitime d'un homme politique et de sa maîtresse, une femme entretenue. Cette dernière a toujours attendu le retour auprès d'elle de l'homme qu'elle aimait, jusqu'à ce que la folie la prenne et qu'elle finisse par se donner la mort.

La jeune femme de vingt ans se jure donc de ne jamais finir comme sa mère, de se protéger de l'amour et de subvenir à ses besoins par ses propres moyens. Ce qui est complètement paradoxal, vu qu'elle choisit de se "prostituer" (enfin plutôt de devenir elle aussi une femme entretenue) et donc, de vivre grâce à l'argent de ses amants/clients.

D'un certain côté, je l'ai trouvé très humaine : elle hésite, prend des décisions, se rétracte, a peur, mais a aussi un sacré caractère et ne se laisse pas faire. Je dirais même qu'elle a un certain talent pour la manipulation légère.
Je ne peux pas dire que j'ai détesté son personnage, mais il ne m'a pas particulièrement touché, alors que le sujet est quand même fort et important.

Quant à Tomiko, sa collègue et amie... Bon diou que je l'ai trouvée insupportable ! Déjà je n'ai pas du tout aimé son graphisme (rien à voir avec le fait qu'elle soit ronde, c'est juste que sa tête ne me revenait pas). Sans compter que c'est une moi-je qui passe son temps à se mettre avant. Pour autant, c'est plutôt une bonne amie pour Sumire et elle ramène pas mal d'humour au manga. Mais non, quand ça ne veut pas, bah ça ne veut pas...

Il y a quelques petites scènes de sexe, mais rien de trop explicite, et un peu plus de scènes de nudité, notamment dans la salle de bain. Mais rien de choquant là non plus.

En résumé, je ne peux qu'avouer que ce manga évoque une histoire forte, dans une période qui commence à changer : c'est le début de l'émancipation de la femme, de sa "libération" des traditions qu'on lui impose depuis toujours. Sumire a décidé de vivre sa vie comme elle l'entend et non comme on la lui dictera, et elle fait ses propres choix. le sujet est bien choisi, fort, mais, en partie via les graphismes old school, la mayonnaise n'a pas vraiment prise avec moi. Je ne pense pas être le public type pour ce genre de lecture. Dommage, mais je ne regrette néanmoins pas ma lecture.
Lien : http://booksfeedmemore.eklab..
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