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3,73

sur 656 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai eu beaucoup de mal à me lancer dans cette critique, tant 'En un monde parfait' est troublant... pas aussi parfait que son titre, certes intéressant et parfois émouvant, mais avant tout troublant !

Pourquoi ? A cause du mélange des genres d'abord, avec le début comme une romance moderne bien sirupeuse, le milieu qui vire au suspense tendance secrets de famille, et la fin en forme de récit d'ambiance mâtiné d'une leçon de morale. le tout assaisonné à la sauce dystopie, sinon ce serait encore trop simple !

Parce qu'on ne comprend pas bien l'idée ou le message, ensuite. Laura Kasischke milite à mon sens ici contre la société de la consommation et des apparences, pour un retour aux valeurs humaines, mais elle va très loin dans ce sens, puisqu'elle fait trouver le bonheur à son héroïne en restant à la maison pour s'occuper des enfants, des courses et du jardin. C'est évidemment beaucoup moins caricatural dans le livre que dans mon commentaire, mais ça n'en reste pas moins troublant.

Si j'en crois les autres critiques lues ici, nous sommes nombreux à avoir été déboussolés par cette histoire... Une chose est sûre, pourtant, c'est qu'on y retrouve la marque de Kasischke, à savoir son grand talent pour créer une ambiance et nous transporter dans son monde, et aussi la capacité à se renouveler et à imaginer des livres étonnants et toujours différents.
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Elle me déconcerte, cette auteure. Ben oui, quoi ! Au moins les cent cinquante premières pages ne sont que rêves d'amour entre un bel homme veuf et athlétique, pilote de ligne de surcroît (le prestige de l'uniforme, évidemment) et l'héroïne, une jeune hôtesse de l'air ; la rencontre romantique et les promesses de beaux jours se concrétisent en mariage et cohabitation plus que difficile avec les beaux-enfants, tout entiers voués au souvenir de leur mère.
Ceux qui me connaissent savent que je HAIS ce genre de roman à l'eau de rose.
Sauf qu'ici, les clichés sont (presque) uniquement de contenu et non de forme.
Sauf qu'ici, l'histoire d'amour dans un monde parfait n'a plus sa place à partir du 2e tiers.
L'histoire d'amour tout court, d'ailleurs.
Le monde parfait non plus.
Mais...qu'est-ce que c'est qu'un monde parfait ? Un monde électrifié ? Un monde où on prend l'avion comme on monte dans un bus ? Ou un monde où la vie naturelle reprend le dessus ? Où l'on s'éclaire à la bougie et où on redécouvre la joie de jouer aux échecs ou de broder ?
Elle me déconcerte, cette auteure.

Et puis je ne m'attendais pas du tout à une dystopie, or, c'est de cela qu'il s'agit, vraisemblablement. La « grippe de Phoenix » fait rage, et donc c'en est fini des transports faciles, car les Américains sont chassés de partout. Et puis l'électricité connait des coupures alarmantes...Et puis le pétrole vient à manquer, et puis...Je vous laisse imaginer la suite. Et cette jeune femme, Jiselle, comment fait-elle face à toutes ces difficultés, à ce monde qui s'écroule lentement, tout en s'occupant de ses beaux-enfants ?

Elle me déconcerte, Laura Kasischke. Je ne sais que penser d'elle, qui passe d'une atmosphère rose bonbon à la chronique d'un cataclysme pourtant subtilement annoncé dès les premières pages. Je ne parviens pas à déterminer la ligne de partage entre le roman cliché et le roman « à message ». D'ailleurs, je n'arrive pas à me prononcer sur son message réel : qu'est-ce que la perfection ?

Oui, c'est très bizarre. Déconcertant.

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Seconde intrusion dans l'univers de Laura Kasischke après avoir lu et aimé Esprit d'hiver.

L'autrice garde toujours le don de créer une atmosphère oppressante, cette fois-ci en plaçant son récit dans un contexte de pandémie touchant les Etats-Unis, ce qui inévitablement, m'a replongé dans nos événements récents avec le Covid-19.
Outre la pandémie, Laura Kasischke nos immerge dans une famille où la seconde épouse du père éprouve bien de difficultés avec ses belles-filles.
Par contre, et cela m'a dérangé, elle entame son roman comme un livre de la collection Harlequin, avec la romance de Jiselle, hôtesse de l'air, avec un pilote de ligne, extrêmement beau, adulé de toutes les femmes et riche.
Cette situation idyllique ne durera pas bien entendu.

L'évocation de la pandémie est remarquable si l'on pense que ce roman a été publié bien avant le Coronavirus, les difficultés que rencontre le pays dans l'approvisionnement en biens courants, en carburant, les coupures de courant, les fermetures de magasins nous laissent augurer ce que pourraient connaître nos pays dans le contexte actuel de la guerre en Ukraine.
C'est cette dystopie qui m'a intéressé dans le roman, , j'aurais aimé que l'autrice le développe davantage plutôt que de le mêler au contexte familial difficile et surtout en évitant ce début à l'eau de rose…
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Eh bien... je vais ajouter ma perplexité à celle des autres critiques babeliotes...J'ai lu dans un ennui proche de l'exaspération le début de ce roman, nunuche à souhait, doté de tous les poncifs imaginés par Barbara Cartland et consorts...en me demandant ce qu'on pouvait bien trouver d'attrayant à cette Laura Kasishke dont on nous rebat les oreilles et que je n'avais pas encore lue...Puis quelques signes alarmants-alarmistes?- ont ravivé mon intérêt: grippe de Phoenix, zoonose hémorragique, coupures intempestives de courant, pénuries de carburant, réserves alimentaires, US go home un peu partout dans le monde...ça commençait à sentir sérieusement son Déclin de l'Empire américain...

Je ne me trompais pas: on était bien trois heures moins le quart avant Apocalypse Now...Tous aux abris! Retour aux fondamentaux U.S. :carabine de cow boy et hache de bûcheron nord canadien pour les hommes, conserves -maison, écorchage de lapins et égorgeage de volailles, macramé, crochet et patchwork pour les dames et chasse-pêche-nature-et-tradition pour un peu tout le monde.

Une dystopie, donc, ou un roman d'anticipation, ou un conte (d'Andersen?) relooké écolo ou encore un roman féministe sur la merveilleuse harmonie des femmes (ré)unies -enfin- devant la nécessité, la pénurie et le démerdez-vous-yourself-my- ladies...J'oubliais: la belle -et fade- Jiselle, héroïne de ce soap- revival-opéra porte un prénom danois qui signifie "Celle-qui-tient-sa-promesse"...

Pourquoi continuer? Vous êtes d'ores et déjà persuadés que j'ai détesté ma lecture, que j'ironise et sarcasmise pour masquer ma déconvenue...Eh bien, vous auriez tort: finalement, j'y ai pris goût à cette étrange mixture , parce que je me suis dit que trop de signes rendent les messages subliminaux de moins en moins sub et de plus en plus liminaux, et que Laura Kasishke devait bien s'amuser à nous mener ainsi en bateau...

Derrière poncifs et codes surlignés j'ai senti un joli vent de poésie, d'insolence et d'ironie qui m'a plu, finalement, alors je mets Trois étoiles, sorte de compromis entre l'archi-convenu qui m'a vraiment gonflée et le vraiment gonflé qui m'a assez convenu - qui m'a plutôt plus plu, si vous voyez ce que je veux dire...

PS: sarcasmiser, égorgeage et écorchage sont les trois néologismes de mon monde parfait à moi..
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Jiselle est forte et endurante mais elle ne le sait pas. Toujours rabaissée par sa mère, même après son mariage, elle continue pourtant à la fréquenter supportant ses critiques acerbes. Son mari bel homme séduisant est toujours parti, son métier étant l'excuse la plus vraisemblable. Les enfants de son mari, véritables petits tyrans ne lui épargnent rien. C'est le quotidien de Jiselle à l'intérieur du cercle familial. Dans le pays, en quarantaine une épidémie de grippe sévit. Elle va se retrouver seule, marâtre au milieu de trois enfants haineux ou indifférents puisque Mark est bloqué dans un pays étranger. C'est là, à ce moment-là, qu'une femme normale, indépendante, avec un réflexe de survie normal aurait fui. Jiselle va, comme un jeu de lego, faire de la reconstruction familiale, alors que tout s'écroule, tout meurt autour d'eux. Plus les conditions de vie vont devenir surhumaines, plus elle met un point d'honneur, vital, à organiser les journées des enfants comme si tout allait bien. La fin du monde vu par les yeux de Jiselle. L'histoire est forte, lente, bien détaillée et j'attendais la surprise qui explose, qui fait monter l'angoisse d'un cran. Elle n'est pas arrivée cette surprise, j'ai lu l'histoire de cette femme comme une lente agonie d'une survivante.
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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La vie de Jiselle, hôtesse de l'air de trente-deux ans, est bouleversée lorsque Mark Dorn, séduisant pilote très convoité par la gent féminine, lui demande de l'épouser. Jiselle est aux anges, et le fait que Mark soit veuf et père de trois enfants ne lui fait pas peur. Elle est convaincue de vivre un conte de fées, et ce ne sont certainement pas les prédictions funestes de sa mère qui vont l'effrayer. Pas plus que l'étrange et inquiétante épidémie qui se propage dans le pays, faisant de nombreuses victimes.

La suite sur mon blog...
Lien : http://tassedethe.unblog.fr/..
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Ça vaut deux étoiles et demi, je n'ai pas vraiment compris où l'auteur voulait en venir pourtant j'avais envie de connaitre la fin.
L'histoire semble banale, une femme hôtesse de l'air qui épouse un beau pilote veuf, père de 3 enfants. Ses enfants sont odieux avec elle, son mari jamais là... mais toute cette histoire prend place dans le contexte d'une grippe appelée de Phoenix qui tue comme la grippe espagnole.
Bref tout prend alors une tournure bizarre...et je n'ai pas compris le message de l'auteur malgré qu'il me tienne en haleine.
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Cela démarre comme une histoire à l'eau de rose. Une hôtesse de l'air éperdument amoureuse (et un peu niaise) épouse un commandant de bord. Veuf. Trois enfants à charge.
Une pandémie, la grippe de Phoenix, se déclare aux Etats-Unis. Ce virus s'étend au monde entier.
Etranges résonances avec notre propre réalité, ce que nous vivons, hic et nunc.
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Une lecture à mi-chemin entre le roman écologique et le scénario catastrophe. Je ne connaissais alors pas du tout l'écriture de Laura Kasischke, c'était donc l'occasion de la découvrir. Malheureusement, plutôt une mauvaise pioche : je me suis sentie partagée et quelque peu déconcertée par ce roman. On passe ainsi de la présentation d'une histoire d'amour idyllique à un quotidien où tous les repères construits se fissurent. L'auteure nous fait progressivement basculer vers un roman quasi apocalyptique. Et… j'ai eu du mal. Il faut que je vous avoue que déjà, à la base, je n'apprécie pas franchement les intrigues mettant en scène un univers chaotique. Je trouve ceci terriblement angoissant. Et malheureusement, c'est précisément ce que ce livre m'a fait ressentir. Si j'ai réussi à adhérer aux personnages ainsi qu'au rythme prenant du récit, je n'ai pas accroché à ce climat destructeur. Je n'ai pas non plus apprécié le fait que le roman se termine en queue de poisson, l'auteure nous laissant sur un gros point d'interrogation.

Jiselle, hôtesse de l'air, nage en plein bonheur lorsque Mark Dorn, un pilote d'avion très admiré des femmes, la demande en mariage. La jeune femme quitte alors son travail pour partir s'installer chez Mark et ses trois enfants. Si elle est rapidement acceptée par Sam, le plus jeune des enfants, le quotidien est plus compliqué avec Camille et Sara, bien décidées à lui mener la vie dure. D'autant plus que les absences de Mark se multiplient, et qu'une mystérieuse épidémie surnommée « la grippe de Phoenix » menace l'équilibre de tout un pays.

J'ai trouvé la transformation de Jiselle très intéressante. Plutôt timide et effacée, la jeune femme finit ainsi par montrer toute sa force et sa détermination (ce qui n'est pas sans rappeler la magnifique intrigue de Rebecca de Daphné du Maurier). le découpage du livre en chapitres est également efficace, il permet à la tension de s'installer crescendo. L'angoisse monte peu à peu. Certains passages font froid dans le dos : les victimes de l'épidémie, le changement des mentalités, les coupures d'électricité, le climat d'insécurité etc. J'ai réussi à me prendre d'affection pour Jiselle et les trois enfants (surtout le petit Sam que je trouve touchant), mais j'ai été rebutée par l'atmosphère anxiogène de ce roman.

Je reste donc partagée. Un récit qui fait réfléchir, notamment sur le fonctionnement de nos sociétés modernes. Une chose est sûre : ne vous fiez pas à la couverture paisible du livre !
Lien : http://labibliothequedebened..
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L'histoire: Jiselle, une jolie trentenaire hôtesse de l'air vit une vie assez tranquille, sans raz-de-marée, en se faisant quelques plaisirs au gré des escales comme ses superbes escarpins noirs achetés dans un magasin madrilène. Jiselle croise un jour la trajectoire du beau pilote de ligne, le commandant Mark Dorn, véritable fantasme ambulant. Mark la "séduit", lui propose le mariage très rapidement, la couvre de bijoux et de mots doux (qui sonnent un peu creux??). Jiselle se marie donc avec le beau Mark mais sans rencontrer les enfants de ce dernier, fruits d'un précédent mariage dont la mère est morte tragiquement et accidentellement. Jiselle s'installe donc chez Mark, découvre que se faire accepter par les enfants n'est pas si facile que ça, abandonne son boulot (nan mais ...!!???!!) et devient une bonne petite mère au foyer, bien gentille, bien docile. Parallèlement, les Etats-Unis vivent de mauvais jours, une épidémie mystérieuse, apparue depuis peu, se propage de plus en plus, perturbant de façon radicale la vie de tous les jours des citoyens... les morts s'accumulent, même Britney Spears y passe. Jiselle va devoir faire face à ces complications, seule puisque Mark n'est jamais là, toujours en déplacement.

Alors, alors,... que dire de ce livre. J'annonce tout de suite la couleur, je n'ai pas eu de coup de coeur pour ce roman, loin de là. Cependant, j'ai réussi à le lire en entier. L'histoire de Jiselle m'a profondément ennuyée. Jiselle est transparente et passive. Elle se laisse faire, elle accepte tout, tout coule sur elle, comme une goutte sur une feuille. Jamais elle ne se rebellera devant les propos autoritaires et parfois irrespectueux de sa mère, elle ne questionne jamais Mark et se borne à lui dire "Je t'aime", et je ne parle pas des couleuvres qu'elle doit avaler de la part de ses belles-filles. Mais outre ce trait de caractère, ce qui m'a le plus gêné, c'est l'absence totale de dialogue intérieur de Jiselle, pas de questionnement, pas d'analyse de la situation, pas de remise en question, rien. Jiselle m'a donné vraiment l'impression d'être un grand gouffre de vide.
Un exemple? Une connaissance vient lui rendre visite au plus fort de la pénurie alimentaire, se gave de lait en poudre offert par Jiselle et repart tranquillement, comme si de rien n'était, avec la boîte de lait en poudre... Jiselle le voit, Jiselle ne dit rien... tant pis... il y a encore une boîte dans le placard.

Par contre, j'ai beaucoup aimé les mutations de la société entrant dans une ère post-apocalyptique. Les gens qui dépensent à tord et à travers, qui quittent leur vie qu'ils trouvaient trop mornes. le besoin urgent de vivre vite, du mieux qu'on puisse avant de mourir, sans réfléchir aux conséquences futures, puisque tout le monde peut mourir. Laura Kasischke nous décrit un monde où les Etats-Unis ont perdu leur hégémonie, ou le monde entier se contre-fout de ce qui arrive ou en font même une vengeance. du coup, je reste un peu sur ma faim car j'aurais aimé que ces aspects soient un peu plus développé.

Lien : http://lisouworld.blogspot.f..
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