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Critique de Nadou38


Encore une magnifique aventure que nous propose Guy Gavriel Kay avec « Le dernier rayon du soleil ».

Ce roman fut écrit et publié en 2005 (The Last Night of the Sun), traduit alors de l'anglais par Elisabeth Vonarburg. C'est l'édition que j'ai lu, avec une couverture que je trouve magnifique, un vaisseau-dragon masquant un coucher de soleil.

Il est prévu une nouvelle édition en 2021 chez L'Atalante, donc tout bientôt, traduit cette fois par Mikael Cabon sous le titre Les derniers feux du soleil.

Cette fois-ci, l'auteur nous promène dans les contrées nordiques de son univers historico-fantasy (je ne sais pas si cela se dit, mais je pense que vous me comprenez) où plusieurs royaumes perpétuellement ennemis, vont être amenés plus ou moins à s'entraider.
Les Erlings, mercenaires habitués à traverser les mers sur leurs vaisseaux-dragons pour effectuer des raids avant l'hiver, sont une menace récurrente sur les côtes pour les Anglcyns et les Cyngaëls, deux peuples qui ne se tolèrent guère non plus entre eux. Une vendetta tourne mal, le début d'une poursuite, des alliances vont alors émerger…

G.G. Kay s'appuie largement sur l'histoire car on reconnait bien Anglais, Gallois et Vikings dans ce roman. L'auteur indique d'ailleurs en postface sa large inspiration sur la culture et le quotidien de ces peuplades d'alors pour modeler son scénario et ses personnages dans le roman. Il s'est notamment beaucoup intéressé à Alfred le Grand pour incarner l'un de ses personnages.

J'ai beaucoup aimé la façon dont sont décrits les cyngaëls, ce lien permanent qu'ils ont avec la musique et le mystère entourant la forêt des esprits. Les erlings aussi sont passionnants par la rudesse de leur condition de vie qui en font des hommes souvent brutaux, mais aussi courageux et vaillants.
Alun le cyngaël et Bern l'erling ont ainsi été passionnants à suivre dans leurs périples. La plume de Kay n'y est pas étrangère car toujours aussi efficace et plaisante, en particulier pour le travail approfondi sur ses personnages.

Le fantastique est également très présent dans ce roman avec cette mystérieuse forêt des esprits, fantastique plus présent que dans Les lions d'Al-Rassan et La Chanson d'Arbonne… et peut-être un peu trop pour moi d'ailleurs. Je m'étonne moi-même de dire cela. le fantastique s'appuie, avec raison, sur les croyances païennes qui ont largement leur place dans cette histoire. J'ai d'ailleurs apprécié cette opposition entre ces croyances ancestrales et la nouvelle religion du Jad qui cherche à prendre la place. Mais je n'ai pas trop saisi l'intérêt et le traitement de certains éléments surnaturels dans l'histoire. ().

Mais ce dernier point n'engage que moi, un petit détail qui ne m'a d'ailleurs pas du tout empêché d'apprécier grandement ce roman.
J'en garde un super moment de lecture et le recommande sans hésitation, le voyage vaut le détour.

Challenge Duo d'auteurs SFFF : Isaac Asimov - Guy Gavriel Kay
Challenge Livre Historique 2021
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