Citations sur Les Chroniques de Ren, tome 1 : Prisonnier (17)
Mon corps buta contre son torse, ma tête sur son épaule.
Le visage de Ryhad m’apparut comme s’il avait été celui d’un dieu,
plein de beauté et d’inquiétude, couvert de sang, mais ses yeux, ses beaux
yeux rouges, étaient sublimes. Je levai ma main libre qu’il attrapa
fermement de la sienne, ce qui m’arracha une plainte mêlée de peur et de
soulagement
C’était la première fois que je l’entendais prendre ce ton doux, ce ton de vérité absolue. Et bon sang, il m’avait appelé « mon amour » ! Je me sentis comme enseveli sous une montagne d’eau, comme pris dans une inondation. Son regard se planta dans le mien et ma main retomba mollement sur ma cuisse. Il s’en saisit et porta mes doigts à ses lèvres, les embrassant délicatement.
— Je tuerais pour toi, je mourrais pour toi, je me damnerais à une souffrance éternelle, je me condamnerais à la tourmente et me mettrais à genou devant le plus commun des mortels, si tu en éprouvais une quelconque envie.
_Je suis au contraire plus que réaliste père. Ce garçon à tout les défauts du monde, il dit tout ce qui lui passe par la tête, ne réfléchit pas avant de parler, proteste pour un rien, il est énervant, immature, ne sait pas ce qu'il veut...
Vas-y mon gars, enfonce le couteau dans la plaie !
_...c'est pour toutes ces raisons qu'il est fait pour me plaire, fait pour être à mes côtés parce qu'il est ce dont j'ai besoin.
_Je suis juste pas à l'aise quand vous me regardez comme ça.
[...]
_Je t'ai sucé, caressé, embrassé tout le corps, j'ai été là où toi-même tu n'avais jamais été et tu n'es...pas à l'aise avec moi ?
L'animal le plus dangereux était dans mon dos
_Faites attention, vous avez manqué de me casser le bras et de me briser la clavicule !
_Je penserais à te briser la mâchoire si ça pouvait te faire taire.
Je soupirai, soudain pris d'une vague de fatigue énorme
_Manquerait plus que ça, on se ferait chier.
— Oh oui, je me sens bien, mais j’ignorais que la petite bête avait le sens de l’humour.
— En effet, je suis l’araignée qui vous monte au plafond comme on dit.
Il sourit davantage et posa ses doigts fins sur ma joue, se penchant pour glisser ses lèvres contre mon oreille.
— Je te monterais bien à fond, en effet.
Ma mâchoire se décrocha sous le choc. Devant tout le monde, il osait ! Bon, pour sa défense, il avait murmuré, mais quand même !
— Allez trouver un cul ailleurs, le mien reste privé !
— Privé de moi, mais ce n’est que temporaire.
— Vous êtes obligé de parler de sexe devant… autant de gens ?
— Tu voudrais que nous en parlions seul à seul ? Dis-le-moi et je quitte cette pièce sur-le-champ.
Je repoussai sa main et me renfonçai dans mes coussins
— C’est stupide ! Ou voulez-vous que j’aille ? Qui voulez-vous que je frappe ?! Vous êtes plus fort et plus rapide que moi !
Ma remarque lui arracha un sourire et je compris pourquoi : je venais d’avouer qu’il était plus fort que moi et que je lui étais donc inférieur. Il avait voulu me tuer et moi je lui lançais des fleurs… Vraiment, je manquais de discernement !
J’entendis son ami rire, mais je le vis surtout lui rapprocher son visage plus près du mien. Je sentis sa langue sur mon menton remonter vicieusement jusqu’à ma lèvre. Les siennes s’y posèrent et il me suça la chair, pendant un long et pénible moment. J’essayai de le repousser, mais je n’étais rien face à lui. Il finit par lâcher ma lèvre et lécher les siennes.
— Délicieux…
— Dégueulasse !
Je détournai la tête et crachai le peu de lui qui était entré dans ma bouche. C’était pas possible, un homme ne faisait pas ça à un autre !