Day Keene
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Le miroir aux amourettes
Résumé :
Comme beaucoup de vedettes d'Hollywood, Steve Millet, après avoir connu la gloire, voit son étoile pâlir et, prenant de la bouteille, il boit de plus en plus.
J'ai déjà eu l'occasion de le sortir de sales histoires, mais ce coup-ci, c'est le bouquet ! II a écrasé une bonne femme. Ça va être coton d'étouffer le scandale.
Pour Millet, ça n'est plus l'Angelus. Ça serait plutôt le glas, j'en ai peur.
Millet avait englouti la quasi-totalité du gain de ses trois meilleurs films pour acheter dans la vallée deux cent cinquante acres du sol le plus fertile. Une assurance pour ses vieux jours, disait-il. Mais, si son avenir s’accordait à son passé, je doutais fort qu’il vive pour en profiter. Qu’il soit encore de ce monde était un mystère pour moi. Je pourrais citer des types qui désiraient sa mort en les comptants sur mes doigts, et en employant mes deux mains j’aurais à peine commencé la liste.
Pourtant, à cause de la perte des marchés étrangers, la concurrence de la télévision et la série de navets qu’ils avaient sortis, l’industrie était en mauvaise posture. Les jours fastes où l’on jetait l’argent par les fenêtres, où chaque blonde avait son manteau de vison étaient, semblait-il, à jamais disparus.
Steve Millet en était propriétaire, il n’y avait récolté que les ennuis les plus divers. Sa principale moisson consistait en jeunes beautés aux grands yeux qui venaient au ranch avec un minimum d’imagination et repartaient sans en avoir plus jamais besoin.
Ce qu’il y a de bien, dans la police, c’est qu’un ivrogne est un ivrogne qu’on peut malmener, peu importe qu’il soit ramassé dans le ruisseau ou dans l’élégant quartier de Beverly Hills.
Il a atteint la célébrité grâce aux corps magnifiques de ses partenaires féminines, maîtresses ou épouses. On dit que tout le monde aime les tombeurs. Les femmes adorent les bellâtres…
"Les félins" (1964) de René Clément - Bande annonce