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Gallimard [corriger]

Gallimard est un groupe d`édition français, fondé en 1911 par Gaston Gallimard, et issu des Éditions de la NRF qui avaient été créées en 1908 par Gide et ses proches. Le groupe Gallimard est aujourd`hui considéré comme l`une des plus importantes maisons d`édition françaises, et compte de nombreux prix Goncourt, prix Nobel de littérature, et prix Pulitzer dans son catalogue d`auteurs.

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Paradis perdu, suivi de La Cinquième colonne

Si tu devais en deux mots faire comprendre ta souffrance à quelqu'un, lesquels choisirais-tu ? Jig, elle, a choisi : “éléphant blanc”.



Jig, c'est le nom de la femme dans Paradis Perdu qui attend le train dehors à la terrasse d'un café proche de la gare. L'homme qui est avec elle n'a pas de nom. On ne voit pas tout, on ne comprend pas tout dans ce court texte. Mais on ressent beaucoup : la souffrance, la tristesse et la tension. Et c'est là, la grandeur d'Hemingway : réussir à nous faire sentir avec des mots la douleur sans jamais dire explicitement d'où elle vient.



Je suis tombé amoureux de ce texte dès la première fois que je l'ai lu. Et comme toute histoire d'amour, ça a commencé par un nom : Hills Like White Elephants (le titre original en anglais de la nouvelle). "Hills" car au delà de cette gare, il y a des montagnes qui se dessinent à l'horizon. Dès que j'en vois, je pense à ce texte maintenant. Et je me rappelle que certains choix transforment à jamais les montagnes en éléphants blancs.



Les autres nouvelles m'ont moins marqué, peut-être que je devrais les relire. Et si vous voulez mon ressenti complet sur ce texte, suivez le lien ! 🙂
Lien : https://open.substack.com/pu..
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Le Conte d'hiver

Une pièce tout à fait charmante et originale.

Elle semble pourtant reposer sur des éléments d’intrigue convenus : un prince aime une bergère, mais alors que cet amour semble voué à l’échec, elle se révèle de bien plus haute naissance qu’on ne le pensait, ce qui rend enfin possible le mariage. Mais Shakespeare relègue cette intrigue dans les deux derniers actes, et fait voir d’abord ce que d’habitude on ne voit pas : les circonstances qui ont fait que la princesse a été abandonnée à la naissance. Et c’est, dans les trois premiers actes, le tableau terrible d’une jalousie extrême qui se saisit du roi comme un coup de folie. L’on est alors plus proche de la tragédie d’Othello que d’une comédie.

Shakespeare sait aussi déjouer les attentes dans le dénouement. L’on est d’abord frustré car la scène de reconnaissance attendue est remplacée par des récits de messager, mais c’est pour donner lieu à un final extraordinaire.

Mais ce qui a surtout suscité mon intérêt, c’est la façon dont sont construits les personnages : ce sont là aussi des rôles assez conventionnels, mais chacun est parfaitement campé, a sa personnalité et semble original et humain. Par exemple, le prince Florizel exprime de façon magnifique un amour pur et passionné. Léontès, le roi jaloux puis repentant, est également un rôle extraordinaire. Mais c’est selon moi un personnage féminin qui est le plus frappant, celui de Paulina, avocate acharnée de la reine bafouée, qui n’hésite pas à traiter le roi de tyran et à lui reprocher amèrement, presque jusqu’au dénouement, son égarement funeste.



Il y a une vraie grâce dans cette pièce qui, même dans ses parties les plus tragiques, ne se départit jamais d’une certaine légèreté.
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Fahrenheit 451

Encore un livre lu il y a quelque temps (fin mai/début juin) dans le cadre des cours de français pour lequel je ne m’attendais strictement à rien. Je pensais que ça allait être une autre histoire à lire en diagonale en soupirant, et à refermer pour oublier aussitôt. Je ne fais d’ailleurs aucune critique sur les livres de cours parce que je les lis ''sous contrainte'' et que je n’ai rien d’intéressant à dire dessus.



Mais celui-là, c’est autre chose.

Je savais que je n’allais pas le détester d’après les avis d'autres personnes l’ayant lu auparavant, mais je ne pensais pas être autant marquée, tellement marquée que je me retrouve à souligner des passages dans le roman et à écrire une critique dessus.



Ce n’est pas l’histoire qui m’a frappé, bien qu’elle soit originale : un monde dans lequel les livres sont interdits et où le travail des pompiers est de les brûler. L’auteur va nous créer un monde dystopique passionnant et terrifiant qui va soulever de nombreuses réflexions très intéressantes.

Ce ne sont pas non plus les personnages qui m’ont touché, ni l’action et le suspens, rien de tout ça.



Ce qui m’a paru fascinant, c’est bel et bien le monde inventé par l’auteur en 1953 (rappelons la date car elle est importante).

Dans cette dystopie, tout va trop vite. Les gens ont besoin d’être stimulés constamment, leur attention est faible, le divertissement est la seule chose importante et celui-ci se fait via des écrans. En effet, chaque mur de chaque pièce est un écran avec lequel on peut interagir, les gens marchent dans la rue avec des ‘’coquillages’’ (qui sont en fait des espèces d’oreillettes) dans les oreilles, ils ne se parlent donc plus entre eux, ils ont besoin de traitements médicaux pour réussir à dormir, il y a de la publicité en continu dans le métro empêchant encore plus la communication, ils roulent à 150 km/h car ils sont accros à l’adrénaline et à la dopamine…



Cela ne nous rappelle pas quelque chose ?

L’auteur a décrit le monde de 2024, il a fait l’exploit de prédire le futur 70 ans avant celui-ci.



Alors, même si aujourd’hui tout n’est pas comme dans ce roman dans lequel les choses sont poussées à l’extrême, ça m’a quand même fait un électrochoc et m’a permis de poser un nouveau regard sur notre société.

Ce n’est donc pas l’histoire qui m’a particulièrement marqué mais la dystopie en elle-même qui m’a fait un peu peur et qui restera pas mal de temps dans ma mémoire.
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