Critique publiée sur Senscritique (2013)
Ethan Muller est un jeune galeriste de trente ans à peine, qui à tout pour être heureux : une belle galerie qui marche assez bien, une ravissante compagne, un nom connu dans tout New-York et au delà, associé à l'immense fortune de la famille Muller. Ethan Muller ne le sait pas encore, mais quand Tony, le bras droit de son père à qui il refuse de parler, lui propose des cartons remplis de dessins retrouvés dans un appartement du Queens, dont l'immeuble leur appartient, sa vie est sur le point de basculer.
A l'intérieur de ces cartons, Ethan découvre des dizaines de milliers de feuilles A4, avec des dessins d'une précision, d'une beauté et d'une excentricité tels qu'il n'en a jamais vu. le locataire de l'appartement, un certain Victor Crake, ayant disparu depuis plusieurs mois sans laisser de traces, Ethan décide de ramener les dessins à la galerie. L'exposition qui suivra rencontrera un énorme succès ; les regroupements de dessins se vendant plusieurs centaines de milliers de dollars. Mais un beau jour Ethan reçoit un étrange appel, d'un policier retraité, qui a reconnu
les visages des enfants dessinés sur l'un des regroupements de dessins, Les chérubins de Victor : il s'agit d'enfants ayant été violés puis assassinés des années plus tôt, dont l'auteur n'a jamais été retrouvé...
Alternant enquête actuelle et retour dans le passé dans l'histoire de la famille Muller,
Jesse Kellerman construit un polar original, où l'enquêteur est un marchand d'art, assisté d'un policier moribond et de sa fille, procureur dans le Queens. Si finalement la partie "policier" du roman est assez minime, les parallèles entre deux histoires, entre le temps présent et le temps passé, finissent par se rejoindre et donnent au lecteur toutes les réponses aux questions qu'il s'était posé. Un bon roman, pas extraordinaire mais assez intéressant tout de même.