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3,52

sur 3072 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Le premier roman de Jesse Kellerman est sans doute très prometteur. On ressent derrière le manque d'expérience les pulsations d'un romancier qui va surprendre.

L'intrigue originale calquée dans le monde de l'art permet d'exploiter les codes et les règles de cet univers impitoyablement sujet aux spéculations, à la mode et au génie des galeristes.

A mi-chemin entre thriller et roman social noir, le mélange de genres, qui pourrait apparaître à première vue comme farfelu, fonctionne bien et les récits se rejoignent finalement comblant les lacunes et rendant crédible un scénario un peu convenu.

L'auteur américain dont la lignée n'est plus à présenter, s'en sort plutôt bien !

C'est astucieusement construit, sans pour autant être complètement original, mais de fausses pistes en rebondissements et mené par une plume active et ciselée, Les Visages nous offre un bon moment de lecture !

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Ethan Muller, un galeriste d'art New-yorkais, désoeuvré, un peu paumé ; un inspecteur de police à la retraite, entêté, acariâtre, malade et des dessins, des visages, des cartons entiers de pages A4, tel un gigantesque puzzle, une mappemonde imaginaire qui happe quiconque la regardant... le mystérieux Victor Cracke, son auteur, qui s'est depuis évaporé dans la nature, a dessiné en son centre 5 visages d'angelots, 5 enfants assassinés 40 ans plus tôt.
Jesse Kellerman remonte le temps à deux vitesses, alternant deux histoires, celle de la famille Muller depuis son arrivée sur le territoire américain et celle de l'enquête d'Ethan, sa quête de Victor Cracke. Un polar et une saga familiale pour le prix d'un thriller, mais de quoi vous plaignez-vous ?!! ;-))) Car oui je confirme, vous ne tremblerez (frissonnerez) pas à sa lecture, rien d'effrayant. Par contre, il est conseillé de rester concentré, on s'y perd parfois... A noter aussi que J. Kellerman dessine un portrait du monde de l'art et de ses protagonistes fort peu flatteur, voire cynique ; je me demande dans quelle mesure il s'agit là de caricatures...
Pour conclure, une lecture agréable, un héros qui se présente certes au départ comme un antihéros mais dont on aime suivre les aventures et dont la quête a éveillé tout mon intérêt, ma curiosité jusqu'au bout. Bref un bon petit polar plutôt original.
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Difficile d'être le richissime héritier d'une famille qui s'est construite par la force de la volonté: on ne supporte pas son père, on fait les quatre cent coups à l'école, on n'achève pas ses études, on n'arrive pas à s'engager dans la vie amoureuse de façon sérieuse... Mais on profite quand même de la richesse, ça oui : on est galeriste d'une des plus importantes galeries d'art de New-York.

Voilà Ethan, 32 ans, célibataire. Mère décédée lorsqu'il avait 5 ans. Père froid, de plus en plus absent, et puis définitivement exclu de sa vie. Frères et soeur issus de mariages différents entrevus de temps en temps.
Petite vie de gosse riche qui s'ennuie. Oui, il est intéressé par l'art – heureusement, allez-vous me dire – , jusqu'au jour où l'ami-associé de son père l'emmène dans un appartement abandonné et lui montre des dessins phénoménaux, inouïs, cachés là. LA révélation artistique !
Mise en branle de la machine à succès : expositions, articles de presse...
Mais sous ce vernis, comme sous le vernis de la vie d'Ethan, se cache un lourd secret, qui gangrène, qui annihile, qui tue.

C'est essentiellement Ethan qui raconte son histoire dans un style plaisant à lire, ni trop ampoulé, ni trop plat, ni trop vulgaire. Sincère. Et de temps en temps, un interlude : plongée dans le passé de la famille où nous découvrons le secret, de façon très progressive.
A vrai dire, si j'ai été quelque peu intéressée par la découverte de l'énigme et par la psychologie des personnages, ceux-ci ne sont pas parvenus à me passionner. Curieusement, chaque fois que je reprenais mon livre, j'avais oublié ce que j'avais lu. Ca m'arrive très rarement. Ou alors, est-ce l'âge qui manifeste déjà ses premiers signes de décadence cérébrale ?

De quoi étais-je en train de parler ? D'Ethan ? Mais qui est-ce, déjà ?
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C'est étrange de lire sur la couverture Thriller et de ne pas avoir ressenti le moindre frisson, ne serait-ce qu'un seul instant. Parfois, je me fais peur...
Sinon, j'ai bien aimé. Surtout parce que l'écriture est agréable et que cela se passe dans le monde des galeristes, de la peinture, de l'art. La construction de la trame est sympathique, pas hyper originale -on voit vite venir – mais bon.
Bref un roman agréable à lire.
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Amateur de polars noirs et de thrillers haletants, passez votre chemin car dans ce roman, si l'originalité est au rendez-vous, le suspense et le rythme n'y sont pas vraiment.

"Les visages", c'est avant tout l'histoire d'Ethan Muller, jeune galeriste d'art habitué à côtoyer un monde de luxe et de paillettes, qui va être amené à enquêter sur des meurtres d'enfants datant de plusieurs décennies. La recherche du tueur va être l'occasion pour lui et pour le lecteur de partir sur les traces de ses ancêtres et de découvrir la face cachée de cette riche famille.
le roman démarre sur les "chapeaux de roues" mais très vite, j'ai trouvé que l'on s'enlisait dans le passé de la famille Muller notamment dans le récit des premiers immigrants aux Etats-unis. Les relations sentimentales d'Ethan avec Marylin ou Samantha m'ont paru plutôt fades, sans réel saveur.
L'auteur nous offre cependant de belles réflexions sur l'art, l'oeuvre, l'artiste (génie ou pas) tout en nous dépeignant férocement ce monde très snob. A travers le personnage de Victor et de sa mère trisomique, il nous amène aussi à réfléchir sur la place de la différence dans la société.
le ton est ironique, plein d'auto-dérision, principalement lorsque le narrateur prend le lecteur à partie.
Je résume donc : original, oui ! Inoubliable, non !
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Ethan Muller est galeriste d'art à New York. En dehors du fait qu'il est le dernier rejeton d'une dynastie aux ressources illimitées, il est plutôt sans envergure et se borne à jouer la carte usée du fils rebelle. Jusqu'au jour où il découvre des milliers de dessins dans un appartement abandonnée. Dessins qui lui apparaissent comme étant l'oeuvre d'un génie et qui vont d'un coup le propulser sur le devant de la scène.
Jusqu'à ce qu'un flic à la retraite trouve que les visages des chérubins peints sur les tableaux ressemblent beaucoup trop à ceux d'enfants suppliciés par un tueur. L'ex flic, sa fille et le galeriste commencent un enquête bien dérangeante.
J'ai beaucoup aimé la façon dont le personnage central, Ethan, se retrouve d'un coup confronté à la noirceur, lui qui est né avec une cuillère en argent dans la bouche et qui comprend que ses frasques adolescentes n'étaient que de l'arrogance mal dégrossie. Là, il est confronté au mal, est menacé personnellement, connait la peur et le danger, et ne fanfaronne plus.
Par ailleurs, le milieu de l'art new yorkais est décrit avec tellement de précision qu'il en devient un personnage à part entière: l'argent domine tout, plus que la passion de l'art, les acheteurs n'ayant qu'un mobile, gagner, toujours gagner (de l'argent, un tableau, un artiste) dénaturant complètement l'art lui-même et ignorant le plaisir.
Bref, un très bon polar qui n'a pas vieilli (il date de 2010 mais on ne s'en aperçoit pas).
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Tout commence avec un inspecteur de police à la retraite qui contacte une galerie d'art. Il est intrigué par une exposition de tableaux représentant uniquement des portraits d'enfants. Quelque chose l'interpelle : un visage parmi les autres, celui d'un enfant disparu, disparu depuis… quarante ans. A l'époque, c'est lui qui avait mené l'enquête, laquelle fut finalement classée sans suite car on ne retrouvera jamais le petit disparu. Ethan Muller, le jeune galeriste d'art new-yorkais, est lui aussi franchement intrigué par cette série de portraits. C'est que le peintre Victor Cracke, leur auteur, a disparu lui aussi dans de mystérieuses conditions. L'affaire est pour le moins troublante, empêtrée, recouverte par les années. Les investigations font remonter à la surface des faits qui se sont parfois déroulés quatre décennies plus tôt. La liste des victimes s'allongent…

Les visages a été élu thriller de l'année par le prestigieux New York Times – c'est bon signe. Mais mettons-nous d'accord tout de suite : Les visages n'est pas un thriller (to thrill = frissonner), on frissonne rarement à sa lecture, on n'a pas d'angoisse. Je définirais plutôt cet ouvrage de belle saga familiale avec ses secrets, ses non-dits. Tout dans cette famille Muller semble marqué du sceau de l'incompréhension et de la solitude. C'est une plongée dans deux histoires parallèles en fait, mais qui se rejoindront de brillante façon.

Jesse Kellerman nous livre avec talent une histoire touchante, dévoilée petit à petit, avec des interludes de plus en plus troublants qui nous font remonter le temps pour comprendre le présent. Ce qui rend le roman pertinent.

Pas le meilleur thriller de l'année vanté en 1ère et 4ème de couverture, mais il est vrai qu'une fois plongé dans ce roman on a hâte de connaître la fin. L'auteur nous prévient sur le sujet : « ceux d'entre vous qui attendaient une fin spectaculaire risquent d'être un peu déçus et je m'en excuse. » Et effectivement l'épilogue pourrait paraître frustrant, mais le lecteur qui possède toutefois toutes les données en main ne reste pas sur sa faim mais sur une note émouvante.

En conclusion, un bon roman pour un agréable moment de lecture !

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Si nous écoutons le 4ème de couverture, nous devrions être face au thriller de l'année !

Donc, qui dit thriller, dit sueurs froides, ou du moins, une tension à son comble, un suspense à couper au couteau et des mains moites serrant le roman.

Hem, les 4ème ne sont pas toujours vrais et racontent souvent des "Cracke" (jeu de mots pour les lecteurs du roman).

Attention, je ne dis pas que ce "thriller" est mauvais, loin de là… Il est plaisant, mais on est tout de même loin d'une lecture avec une tension oscillant au-dessus de 18 et pourvue d'un suspense insoutenable.

Pourtant, il y a tout de même un truc dans ce roman, qui a plus du policier pépère que du thriller survolté (ou de l'année) : j'ai lu les 100 premières pages d'une traite, parce que je voulais savoir où tout cela allait m'emmener, puis j'ai fait les 100 suivantes le lendemain et le surlendemain, j'ai avalé les 274 pages restantes.

Alors quoi ? Il y a un charme dissimulé dans ces pages qui fait que l'on a envie de les dévorer d'un coup ? Ou alors, on est tellement à la recherche de ce qui a fait de lui le thriller de l'année qu'on le dévore afin de trouver cette pépite cachée, telle une fève dans un gâteau…

Sans doute ai-je ressenti une sorte d'alchimie avec le narrateur, Ethan Muller, le galeriste qui a mis au jour cette étrange collection de dessins.

Ethan ne se mouche pas du coude, car ce jeune trentenaire est le dernier rejeton d'une famille de New-Yorkais pétés de thunes. Il déteste son père, à raison ou à tort, et, ma foi, il aurait besoin d'une thérapie chez un psy pour vider l'abcès de ce pus purulent.

Son enquête est intéressante car, partant de rien il remonte petit à petit la piste du dessinateur, mais rien de transcendant, une enquête tranquille, entrecoupée de petits flashback pour nous éclairer sur la famille Muller, parfaite incarnation du rêve américain, mais pas de suspense non plus car à un moment donné, j'ai eu le tilt qui a déclenché dans ma tête.

Alors ? Et bien, malgré le fait que ce n'est pas le thriller de l'année (pour moi), ni du mois, la lecture a été agréable et j'ai tracé dans les 274 dernières pages.

Intrigant, quand on y pense bien, pour un thriller qui n'a rien du nom.

Malgré tout, ce roman sera vite oublié dans ma mémoire et je n'en garderai pas un souvenir ému. Si j'arrive déjà à garder un souvenir de lui…

À lire éventuellement si votre médecin vous a diagnostiqué cardiaque et qu'il vous a prescrit des lectures calmes.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Gros succès de librairie il y a quelques années, Les Visages a été nommé "meilleur polar Points" de l'année 2011. Franchement, si celui-ci était le meilleur, je ne voudrais pas lire les autres ! Pour moi, ce n'est pas un thriller au sens strict du terme ! Certes, enquête policière il y a, mais elle est relativement secondaire. L'accent est davantage mis sur les secrets de famille des Muller. Régulièrement, des chapitres entiers, intitulés Interludes, sont consacrés aux ancêtres d'Ethan. Ainsi, on remonte à l'arrivée du premier Muller (à ce moment encore appelé Mueller) aux Etats-Unis, jusqu'au père d'Ethan. On comprend ainsi que le mystérieux artiste n'est finalement pas un inconnu aux yeux des Muller.

Le démarrage du roman est extrêmement long. le premier interlude n'a pas vraiment beaucoup d'intérêt si ce n'est de montrer que la famille a construit son empire à partir de très peu de choses. le personnage d'Ethan est horripilant au possible car fort prétentieux et le lecteur, s'attendant davantage à thriller, ne comprend pas pourquoi Jesse Kellerman s'attarde autant sur les éléments du passé ou encore les petits tracas de la vie de la galerie. Pour moi, ce n'est qu'après la moitié du roman que l'histoire commence réellement à décoller (et encore).

Je pense que j'aurais davantage apprécié ce roman si on ne me l'avait pas vendu comme LE thriller. Comme roman regorgeant de secrets et de mystères familiaux, il est assez bien construit. Mais comme thriller, il ne répond pas à mes attentes (hé oui, encore une déception due à un marketing mal élaboré !).

Une des originalités du roman tient également au fait que le narrateur, qui est sensé être Ethan Muller, annonce à son lecteur qu'il souhaite écrire un roman policier. Il tourne un peu en dérision les habitudes du genre et critique la façon dont il aborde son propre roman. La plus grande partie du roman est alors écrite la première personne du singulier. Les Interludes, quant à eux, sont écrits à la troisième personne, créant une certaine distance.

Cette première lecture d'un roman de Jesse Kellerman m'a laissée quelque peu dubitative. Je l'ai finalement apprécié mais je reste sur de mauvaises impressions, notamment sur l'idée d'un certain ennui. Je ne pense pas lire un autre de ses romans dans l'immédiat.
Lien : http://www.maghily.be/2013/1..
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Mon avis : Un regard sur une première de couverture, une accroche sur la quatrième de couverture, les deux m'ont fait choisir ce livre parmi tant d'autres... Pas de regrets, j'ai passé un bon moment de lecture, mais uniquement parce que j'ai su me détacher des choix de l'éditeur qui, à mon sens, nuisent à l'auteur puisqu'il faut bien le reconnaître, on sort frustré du côté "thriller et suspens" qui nous était promis...
Public : roman pour les adultes.
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