Cela fait plusieurs mois que
Calpurnia de Jacqueline Kelly me fait de l'oeil : difficile de résister à cette jolie couverture et à une 4e de couverture très tentante. Une lecture commune avec ma copinaute Bianca m'a donné l'occasion d'enfin découvrir ce roman jeunesse.
Eté 1899, Texas.
Calpurnia Virginia Tate a onze ans. Alors que sa mère a en tête de faire d'elle une jeune fille accomplie, maîtrisant le piano, la couture ou encore la cuisine,
Calpurnia préfère s'intéresser aux animaux et aux insectes qui l'entourent encouragée dans cette voie par son grand-père, un naturaliste un peu bourru et farfelu.
J'ai adoré le personnage de
Calpurnia. C'est une jeune fille qui a du mal à trouver sa place au milieu de ses six frères, trois aînés et trois cadets. L'été de ses 11 ans, elle va se rapprocher de son grand-père qui va lui faire découvrir le naturalisme, les théories de Darwin. Ensemble, ils vont mener des expériences et même découvrir une nouvelle plante.
J'ai trouvé la relation entre ses deux personnages très touchante.
Calpurnia adoucit son bon-papa tandis que celui-ci lui transmet ses connaissances, sa façon de voir le monde.
J'ai été touché par cette jeune fille qui cherche sa place dans une société où les femmes sont presque exclusivement cantonnées à faire de bonnes épouses.
Calpurnia dresse un tableau intéressant de la société américaine du sud des Etats-Unis à la fin du XIXe siècle. Les esprits sont encore très marqués par la guerre de Sécession (1861-1865) qui a plongé les états confédérés dans une grave crise financière au terme du conflit. Au moment du roman, la famille de
Calpurnia a su remonter la pente mais les souvenirs restent. Avec eux, on découvre les grandes évolutions de cette fin de siècle : le téléphone, l'automobile…
Malheureusement, le roman manque, à mon sens, d'un vrai fil conducteur. J'ai trouvé que l'intrigue autour de la Plante, aussi intéressante soit elle, manquait de consistance. Au cours de ma lecture, j'ai plus eu l'impression de lire une collection de petites histoires autour de
Calpurnia. En conséquence, je me suis parfois ennuyée et j'ai regretté des longueurs.
Malgré une héroïne particulièrement attachante et un contexte intéressant, Jacqueline Kelly peine à proposer une intrigue qui tienne la route sur les 400 pages de ce roman jeunesse. Dommage !
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