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Citations sur Mèmed le mince (30)

- Si on sépare des amoureux, crois-tu qu'on puisse être heureux soi-même, Ali? Sache-le, celui qui détruit un nid voit son propre nid détruit!
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Mèmed était dans un état d'excitation extrême. Il n'arrivait pas à dormir. Il était envahi de pensées. Les idées se ruaient dans sa tête. Il réfléchissait désormais. Le monde avait grandi dans sa tête. Il réfléchissait à la grandeur du monde. Le village de Degirmenoluk n'était plus à ses yeux qu'un tout petit point. Le tout-puissant Abdi Agha n'était plus qu'une fourmi. Au fond, c'était peut-être la première fois qu'il réfléchissait vraiment. Il réfléchissait avec amour, avec ferveur. Il réfléchissait pour la première fois, au-dessus de ses moyens. Il commençait à haïr. Il se sentait mûrir. Il prenait conscience de sa personne. «Abdi Agha est un homme, nous en sommes aussi», se dit-il en se retournant dans le lit...
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La nouvelle, de village en village, se répandit jusqu'au bourg en un instant : Mèmed le Mince avait été tué ; on descendrait son corps dès que la tempête de neige aurait cessé sur le Mont-Ali.
Les gens de Dèyirmènolouk avaient les yeux rivés sur le sommet du Mont-Ali que frappait l'ouragan. C'était la Montagne des Montagnes, la plus impressionnante de toutes, celle qui avait eu raison de Mèmed le Mince.

(Yaşar Kemal, "Ince Memed", 1955, chapitre XL, traduction française : Güzin Dino, 1975)
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La nuit était très sombre. L'obscurité était épaisse comme un mur. L'odeur des herbes, le parfum tenace des fleurs emplissaient la tente. Le coussin sentait la menthe des montagnes. J'étais depuis deux jours l'hôte de Müslüm Bey. Depuis deux jours, je ne fermais pas l'œil. Je m'imaginais que si je m'endormais, Müslüm Bey me ferait tuer dans mon sommeil. J'étais sans cesse sur le qui-vive. Cela ne m'était jamais arrivé, je n'avais jamais ressenti une telle méfiance. Une pluie douce tombait sur la nuit. Je me suis levé. Je ne m'étais même pas déshabillé. J'ai tout abandonné là-bas, mon fusil, mes cartouches, tout ce que je possédais, mes jumelles, mon fez. Mon cheval était attaché devant la grande tente, lui aussi je l'ai abandonné et je me suis mis en route... [1955 ; traduction française : Güzin Dino, 1975]
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- Notre Mèmed, svelte comme une branche ! ...
- Notre Mèmed le Mince ! ...
- Même petit, il promettait ! ...
- Ça crevait les yeux ! ...
- Les bœufs sont à nous ! ...
- On plantera ce qu'on voudra ! ...
- Fini le métayage ! ...
- Finie la faim en plein hiver ! ...
- Fini de supplier comme un chien ! ...
- Notre Mèmed, svelte comme une branche ! ...
(p. 416)

.../...

- Pour qui il se prend ? ...
- Pour qui il se prend, Mèmed le Mince, ce montagnard ? ...
- Le fils d'Ibrahim le Miséreux !
- Pour qui il se prend, pour distribuer les champs de notre Abdi agha ?
- Regardez-moi cette taille, cette taille qu'il a !
- On dirait un gosse de sept ans !
- Morveux !
(p. 422)
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Ses yeux étaient plein de larmes :
- De par le monde, il y a des hommes bons, de par le monde !
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Les gendarmes qui poursuivaient Mèmed avaient reçu des ordres formels : "Vous allez amener Mèmed mort ou vif, sinon" !... Le "sinon" était grave. Ceux qui avaient reçu cet ordre avaient mis sens dessus dessous chaque village où ils étaient allés. Ils battaient tout le monde. Femmes et Enfants.
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- Ah ! Abdi agha, ah ! dit la femme. Il ne faut pas leur faire du bien , à ces gens-là. Notre Safa bey ne fait jamais de bien à personne.
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Je suis trouillard et je déteste les héros, mais comme beaucoup d’hommes je ne peux m’empêcher de courir au-devant de ma peur.
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Si tu t’acharnes à ce point sur n’importe qui, un chat, un chien, un oiseau qui vole, il aura peur une première fois, une seconde. La troisième, poussé à bout, il deviendra féroce comme un léopard et te mettra en pièces. Il ne faut pas tant s’acharner sur les hommes.
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