Si tu me demandes mon nom, je suis Ali le Miséreux,
Un jour sensé, et fou cent jours.
Je suis le torrent printanier couvert d’écume,
Je viens des monts neigeux aux cimes déchiquetées.
S’il y a mensonge, c’est le mensonge des autres que je répète.
La passion … c’est compliqué. L’amour, ça peut vous rendre fou !
C’est la terreur et l’amour qui font vivre les bandits. L’amour seul est insuffisant ; la terreur seule, c’est la haine.
On chante une chanson … Elle n’est pas la même la nuit que le jour. Si un enfant la chante, c’est autre chose, et autre chose si c’est une femme. Elle change, selon que jeunes ou vieux la chantent. Elle n’est pas la même dans la montagne et dans la plaine, dans la forêt et sur la mer. Chaque fois, elle varie. Le matin, à midi, dans l’après-midi ou dans la soirée, ce n’est pas la même.
Des bandits ne tombent pas dans une embuscade. Ils y font tomber les autres.
Comme la terreur peut transformer un homme !
Quand on veut une seconde moisson, c’est deux fois qu’il faut labourer. La première, deux heures avant l’aube : la seconde, dans l’après-midi, après que le vent d’ouest se fut levé. Le labour de l’aube dure jusqu’à midi. Au milieu du jour, on ne travaille plus. Il fait trop chaud.
Mèmed rêvait aussi. Il avait peur, mais rêvait quand même.
Qu’ils deviennent aveugles, ceux qui séparent les amoureux.