Divorce à l'anglaise

« L'amour peut rendre malheureux, mais il faut y mettre du sien pour qu'il se gâte. Ce ne sont pas les blessures, les mauvaises actions qu'il ne se pardonnent pas ; c'est qu'ils savent. Alec et Betsy savent, et Joy aussi, qu'en dépit de tout, en dépit de ce qu'ils ont dit et fait pour se détruire l'un l'autre, ils ne supportent pas d'être séparés. »

Ce qui pourrait relever de l'intime, sous la plume de Margaret Kennedy, devient une histoire universelle. Celle de 2 êtres orgueilleux qui sous le coup de l'émotion et le regard de leur famille vont renoncer à leur couple. Ce qui en 1936 dans l'angleterre bourgeoise s'avère une gageure. Cette rupture d'ailleurs va entraîner moult considérations et réflexions de la part de leurs enfants, parents et amis. Et beaucoup d'ingérence, parfois mal approprié, aux conséquences dévastatrices. En effet, tout ce petit monde se révèle bien souvent égoïste et fort maladroit.
C'est drôle, amère aussi, caustique, et très actuel.
La plume est savoureuse, théâtrale, le rythme enlevé
J'ai adoré !

Théâtral, suranné mais actuel dans sa façon de sonder l'âme humaine, les pensées, les doutes, les regrets et les remords, ce roman n'a rien perdu de sa pertinence ni de son ironie parfois triste mais souvent savoureuse. Les héros s'épanchent l'un après l'autre, le récit entrecoupé ici et là d'un flux de conscience timide et de passages épistolaires qui contribuent au rythme enlevé de cette comédie des humeurs (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/04/11/divorce-a-langlaise-margaret-kennedy/)
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Betsy et Alec, parents de 3 enfants, décident de divorcer. Pourquoi? Parce que la vie n'est pas l'idéal qu'ils avaient imaginé, qu'ils ont leurs failles, qu'ils espéraient mieux en arrivant vers le milieu de leur vie.
La société anglaise d'entre les 2 guerres pose une empreinte bien profonde sur les destins des personnages, avec ses coutumes, ses contraintes, ses "est-il bien convenable" de faire ceci ou cela.
L'auteure décortique avec beaucoup de fluidité, réalisme et finesse les tourments, regrets et réaction des personnages dans le fleuve tourmenté de la vie. Et ce divorce change non seulement le destin du couple, mais aussi celui de leurs proches, famille ou amis.
J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre très bien écrit, fluide, sensible et subtil.

J'ai beaucoup aimé ce livre qui montre la difficulté de divorcer dans le Royaume Uni des années 30 même lorsque les intéressés sont d'accord et que tout indique qu'il faut divorcer. le livre montre aussi le séismes qu'un divorce provoque. Mais peu importe, l'essentiel pour moi ce sont les personnages et le contexte dans lequel ils évoluent c'est à dire le RU des années 30, spécialement en ce qui concerne la condition féminine. Un livre qu'on prend beaucoup de plaisir à lire et qui sait ménager du suspense. Un livre qui nous vient du passé je suppose à la faveur d'une rééditions ou d'une édition tardive. En tout cas une très belle découverte pour moi.

Années 20 au Royaume Uni. A l'aube de ses 40 ans, une femme mariée réalise qu'elle est insatisfaite de sa vie d'épouse délaissée et de mère de 3 enfants, dont 2 adolescents, et convainc son époux qu'ils seraient plus heureux l'un et l'autre séparés ; il a eu une aventure et elle ne ressent plus de désir pour lui. Ce qui devait être un divorce à l'amiable se transforme en désagrégation de la famille par succession d'erreurs de jugements de la part de leur entourage et d'ingérence dans la décision prise. Quelques années plus tard, une fois le divorce prononcé l'un et l'autre se remarient chacun de leur côté, mais aucun d'eux ne revivra plus la même intensité d'un véritable amour.
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Ecrit en 1936, ce roman n'a pas pris une ride, c'est dire que le style de l'auteur est exceptionnellement travaillé, décrivant un intime universel, ses passions, ses pulsions. J'ai dévoré ce roman au rythme plaisant, alternant des chapitres concis titrés avec justesse et relatant ce qu'il faut pour brosser une scène. Il y a également beaucoup d'humour, une certaine distance prise avec les personnages afin de mieux les décrire avec leurs qualités et leurs faiblesses.

L'histoire réelle n'est pas exempte et apporte une touche discrète de la vie politique de cette époque (l'horrible guerre de 14-18), le début de persécution des Juifs et certaines allusions prennent part au roman. J'ai trouvé de nombreux passages qui ont un écho avec notre société actuelle ! Imaginez un peu :
"La position du gouvernement là-dessus est compréhensible, bien sûr. L'Angleterre ne peut pas voir débarquer des masses de réfugiés affamés, incapables de subvenir à leurs propres besoins. Ce serait injuste vis à vis de nos concitoyens.(page 277)

Un très bon et beau moment de lecture qui me donne très envie de lire d'autres oeuvres de cette auteur.
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