Coplan monta à pas lents la rampe qui surplombait la position dans laquelle, guidé par son cornac, l'éléphant venait de s'immobiliser. La température était élevée. De 35 à 40 degrés Celsius. Les files de touristes s'étiraient devant lui. Français, Britanniques, Allemands de l'ouest, Américains, Néerlandais qui caquetaient et cacardaient bruyamment. Ils prenaient place, quatre par quatre, sur le siège de la nacelle posée sur le dos de l'éléphant recouvert d'une cotonnade de bazar aux motifs multicolores. À l'aide de sa pique, par une pression amicale sur l'épiderme, le cornac, alors, intimait l'ordre à l'éléphant de se mettre en route et le pachyderme s'ébranlait lourdement avec sa cargaison humaine un peu effrayée par cette première expérience de transport en commun.