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Citations sur Hitler, tome 1 : 1889-1938 (1)

[...] ... La Grande-Bretagne avait beau continuer de protester de sa solidarité internationale, le Front de Stresa - réunis le 11 avril 1935 à Stresa, les dirigeants britanniques, français et italiens s'étaient engagés à défendre le pacte de Locarno (1925) garantissant les frontières occidentales du Reich et à soutenir l'intégrité de l'Autriche - n'existait que sur le papier. Apparemment, Hitler ne s'en était pas inquiété. "Stresa tremblote encore. Aucun danger," observa Goebbels le 15 avril, après en avoir discuté avec Hitler. Deux jours plus tard, le ministre de la Propagande était un peu moins optimiste. Réunie à Genève, la SDN avait condamné l'introduction du service militaire en Allemagne, et les efforts des Français pour arriver à un pacte d'assistance mutuelle avec l'Union soviétique (finalement conclu le 16 mai) l'amenèrent à remarquer qu'il ne fallait pas sous-estimer les dangers militaires."Autrement dit," ajouta-t-il, "notre seule solution réside dans la force." Il ne restait qu'à poursuivre l'armement et à faire bonne figure : "Puissions-nous passer l'été, ô Seigneur !"

Il fallait briser l'isolement créé par Stresa, la condamnation de l'Allemagne par la SDN et le pacte franco-soviétique. Telle fut la toile de fond du deuxième "discours de paix" - après celui du 17 mai 1933 - que Hitler prononça au Reichstag le 21 mai 1935. "Que pourrais-je souhaiter d'autre que le calme et la paix ?" demanda-t-il dans une figure de rhétorique. "L'Allemagne a besoin de la paix, elle veut la paix." Il dit regretter la dégradation des relations avec l'Italie en raison du conflit à propos de l'Autriche : "L'Allemagne," assura-t-il, "n'avait ni l'intention, ni le désir d'annexer ou d'incorporer l'Autriche." C'était une réponse claire au signal adressé par Mussolini, via Stresa, à l'Allemagne, et l'invitant à ne pas toucher à sa voisine orientale. Envers la France, il montra davantage d'hostilité tout en restant mesuré. Il dénonça le traité signé le 2 mai entre la France et l'Union soviétique, déclara que l'Allemagne ne s'en tiendrait au pacte de Locarno que si les autres signataires en faisaient autant et laissa clairement entendre que son pays ne pourrait guère tolérer plus longtemps la démilitarisation de la Rhénanie. Reste que le discours s'adressait essentiellement à la Grande-Bretagne. Il était soucieux de paraître raisonnable et modéré tout en réitérant l'exigence allemande de droits égaux en matière d'armement. Il nia que le programme d'armement dissimulât la moindre menace. Ainsi qu'il l'avait dit en privé à Eden et à Simon, il ne voulait rien de plus que la parité dans l'arsenal aérien et un tonnage équivalant à 35% de la flotte britannique. Il balaya avec mépris les suggestions de la presse insinuant que cela déboucherait sur la revendication de colonies. L'Allemagne n'avait ni le désir ni les moyens de rivaliser sur les mers avec la Grande-Bretagne. "Le gouvernement du Reich allemand sait pertinemment combien la domination des mers est d'une importance vitale (Lebenswitchtigkeit) pour préserver l'Empire britannique, tout comme, pour notre part, nous sommes décidés à faire tout le nécessaire pour protéger notre existence et notre liberté sur le Continent." Ainsi avait-il esquissé le cadre de l'alliance désirée avec la Grande-Bretagne. ... [...]

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