Des fleurs pour Algernon

Charlie Gordon est un adulte arriéré qui va devenir le cobaye d'une expérience scientifique visant à développer son intelligence. L'expérience a déjà réussi sur une souris, dénommée Algernon, mais n'a jamais encore été testée sur l'homme. le lecteur suit la transformation mentale de Charlie à travers son journal.

Un grand classique de la science fiction, écrit dans les années 60. On suit avec curiosité l'évolution de la vision du monde du personnage au fur et à mesure du développement de ses capacités intellectuelles. Une vision d'abord naïve et innocente, parfaitement retranscrite dans un style enfantin, qui se teinte de méfiance et de cynisme face à un monde hostile et froid, dans lequel les relations humaines sont complexes et brutales. L'auteur nous fait évidemment ressentir de la compassion envers Charlie, mais il parvient surtout à instaurer un climat d'angoisse et d'enfermement dans un cerveau instable, prêt à basculer dans la folie et la violence, en particulier lorsque Charlie doit faire face aux souvenirs des évènements traumatiques de son passé. Je suis peut-être resté tout de même un peu frustré que l'auteur n'aille pas encore plus loin dans les réactions violentes de son personnage.

Le thèmes de l'utilité de la connaissance au regard de l'amour et de l'amitié, ainsi que la révolte du cobaye contre les auteurs de l'expérience, sont intéressants quoique traités de manière un peu schématique. Enfin, la relation symbiotique qui se développe entre Charlie et la souris Algernon, prometteuse d'un point de vue littéraire, aurait sans doute mérité d'être développée davantage.

L'histoire touchante d'un jeune homme qui va s'extraire de sa condition et se confronter à un monde qui lui était jusque là inaccessible. Sauf qu'il n'est pas question d'argent mais d'intelligence dans ce roman de science-fiction.

Ne commencez pas à vous perdre dès la première ligne, Algernon, ce n'est pas le garçon, c'est la souris de laboratoire sur laquelle le traitement a d'abord été testé. Un traitement miraculeux qui va permettre de rendre Charlie intelligent...

Le début du roman, qui prend la forme d'un journal intime/ rapport médical tenu par Charlie au fur et à mesure de l'expérience, est bien fait. L'écriture, la syntaxe, le vocabulaire évoluent parallèlement aux progrès réalisé par le jeune homme.

La première partie du livre était parfaite, dosant très justement les passages pathétiques, l'humour... On s'attache à Charlie, tout va bien.

En revanche, une fois passé le cap de "Charlie devient un génie" et de l'intéressant renversement de situation tandis que s'écroulent beaucoup des illusions de l'innocent qu'il était, j'ai rapidement été très déçue.

On tourne en rond, le nouvel état d'esprit de Charlie est très mal exploité. Quelques épisodes, en lien avec sa famille sont sans surprise. ça manque d'un petit quelque de développé et original.

La fin rattrape un peu tout ça, mais pas suffisamment pour me laisser une bonne impression.

Conclusion: A lire à moitié.
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Dans le but d'avancer dans le « Baby Challenge Science-Fiction 2012 » de LivrAddict, j'ai lu pour vous le roman « Des fleurs pour Algernon » de l'auteur américain Daniel Keyes.


Traduit de sa version anglaise « Flowers for Algernorn » (beau travail des traducteurs), il fut publié d'abord sous forme de nouvelle en 1956. Il a remporté le prix Hugo de la meilleure courte nouvelle et le prix Nebula du meilleur roman en 1966.


Il y a une grande originalité dans cette oeuvre. Elle se retrouve dans le style littéraire ainsi que son évolution. En effet, nous suivons Charlie Gordon. le bouquin est rédigé sous forme de journal. Logiquement, nous débutons avec une écriture remplie de faute d'orthographes et d'erreurs syntaxiques pour progressivement atteindre une plume fine et intelligente. Il est agréable que l'auteur ait osé cette prose nous permettant, de cette manière, de bien ressentir la métamorphose du personnage.


Nous n'avons ici que le point de vue de Charlie, évidemment puisqu‘il s'agit d'un journal. On peut ainsi connaître ses sentiments qui changent selon les circonstances et le fameux traitement qui réussit. L'écrivain arrive bien à nous transmettre les peurs et vulnérabilités du héros. Tout d'abord naïf, il devient progressivement un génie qui pourrait révolutionner la médecine pour toujours.


Là où se situe le point faible, à mon avis, c'est dans le dénouement. J'ai trouvé qu'il ne produisait pas la même intensité que l'oeuvre en général. Nous devinons cet aboutissement assez tôt à la lecture, mais j'ai été déçu du manque de force dans les derniers chapitres. J'ai eu l'impression que l'histoire aurait pu être encore plus forte, plus émouvante que ce qu'elle est.


Les situations se déroulent assez tranquillement pour atteindre un sommet vers la moitié du bouquin, ce qui correspond à la faculté intellectuelle du protagoniste. Les pages se tournent sans s'en rendre compte, mais ce moment d'intensité prend rapidement fin. C'est un peu ce qui m'a déçu.


Je sors de cette lecture avec un sentiment d'inachèvement. Il manque quelque chose, un autre chapitre aurait été apprécié qui aurait pu nous emmener au dernier degré de profondeur et clore le tout sur une note ultime. Règle générale, j'ai aimé le temps passé à parcourir les feuilles, mais il me reste un petit arrière-goût subtil, mais amer.


Finalement


Je conseille sa lecture pour le style littéraire et le courage de l'auteur à sortir des chantiers battus. le récit est intéressant et les personnages attachants. Mais, attendez-vous à une finale qui laisse un peu à désirer. 7 sur 10.


On aime: L'originalité, le style littéraire, les personnages


On n'aime pas: La finale, le manque d'intensité.
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+ regard sur la société - trop complexe à un moment
Au début, j'avais des craintes face à ce livre puisque je savais que l'écriture serait bourrée de fautes au début, mais j'ai pris plaisir à le lire et me suis rapidement attachée au personnage de Charlie. L'auteur jette un regard très critique sur le rapport de la société envers les gens déficients, regard étonnamment encore vrai de nos jours. Or, les comptes-rendus deviennent de plus en plus intelligents et à un moment donné, on a l'impression de ne plus rien comprendre et on se sent idiot et on a de la difficulté à rester embarquer dans la lecture. J'ai donc eu du mal à le terminer et comme ce moment arrive plus sur la fin, c'est l'impression qui m'en reste au sortir de ma lecture, mais je me souviens de l'appréciation que j'avais pour les 3 premiers quarts du roman, même si la fin n'est pas mauvaise en soi. Voilà c'est mon avis sur ce roman qui semble être fortement apprécié par la majorité, mais je ne considère pas cela comme un chef-d'oeuvre ni comme un navet, seulement une lecture divertissante ayant un bon concept de départ!

Malgré les nombreuses bonnes critiques concernant ce livre et un résumé très prometteur, je dois avouer que je ressors de cette lecture avec un avis très mitigé.

La trame de l'histoire est vraiment très originale. Dès le début, j'ai été captivée et je voulais vraiment savoir comment une opération pouvait transformer un attardé mental en un véritable génie. Certes, le résumé nous dit déjà tout de l'histoire. Nous savons qu'il va devenir intelligent mais également qu'il ne restera pas à cet état de supériorité mentale et redeviendra donc celui qu'il était. Pourtant, j'étais très curieuse de savoir comment cela allait se passer mais surtout, comment Charlie allait le vivre. La psychologie de ce personnage est vraiment très intéressante à suivre tout au long de sa transformation. Un des points qui m'a énormément plu et en même temps déstabilisée, c'est l'écriture. Comme Charlie Gordon est un attardé et que l'histoire est racontée par lui-même sous forme de journal, il y a énormément de fautes d'orthographes. Heureusement, son écriture évolue assez rapidement, rassurez-vous !

Dès les premières pages, je me suis attachée à Charlie Gordon qui, à cause de son handicap mental, doit faire face aux moqueries de toutes les personnes qui constituent son entourage. Je ressentais un peu de la pitié pour lui, en fait. Cette façon qu'il a de considérer ses collègues de travail comme des amis alors que c'est loin d'être le cas m'exaspérait beaucoup. Et pourtant, qui pourrait lui en vouloir. Plus les pages passent, plus Charlie se découvre et je m'y suis finalement attachée, surtout lorsqu'il commence à comprendre certaines choses et donc, à devenir intelligent. Mais à partir du moment où il est devenu un génie et qu'il a commencé à devenir vraiment arrogant et égocentrique, son rôle m'a beaucoup agacée. Et j'ai dû me forcer à continuer ma lecture parce que j'étais vraiment fatiguée de voir à quel point il pouvait se sentir supérieur à tout le monde et tellement peu reconnaissant envers les personnes qui tentaient de l'aider. J'ai également beaucoup apprécié le parallèle qu'il y a entre Charlie et Algernon, la souris sur qui a été essayé le même traitement. D'abord en compétition, Charlie finit par s'attacher à cette petite souris qui ne lui est finalement pas si différente que ça.

En conclusion, c'est une histoire vraiment très originale avec des personnages attachants mais il me manquait quelque chose. Ce fut donc une découverte agréable mais pas un coup de coeur.
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J'en avais entendu beaucoup de bien. Les commentaires étaient parfois plus qu'élogieux. Ce roman a notamment reçu le prix Nebula. Mais j'avoue avoir été un peu déçue.
En réalité, tout commence avec une nouvelle, du même auteur, qui obtient le prix Hugo. Fort de son succès, Keyes développe son idée plus avant dans un roman. le succès est immédiat. le sujet est effectivement novateur pour l'époque, et très bien traité.
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J'ai eu beaucoup de mal à m'immerger dans l'histoire au début, je lui ai trouvé trop de longueurs, une impression de tourner en rond, que les événements se répètent. Néanmoins, j'ai trouvé le personnage de Charlie Gordon très touchant. C'est lui le narrateur : il nous conte son histoire avant et après opération destinée à augmenter ses capacités intellectuelles, sous forme de comptes rendus. Au-delà de son histoire, l'auteur évoque le thème du handicap et plus largement de la différence. On voit Charlie évoluer et les réactions des personnes qui l'entourent changent également. Jusque-là, il était le souffre douleur, celui dont on se moquait et qui ne s'en rendait pas compte. Il se sentait exclu de certaines activités mais avait des « amis ». Après son opération, on le rejette car il est trop intelligent, les autres se sentent inférieurs à ses côtés. Il leur fait prendre conscience de leur faiblesse et cela dérange. Il n'est plus celui dont on peut se moquer éperdument ! de même, son caractère change : il s'affirme, remet en question ce qu'il voit et apprend, ne comprend pas que ce qui lui semble facile n'est pas nécessairement accessible aux communs des mortels, n'arrive pas à se mettre à leur hauteur et se retrouve encore une fois isolé.
On ne lui a pas donné toutes les clés en mains pour réussir, pour s'épanouir en toute quiétude. L'attitude du Pr Nemur à son égard est d'ailleurs très haïssable, il le considère comme sa chose, sa « création » et non comme un être humain, avec des sentiments !
J'ai beaucoup aimé cet aspect psychologique, ce regard porté sur les différences, qu'elles soient positives ou négatives. Et l'auteur, à travers son style, nous fait prendre conscience de la transformation de Charlie : au début, il écrit comme il parle, phonétiquement en faisant beaucoup de fautes et en utilisant peu de ponctuation, c'est un peu déroutant mais très bien pensé ! Ensuite, son style et son vocabulaire se développent, il utilise des mots plus compliqué, fait de moins en moins de fautes… C'était une très bonne trouvaille de la part de l'auteur !
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"Des fleurs pour Algernon" est un roman de science-fiction dont j'avais beaucoup entendu parler et de façon très positive mais je suis mitigée suite à cette lecture. [...]
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Il y a des livres qui semblent faire l'unanimité. Les critiques sont toutes bonnes. Il est recommandé par des écrivains prestigieux comme Isaac Asimov. Il a remporté de nombreux prix. Prix Hugo de la meilleure nouvelle en 1960. Prix Nebula du meilleur roman en 1966… Des fleurs pour Algernon semble être de cette trempe de romans. Et pourtant…. Je vais sans doute passer pour un mouton noir sur ce coup, mais je ne l'ai pas trouvé si génial que ca.

Ca n'est pas un mauvais livre. Je serais d'une totale mauvaise fois de vouloir le prétendre. Des fleurs pour Algernon a des qualités. Mais je lui fais un gros, un énorme reproche. Il ne m'a pas touché. Rarement j'ai trouvé le roman émouvant. J'ai longtemps cherché ce qui pouvait en être la cause. Peut être que ce roman n'est pas fait pour moi. Peut être que je suis quelqu'un d'insensible. Peut être, mais pas que ca.

En tout premier lieu, j'ai eu beaucoup de mal à m'identifier au personnage principal et à éprouver de l'empathie pour lui. Au début du livre il a le QI d'un enfant de 5 ans. Et encore, c'est insultant pour ma fille qui a cet âge. Très rapidement, dès que le traitement commence, son QI s'élève jusqu'à atteindre des hauteurs himalayesques. D'attardé, il devient un génie qui ferait passer Einstein pour un simple d'esprit. Rendre Charlie si intelligent n'apporte finalement pas grand-chose à l'histoire si ce n'est installer une distance entre le personnage et le lecteur.

Ensuite, j'ai trouvé que Daniel Keyes avait un regard trop clinique, trop froid sur la chose. Sans doute parce que le bonhomme est diplômé de psychologie. Alors sous certains aspects, le livre est bien foutu. Keyes explique très bien tous les problèmes que peuvent poser un accroissement rapide des facultés intellectuelles. Mais il ne parvient que trop rarement (retrouvailles avec la mère et la soeur, dernier jours de régression) à rendre son récit émouvant. Je trouve que sur ce point là, le livre passe à coté de son sujet.

Ce livre ne me laissera donc pas un souvenir impérissable. Je pourrais éventuellement le recommander à quelqu'un qui n'a pas l'habitude de lire de la SF ou à la recherche d'une lecture facile et rapide. Mais même dans ce cas là, je pense qu'il y a mieux à lire.
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J'ai beaucoup aimé ce livre, auquel j'avais pensé, un peu plus tard, en parcourant le bizarre incident du chien pendant l anuit.

Ce livre se présente sous la forme d'un journal intime, celui de Charlie Gordon, un jeune arriéré mental au QI quasi nul. Parllèllement à son apprentissage en boulangerie, il suit des leçons de lecture et d'écriture avec Miss Kinnian.

Des scientifiques lui proposent une intervention chirurgicale afin d'augmenter ses capacités intellectuelles.

Un test a été fait au préalable sur un cobaye, un petit rongeur de laboratoire ayant pour nom Algernon, ce qui laisse croire qu'a priori ceci devrait fonctionner pour Charlie.

Après l'opération, afin de suivre l'évolution de Charlie, on lui demande de tenir un journal, une sorte de carnet de bord.

La progression de Charlie est fulgurante, le lecteur la saisit via la métamorphose du style de l'écriture, du vocabulaire, de la construction des phrases etc.

Il va commencer à développer un réseau social, sans vraiment pouvoir se lier: la maturité émotive n'a pas suivi l'explosion de l'intellect. Il souffre beaucoup dans la mesure où sa nouvelle intelligence lui permet de saisir avec une lucidité cruelle sa vie passée.

Hélas, on se rend compte bientot que la souris, premier cobaye, commence a dégénérer. Charlie comprend que ce sera son tour et tente de reprendre les travaux des docteurs afin de détecter les erreurs du protocole.

Malheureusement, ceci sera vain, et le lecteur assiste à un douloureux retour en arrière.

Vraiment émouvant, lecture chaudement recommandée