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Citations sur Les mille et une vies de Billy Milligan (26)

Je ne suis rien, un zombie enfermé dans une boîte vide au cœur d'un néant infernal.
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- Pourquoi tu pleures ?
- Va-t'en, laisse-moi tranquille.
- Où ça ? Où veux-tu que j'aille ?
Danny regarda autour de lui. Il n'y avait personne d'autre dans sa chambre.
- Qui a dit ça ?
- C'est moi. Je m'appelle David.
- Où es-tu ?
- J'en sais rien. Je crois que je suis au même endroit que toi.
Danny regarda sous le lit, dans les toilettes, mais celui qui parlait n'était nulle part.
- J'entends très bien ta voix, mais où es-tu ?
-Ferme les yeux. Je te vois maintenant.
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On le jette dans une cellule, nue en dehors d'un matelas recouvert d'une alèse de matière plastique, et l'on referme la porte sur lui. En l'entendant claquer, Ragen bondit. Il va l'enfoncer ! Mais Arthur arrête son geste. Samuel s'empare du projecteur et tombe en prière : " Oy veh ! Mon Dieu, pourquoi m'avez-vous abandonné ?" Philip se rue contre la porte en jurant et c'est David qui prend sur lui la douleur. Christine sanglote, à plat ventre sur la paillasse et Adalana sent les larmes qui ruissellent sur ses joues. Christopher s'assied sur son séant et tripote le bout de ses souliers. Tommy entreprend d'examiner la serrure de la porte mais Arthur le tire à l'écart du projecteur. Allen demande à parler à son avocat. April, qu'anime un désir de vengeance, rêve qu'elle met le feu à l'hôpital. Kevin pousse des jurons. Steve l'imite. Lee rit aux éclats. Bobby imagine qu'il s'envole par la fenêtre. Jason pique une violente colère. Mark, Walter, Martin et Timothy arpentent la pièce en divaguant. Shawn émet un bourdonnement. Arthur ne dirige plus les indésirables.
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Rosalie ne peut réprimer un frisson. L'intensité des sentiments et la simplicité avec laquelle ils sont exprimés sont extrêmement émouvantes. Le collage, poignant de vérité, évoque une douloureuse histoire. La jeune femme se rend compte que son opinion est faite. Elle a sous les yeux la preuve que Milligan n'est pas un sociopathe totalement incapable de sentiments. Les autres peuvent continuer à douter, elle sait que son patient n'est pas un simple simulateur.
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Celui qui entre dans la lumière, sous le projecteur, entre dans le monde et prend la conscience. C'est cette personne que les gens de l'extérieur voient et entendent, c'est à ses actes qu'ils réagissent. Les autres personnes, autour du projecteur, poursuivent leurs occupations habituelles, étudient, dorment ou jouent. Celui ou celle qui se montre à l'extérieur doit faire très attention de ne pas révéler l'existence des autres.
C'est un secret de famille. p.287
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La présence quasi permanente de Marlene dans l'appartement compliquait sérieusement la vie. Arthur devait se montrer extrêmement vigilant pour éviter qu'elle découvrît le secret. D'autant que le temps lui échappait de plus en plus souvent. Il avait acquis la certitude que l'un d'eux revendait de la drogue le jour où il avait trouvé dans une de ses poches un avis de libération sous caution et avait appris que quelqu'un de la famille avait été arrêté pour avoir tenté de se procurer de la drogue à l'aide d'une fausse ordonnance. Il était pratiquement sûr, d'autre part, que quelqu'un avait des relations sexuelles avec Marlene.
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Ill avait mal. Très mal, très, très mal, et il ne savait pas pourquoi on le punissait ainsi, lui qui n'avait rien fait. Jamais il n'eut aussi mal de sa vie. Quand la douleur devint absolument insupportable, il songea au grand bocal de biscuits qu'il avait cassé un jour sans qu'on le punisse pour cette mauvaise action.
A cet instant précis, son esprit, ses émotions, son âme volèrent en vingt-quatre morceaux...p.246
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Quand je ne dors pas et que je ne suis pas sous le projecteur, c'est comme si j'étais allongé à plat ventre sur une grosse vitre qui s'étend tout autour de moi à l'infini. Je peux voir au travers. De l'autre côté, loin, très loin sur le sol, aussi loin que les étoiles dans l'espace, il y a comme un cercle, un rayon lumineux. C'est presque comme si ce rayon sortait de mes yeux parce qu'il est toujours droit en face de moi. Tout autour, il y a mes habitants dans des cercueils. Les couvercles ne sont pas fermés parce qu'ils ne sont pas encore morts. Ils dorment. Ils attendent quelque chose. Il y a quelques cercueils vides parce que tout le monde n'est pas encore là. David et les autres petits veulent encore tenter leur chance dans la vie. Les autres ont abandonné tout espoir.
- Qu'est ce que c'est que cet endroit ? lui ai-je demandé.
- C'est David qui l'a baptisé parce que c'est lui qui l'a inventé. David l'appelle "le Mouroir".
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[...] Comme de perdre du temps. Il croyait que tout le monde perdait le temps comme lui. Il avait souvent entendu sa mère ou des voisines en parler : " J'ai encore perdu mon temps aujourd'hui ! " ou "Il est déjà si tard ? Je n'ai pas vu le temps passer !"
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— Quels symptômes avez-vous observés ?

— De la colère, de la frayeur. Les choses ne se passaient pas comme Milligan aurait voulu. La colère l’a pris et il a cédé à ses impulsions.

— Voulez-vous dire que quiconque manifeste de la colère ou se montre déprimé est un malade mental ?

— Exactement.

— Mais nous avons tous des moments de fureur et de colère ?

Avec un haussement d’épaules, Milkie jette un regard circulaire sur l’assemblée :

— Nous sommes tous des malades mentaux.
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